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Education Nationale : échelle conseillée des sanctions à l’encontre des élèves.

SANCTIONS – Les sanctions prises à l’encontre d’élèves doivent être justes et proportionnées. Afin d’uniformiser les décisions dans un souci d’égalité et de justice, le Ministère de l’Education Nationale publie une nouvelle échelle conseillée des sanctions à prendre à l’encontre des élèves contrevenants.

Des sanctions disciplinaires peuvent être prises à l’encontre d’élèves qui commettent des actes ou ont des comportement contraires au règlement intérieur et au bon climat scolaire.

Le Ministère de l’Education Nationale vient de publier ce vendredi 9 août une échelle conseillée de sanctions, en fonction de l’acte commis par l’élève à l’encontre des autres élèves ou personnels de l’établissement :

Acte ou comportement
répréhensible
Sanction
  • Insultes / Crachats
  • Gifles
  • Diffamation
  • Consommation alcool/drogue
AVERTISSEMENT
  • Insultes / Crachats répétés
  • Coups
  • Trafic de drogue
  • Vol de moins de 500€
BLÂME
  • Harcèlement moral ou physique
  • Menaces
  • Acte de violence entraînant ITT ≤ 3j.
  • Vol de plus de 500€
MESURE DE
RESPONSABILISATION
  • Attouchements sexuels
  • Acte de violence entraînant ITT > 3j.
EXCLUSION TEMPORAIRE
DE CLASSE
  • Agressions sexuelles
  • Acte de violence entraînant ITT > 10j.
EXCLUSION TEMPORAIRE
ÉTABLISSEMENT
  • A répondu au chef d’établissement
  • Viol
  • Violence ayant entraîné une infirmité irréversible
  • Tentative de meurtre / Homicide
EXCLUSION DÉFINITIVE
ÉTABLISSEMENT

[Liste non exhaustive donnée à titre indicatif]

Grâce à cette échelle de sanction, les élèves comme la communauté éducative savent à quoi s’en tenir.

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“Stylos Rouges” : le Ministère satisfait les exigences de ces Gilets Jaunes de l’Education Nationale.

STYLOS ROUGES – Le collectif des Stylos Rouges, équivalent du mouvement des Gilets Jaunes dans l’Education Nationale, vient de se faire entendre par le Ministère. Ce dernier leur accorde en effet une prime de pénibilité pour la correction des copies (dite “Prime Poignet”) et le remboursement intégral de tous leurs stylos rouges nécessaires à leurs corrections afin de “préserver le pouvoir d’achat des enseignants”.

Le collectif des “Stylos Rouges” a bien été entendu par le Ministère de l’Education Nationale qui leur a accordé mardi 8 janvier une prime de pénibilité (“Prime Poignet”) et le remboursement de tous leurs stylos rouges.

Le mouvement des Gilets Jaunes concerne tout le monde, y compris les fonctionnaires de l’Education Nationale qui ont lancé le collectif des Stylos Rouges, en référence à leur outil de correction, à la rentrée du lundi 7 janvier dernier. Ce groupe Facebook comptait au 8 janvier près de 60.000 membres. Leurs revendications, qui concernent les profs mais aussi les autres personnels de l’Education Nationale (CPE, AESH, AED, Co-Psy, ATSEM, ASEN, etc.) sont au nombre de 3 :

– Revaloriser leur métier tant mis à mal.

– Exiger une vraie bienveillance de l’Etat pour ses élèves en améliorant leurs conditions d’apprentissage.

– Faire reconnaître la qualité de leur fonction et leur travail : il est temps que l’Etat prenne soin de ses enseignants aussi !

Source : Page FB Officielle du groupe “Les Stylos Rouges”. https://www.facebook.com/groups/273703990161539/

Face à cette vague de mécontentement qui monte petit à petit, le Ministère de l’Education Nationale n’a pas commis la même erreur que le Gouvernement vis-à-vis des Gilets Jaunes. C’est pourquoi il a répondu, voire devancé, les demandes des personnels de l’Education Nationale en leur octroyant une prime de pénibilité, dite “Prime Poignet” pour leurs poignets mis à rude épreuve lors des corrections :

La Prime de pénibilité pour correction de copies s’élèvera de 20 à 150€ par an, selon la discipline enseignée.

De même, l’Education Nationale s’engage à rembourser l’intégralité des stylos rouges utilisés par les professeurs pour leurs corrections :

L’ensemble des achats de stylos rouges des enseignants sera remboursé, dans la limite d’un plafond de 1€ par stylo et de 50 stylos par an. […] Les factures seront obligatoires pour prétendre au remboursement.

Jean-Denis Humblot, professeur d’Histoire-Géographie dans un collège d’Orléans, se réjouit de cette annonce :

“Le Ministère nous a entendus et j’en suis ravi ! Il est vrai que les corrections font très mal au poignet. J’ai hésité plus d’une fois à me mettre en arrêt-maladie à cause de la douleur occasionnée par les corrections de copie. Grâce à cette “prime poignet”, je ne me plaindrai plus et pourrai davantage prendre soin de mon poignet en le faisant masser quelques fois dans l’année.

Je suis également très satisfait de voir que nos stylos rouges vont être remboursés. Nous en utilisons jusqu’à 50 par an, ce qui représente un budget non négligeable ! Se les faire rembourser contribue à préserver notre pouvoir d’achat et je salue l’effort que cela représente pour le Ministère.”

Le Ministère de l’Education Nationale a su répondre très rapidement (en 1 journée) aux demandes du collectif des Stylos Rouges.

A qui le tour ?

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#pasdevague : les enseignants dans des établissements classés en “zone sensible” (ZSP) autorisés à faire cours en visioconférence

EDUCATION / VIOLENCE – Suite au hashtag #pasdevague et à son triste succès, le Ministère de l’Education Nationale a pris des mesures. Il a notamment décidé d’autoriser les enseignants de collèges et de lycées situés en “zone de sécurité prioritaire” à faire cours en visioconférence, afin d’éviter les violences physiques de certains élèves et de mettre fin aux nombreux postes non pourvus dans ces établissements. Le dispositif entrera en vigueur à la rentrée 2019.

Les enseignants d’établissements sensibles situés dans les Zones de Sécurité Prioritaire (ZSP) pourront assurer leurs cours par visioconférence s’ils le souhaitent, à partir de la rentrée 2019.

Le ministère de l’Education Nationale a fait savoir qu’il autorisait les enseignants qui le veulent à assurer leur cours en visioconférence dans les collèges et lycées situés en zones de sécurité prioritaire (ZSP), ceci afin d’éviter les violences physiques et/ou verbales dont certains sont victimes. Pour cela, les enseignants doivent faire connaître leur choix d’assurer tout ou partie de leurs cours en visioconférence auprès du chef d’établissement qui doit prendre les dispositions nécessaires à la mise en oeuvre effective des cours en visioconférence, sous 15 jours :

“Tout enseignant exerçant dans un établissement de l’enseignement secondaire situé dans une Zone de Sécurité Prioritaire (ZSP), dont la liste est maintenue à jour par le Ministère de l’Intérieur, peut demander librement son intention d’assurer une partie ou l’intégralité de ses enseignements par visioconférence. Le chef d’établissement dispose de 15 jours pour mettre en oeuvre la situation.” peut-on lire dans le communiqué.

Il faudra toutefois attendre la rentrée du lundi 2 septembre 2019 pour voir le dispositif entrer en vigueur.

Concrètement, grâce à ce dispositif, l’enseignant assure son cours depuis où il veut, à distance. Les élèves vont quant à eux en cours normalement, dans les salles traditionnelles. Ces derniers sont surveillés par un personnel de vie scolaire ; l’enseignant n’a donc plus de mission de discipline à assurer dans la classe. Il se contente d’assurer son cours :

“Grâce à ce dispositif, les enseignants n’auront plus l’angoisse d’aller enseigner. Ils le feront tranquillement depuis chez eux. De plus, ils n’auront plus à gérer la discipline dans ces classes difficiles. Ainsi 100% du temps sera consacré à l’enseignement, contre seulement 30 à 50% actuellement.” nous explique Jean-Marc Québlot, délégué syndical dans un collège de Trappes (Yvelines).

Toutefois, cela contraint 1 personnel de vie scolaire à surveiller le cours qui a lieu en visioconférence. Cela pourra nécessiter d’embaucher jusqu’à 30 assistants d’éducation par établissement scolaire :

“L’idée est bonne. Mais le Ministère devra nous donner les moyens d’embaucher davantage d’assistants d’éducation afin d’assurer la surveillance des salles de classe pendant les cours en visioconférence” prévient Henry Langot, principal du collège de Trappes.

Tous les enseignements pourront être concernés par ce dispositif, y compris ceux d’éducation physique et sportive (EPS) :

“Ce dispositif de cours par visioconférence est ouvert à tous les enseignants, titulaires comme contractuels, quelle que soit leur discipline d’enseignement, y compris l’EPS, et quelle que soit l’activité (travaux pratiques ou dirigés, devoir sur table, ateliers, exercices, etc.)” lit-on dans le communiqué.

Grâce à ce dispositif, l’enseignant n’a plus à faire face à des jeunes violents physiquement et/ou verbalement. Le Ministère de l’Education Nationale espère ainsi que les postes non pourvus dans les établissements les plus sensibles le seront désormais, car ils deviendront beaucoup plus attrayants qu’auparavant.

Le ministère a d’ores et déjà débloqué 1 million d’euros pour couvrir les frais liés à la mise en place et au fonctionnement de ce dispositif. Il envisage de lui consacrer 500.000€ par an.

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53% des enfants Français sont des hyperactifs surdoués

HYPERACTIVITÉ / DOUANCE / VIOLENCE SCOLAIRE – Les diagnostics d’hyperactivité et de douance à l’école et au collège ne cessent d’augmenter en France. On estime ainsi qu’aujourd’hui, 53% des élèves sont hyperactifs et surdoués. L’inadaptation du système scolaire à ces élèves expliquerait 88% des actes de violence à l’école et au collège.

53% des enfants Français sont des hyperactifs surdoués. L’inadaptation du système scolaire expliquerait 88% des actes de violence scolaire.

Les diagnostics d’enfants hyperactifs et intellectuellement précoces (surdoués), réalisés dans le cadre scolaire (seul endroit où peuvent être vus 99% des enfants de 6 à 16 ans) sont toujours plus nombreux. Pourtant, tout le monde ne partage pas cet avis :

“Les enfants sont irrespectueux et ne travaillent pas”, se plaignent de nombreux professeurs.

Or, leur hiérarchie ne cesse de leur rappeler que :

“Il n’y a pas de mauvais élève, mais seulement des enseignants qui ne savent pas s’y prendre”

Tandis que les parents estiment eux que leurs enfants :

” ne sont pas perturbateurs : ils sont hyperactifs ; ils ne sont pas stupides : s’ils ne travaillent pas bien, c’est parce qu’ils sont surdoués”.

L’Education Nationale quantifie ainsi à 53% le nombre d’enfants hyperactifs surdoués :

“Ces données sont des remontées officielles de tous les établissements scolaires (écoles élémentaires et collèges) de France, sans aucune exception, en juillet 2018. Les chiffres sont donc incontestables et totalement fiables. Ce sont donc 53% d’élèves hyperactifs surdoués que compte la France, au 1er juillet 2018, d’après ces remontées d’informations du terrain.” explique Yves Gelesse de la Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance (DEPP).

Conséquemment, si le nombre d’incivilités et violences sont en hausse constante à l’Ecole, il ne faut pas en tirer un constat de violence généralisée selon Marlène Sivelet, chargée de mission “Climat scolaire et prévention des violences” à l’Education Nationale :

“Certes il y a de nombreux actes d’incivilités et de violence à l’Ecole et au collège notamment. Mais 88% de ces actes sont perpétrés par des enfants hyperactifs surdoués. Cela signifie que s’ils sont violents, ce n’est pas méchamment, c’est juste pour faire passer un message ; celui que l’Education Nationale ne sait pas les gérer selon leurs besoins spécifiques. Ces élèves violents ne sont donc pas des coupables, mais bel et bien des victimes. C’est la raison pour laquelle il ne faut pas les sanctionner”.

En résumé, si les élèves ont un comportement perturbateur, c’est parce qu’ils sont hyperactifs. S’ils n’apprennent rien, c’est parce qu’ils sont surdoués. Et s’ils semblent ne rien comprendre, c’est parce que les enseignants ne savent pas s’y prendre avec eux. 53% des élèves, diagnostiqués hyperactifs et surdoués, souffrent ainsi d’un système scolaire qui leur est inadapté et qui ne parvient pas à répondre à leurs besoins. En effet, ces élèves répondent à cette inadaptation du système scolaire par des actes d’incivilité et de violence (88% des actes sont commis par ces élèves hyperactifs et surdoués).

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Raphaël, élève de 3ème, a passé le Brevet … et a obtenu le Bac avec mention !

EXAMENS – Raphaël, élève de 3ème, a passé le Brevet cette année. Mais ce matin du 6 juillet, il a reçu une notification l’informant qu’il a obtenu … le Bac avec mention Très Bien !

Raphaël, le premier collégien à obtenir le bac … sans le passer !

Raphaël est un élève de 3ème, dans un petit collège de Haute-Savoie, proche de Chamonix. Comme tous ses camarades de 3ème, il a passé le Diplôme National du Brevet (DNB) les 28 et 29 juin derniers.

Alors qu’il attendait les résultats du Brevet Mercredi 11 juillet à 16h, comme cela était annoncé sur le site de l’Académie de Grenoble, Raphaël a été surpris de recevoir une notification par sms, vendredi 6 juillet 2018 à 8h35. Voici la copie du SMS qu’il a reçu :

“ADMIS Mention Très Bien ! Félicitations, Raphaël ******, tu es admis au baccalauréat général série scientifique avec la mention très bien. Bonne continuation ! (Source : MEN)”

Raphaël, surpris, a tout de suite cru à un canular. Mais lorsqu’il s’est rendu sur Publinet (portail du Ministère de l’Education Nationale indiquant les résultats officiels des examens), Raphaël a bien vu son nom et son prénom comme lauréat du baccalauréat scientifique, avec la mention Très Bien.

Renseignements pris, c’est une erreur de saisie des notes qui a permis à Raphaël d’obtenir le bac :

“Il s’agit d’un correcteur qui a du saisir en même temps les notes du Bac et du Brevet. Lors de la saisie des notes, il n’a pas du vérifier la copie et a inséré le numéro d’anonymat de Raphaël à côté des notes du lycéen. Ce qui fait que Raphaël a obtenu les résultats d’un autre candidat.” nous explique Lorena Dugard, responsable de la commission de contrôle des examens.

Mais qu’advient-il donc de ce candidat au bac, lycéen, dont les notes ont été données à Raphaël :

“Le candidat qui a été ‘échangé’ par Raphaël n’a pas eu ses notes saisies. Notre logiciel s’est rendu compte de l’erreur il y a quelques jours. En recherchant sa copie, nous avons pu lui remettre ses notes. Donc le véritable candidat qui a eu le bac avec Mention Très Bien a bien reçu ses résultats ce matin indiquant qu’il l’avait obtenu. Pour ce candidat, cela s’est fait en totale transparence ; il n’a jamais su qu’une erreur avait eu lieu avec la saisie de ses notes”. rassure L. Dugard.

Ainsi, cette erreur de notation commise par un correcteur a permis à Raphaël, tout juste 15 ans, d’obtenir le Bac sans même le passer. Et cette validation est irrévocable :

“Lorsqu’une personne est officiellement désignée lauréate d’un concours, cela est irrévocable et définitif si on s’en réfère à plusieurs décisions de jurisprudence du Tribunal Administratif. Ainsi, Raphaël a bien obtenu son baccalauréat général série S avec la mention Très Bien.” assure la responsable de la commission de contrôle des examens.

Raphaël est quant à lui ravi, même s’il garde la tête sur les épaules :

“Même si je viens d’avoir mon bac, je vais quand même suivre les cours de seconde, de première et de terminale … pour obtenir une nouvelle fois mon bac. De façon méritée cette fois !

Si j’avais su, je me serais inscrit en classe prépa Maths car avec un dossier comme celui-là, j’étais sûr d’être pris, même avec une moyenne de 7,5 en 3ème !” nous raconte-t-il avec ironie.

Félicitations à Raphaël, le premier candidat à obtenir le Bac S Mention Très Bien, sans le passer et en étant seulement en classe de 3ème ! Son objectif : faire aussi bien si ce n’est mieux lorsqu’il passera réellement son bac …

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Pétition collégienne pour un brevet plus difficile (après la pétition pour un Bac plus facile) !

PÉTITION / BREVET – Le brevet du collège est beaucoup trop facile selon les nombreux collégiens qui l’ont passé. Un collégien, Antoine Colin, a lancé une pétition pour que cet examen soit rendu plus difficile.

Une pétition “pour un Brevet plus difficile” se répand sur Internet.

Après la pétition pour un Bac plus facile, dont nous vous parlions dans un précédent article, c’est une pétition inverse qui vient d’être lancée par un collégien : une pétition pour un brevet plus difficile !

Aussi bien sur les réseaux sociaux que sur les forums de jeunes et collégiens, le Brevet 2018 a été moqué par sa facilité. Outre le fait qu’il est facilement accessible, c’est la multiplication des mentions au brevet qui fait s’interroger sur sa réelle utilité. C’est pourquoi Antoine Colin a lancé une pétition intitulée “Pour un Brevet plus difficile”, qu’il a adressée au Ministre de l’Education Nationale :

“Le Brevet est beaucoup trop facile. Il faut impérativement qu’on revalorise cet examen dont tout le monde se moque. Sérieusement, j’aurais pas révisé, j’aurais fait aussi bien. C’est trop simple !” se plaint Antoine.

Il a décidé de lancer une pétition afin que le Brevet redevienne un examen intéressant :

“Oui, je ne serai plus en 3ème l’année prochaine, mais je pense que cet examen ne sert tellement à rien tel qu’il est, qu’il faut le changer. Moi je propose de le rendre plus difficile car c’est quand même important d’avoir cet examen qui nous prépare au bac. Il est aussi possible de le supprimer, mais je trouverais ça dommage.”

La pétition vient d’être lancée dimanche 1er juillet. Elle est complètement à l’opposé de celle postée par un lycéen pour un bac plus facile. Où trouver l’équilibre entre l’envie des uns et des autres ? Le Brevet est-il vraiment trop facile et le bac trop difficile ? A chacun de trancher.

Dans tous les cas, si vous souhaitez soutenir Antoine et signer la pétition “Pour un Brevet plus difficile”, cliquez sur ce lien : https://www.change.org/p/m-le-ministre-de-l-education-nationale-pour-un-brevet-plus-difficile

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Une pétition pour que le Baccalauréat soit plus facile !

PÉTITION BACCALAURÉAT – Inspiré par la pétition “BAC S: C’ETAIT QUOI CE SUJET DE MATHS 2018 ? ( filière S)”, un lycéen d’un grand lycée parisien, vient tout juste de lancer une pétition pour que le Baccalauréat soit plus facile à obtenir.

Une pétition pour un “Bac plus facile” disponible sur Change.org

Le baccalauréat est-il trop difficile ? C’est en tout cas ce que peuvent laisser supposer les multiples pétitions postées chaque année après les épreuves du bac.

En effet, la polémique sur la difficulté du baccalauréat ressort chaque année depuis 2014 :

  • En 2014, c’était déjà un sujet de maths en filière scientifique qui posait problème ;
  • En 2015, c’est l’épreuve de physique qui a fait polémique ;
  • En 2016, l’épreuve d’anglais a suscité la polémique (il fallait savoir dans quelle ville se trouve Manhattan puisque ce n’était pas écrit dans le texte fourni aux candidats…) ;
  • En 2017, ce sont des dizaines de pétitions qui ont circulé avec plusieurs dizaines de milliers de signataires pour chacune d’elle.

Cette année, c’est “Superman du Bac de Maths”, en Terminale S, qui a lancé le 22 juin – juste après l’épreuve de mathématiques – une pétition (qui atteint aujourd’hui près de 100.000 signatures !) à propos d’une épreuve de maths jugée trop difficile :

“[…] Nous tenons plus précisément à noter la difficulté de l’exercice de spécialité, notions trop abstraites ne ressemblant à aucun type d’exercice habituel ainsi que celui des complexes ou de géométrie pour l’obligatoire ainsi que la présence de notions telles que la ligne brisée jugée hors programme. […]” peut-on lire sur la pétition sur le site Change.org.

C’est en raison de ce constat que Dimitry L., élève de Terminale au lycée Louis Legrand de Paris, a décidé de lancer à son tour une pétition, jeudi 28 juin. Cette pétition se veut plus générale, pour faciliter le baccalauréat et le rendre plus accessible, sans surprise désagréable :

“J’ai constaté que chaque année, des pétitions étaient lancées contre le bac. Ces pétitions témoignent d’un véritable malaise des lycéens devant cet examen beaucoup trop difficile. Ces pétitions portent sur tel ou tel sujet, mais je constate que les plaintes silencieuses sont très nombreuses ! En clair : le mal-être est général vis-à-vis du bac !

Alors, plutôt que de lancer une pétition spécialisée sur un point précis du baccalauréat, il m’a semblé utile de lancer une pétition plus globale en faveur d’un baccalauréat plus facile” nous explique-t-il.

Ainsi, Dimitry a lancé une pétition intitulée “Pour un Baccalauréat plus facile”, où il interpelle le Ministre de l’Education Nationale :

“Ma pétition en appelle au Ministre de l’Education Nationale, seul à-même de faire bouger les choses. C’est lui le garant de la bonne tenue des examens. Et si le baccalauréat est jugé trop difficile par l’immense majorité des lycéens, c’est bien qu’il y a là un très important problème !” s’exclame-t-il.

Dimitry inscrit sa revendication pour un bac plus facile dans une démarche altruiste :

“Avec cette pétition, je pense aux futurs élèves de terminale qui vont passer le bac les années à venir. Si ma pétition recueille 100.000 signatures, je suis certain que le Ministère fera tout pour que le bac soit plus facile les années suivantes. Cela évitera de voir chaque année des plaintes et des pétitions sur la difficulté des épreuves du bac ! Le ministère ne peut plus faire la sourde oreille ! C’est le cri des lycéens, nous, l’avenir du pays !”.

Alors, si vous voulez soutenir Dimitry afin que sa pétition “Pour un Baccalauréat plus facile” atteigne les 100.000 signatures dont il rêve, rendez-vous sur la page de sa pétition sur Change.org : https://www.change.org/p/m-le-ministre-de-l-education-nationale-pour-un-baccalaur%C3%A9at-plus-facile

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Enseignants : les jours fériés durant leurs vacances leurs sont désormais payés

EDUCATION – Après plusieurs années de négociation avec les syndicats enseignants, le Ministère de l’Economie et des Finances vient d’officialiser le paiement des jours fériés aux enseignants. Ainsi, si un jour férié est inclus dans les vacances des enseignants, ces derniers se voient bénéficier d’une prime équivalente à 120% d’un jour de salaire “normal”.

Les professeurs titulaires de l’Education Nationale se verront désormais verser une prime pour chaque jour férié inclus dans les vacances scolaires.

Plusieurs syndicats enseignants, sous l’égide du syndicat enseignant fédérateur “L’assoc. enseignante”, ont négocié dans l’ombre durant plusieurs années afin que les jours fériés inclus dans les vacances scolaires soient rétribués aux enseignants. Charles Kofu, porte-parole de “l’assoc. enseignante”, nous explique les raisons de cette revendication :

“Les enseignants travaillent toute l’année et bénéficient certes de nombreuses vacances scolaires, mais il faut savoir que leur salaire est établi en conséquence et aussi qu’ils travaillent durant ces vacances scolaires.

Or, on constate que de très nombreux jours fériés sont inclus durant leurs vacances. A travers les remontées des syndicats enseignants que nous chapeautons, nous avons remarqué un véritable malaise et une revendication silencieuse : cette impossibilité de bénéficier des jours fériés au même titre que les salariés du privé.

C’est pourquoi, nous, l’assoc. enseignante, avons fait part de cette injustice flagrante : pourquoi les enseignants ne pourraient-ils pas profiter pleinement de jours fériés puisque la plupart de ceux-ci sont inclus dans leurs vacances scolaires ?”

Ces revendications ont été entendues par le Ministère de l’Education Nationale qui a conseillé aux syndicats enseignants de se tourner auprès du Ministère de l’Economie et des Finances afin de réclamer une contrepartie financière aux jours fériés inclus durant les vacances scolaires. Le Ministère de l’Economie et des Finances a accepté d’assurer ces paiements supplémentaires “avec effet immédiat, sous forme de primes”, peut-on lire dans un communiqué daté du 30 avril 2018.

Concrètement, “chaque enseignant titulaire se voit bénéficier d’une prime équivalente à 120% de son salaire d’une journée de travail ‘normale'”. Le ministère complète : “le calendrier des jours fériés payés par primes aux enseignants sera diffusé chaque année au mois de juillet pour l’année suivante. […] Il y aura un calendrier pour chacune des zones (A, B ou C)”

Grâce à cet accord, “l’assoc. enseignante” estime que :

“[les enseignants] préservent tout juste leur pouvoir d’achat. Ce geste symbolique était essentiel afin de réaffirmer l’intérêt que porte l’Etat pour ses fonctionnaires de l’Education Nationale”.

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Rythmes scolaires : la semaine de 3 jours expérimentée

RYTHMES SCOLAIRES – Alors que le décret Blanquer sur les rythmes scolaires permet le retour à la semaine de 4 jours, de plus en plus d’enseignants défendent un nouveau rythme scolaire : la semaine de 3 jours. Reportage à Grandville, dans l’une des 8 écoles qui expérimenteront la semaine à 3 jours dès la rentrée 2017-2018.

Rythmes scolaires : expérimentation de la semaine de 3 jours

Le décret Blanquer du 28 juin 2017 autorise le retour à la semaine de 4 jours pour les communes qui le souhaitent. En effet, la semaine de 4 jours 1/2 avait été décrétée afin de respecter davantage le rythme des enfants selon les chronobiologiste. Ce retour en arrière vers la semaine de 4 jours est le fruit d’une demande de nombreux enseignants et de multiples communes.
Mais en plus du retour à la semaine de 4 jours, c’est le principe de la semaine de 3 jours qui tend à se développer dans certaines communes, comme nous l’explique Marguerite Humbert, maire de Grandville :

“Suite au décret Blanquer, nous avons décidé d’opter à titre expérimental pour la semaine à 3 jours. C’est-à-dire que nous condensons les enseignements des enfants les lundi, mercredi et vendredi.”

Le décret Blanquer ne permet a priori pas la semaine de 3 jours eu égard aux contraintes qu’il impose, mais des solutions ont été trouvées :

Ce qu’implique le décret Aménagement pour
la semaine de 3 jours
Le temps scolaire doit être réparti sur au moins 8 demi-journées par semaine Nous avons décomposé la journée en 3 demi-journées : 8h30-11h30, 12h30-15h30 et 16h-18h.

Cela fait donc 9 demi-journées par semaine.

Le temps scolaire ne doit pas excéder 24H hebdomadaires 3 jours * 8h = 24 heures / semaine
Le temps scolaire ne doit pas dépasser 3h30 par demi-journée Chaque demi-journée dure 3h maximum

Caroline Ferment, professeur de CP-CE1 à l’école primaire de Grandville est ravie du choix de Mme le Maire :

“La semaine de 3 jours présente de multiples avantages. Tout d’abord, cela permet à l’élève d’être sollicité 1 jour sur 2 tout en préservant son long week-end. D’autre part, chaque journée de travail est certes dense mais décomposée en 3 temps permettant de développer 3 grands champs de compétences différents à des moments bien définis. Enfin, cela permet à l’enfant de profiter de moments de détente durables lorsqu’il n’est pas à l’école. Cela est indispensable à son épanouissement serein”.

Pour la rentrée 2017-2018, ce sont 8 écoles qui ont adopté la semaine à 3 jours à titre expérimental. Mais plus de 150 établissements scolaires sont d’ores et déjà intéressés pour mettre en oeuvre ce nouveau rythme scolaire à la rentrée scolaire 2018-2019. Les chronobiologistes définissent cette nouvelle organisation du temps scolaire comme “un rythme acceptable”.

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Numérique éducatif – 2018 : les ordinateurs des collèges et lycées bientôt équipés en Windows XP

NUMÉRIQUE ÉDUCATIF – Dans le cadre du Plan numérique pour l’éducation, tous les collèges et lycées de France vont voir leur système d’exploitation évoluer vers Windows XP (contre Windows 98 actuellement). Ce projet débutera en janvier 2018 pour un déploiement total au plus tard en 2022.

Plan numérique de l’éducation nationale : “tous les ordinateurs des collèges et lycées vont passer sous Windows XP à partir de janvier 2018”.

L’Education Nationale investit dans le numérique, suite au Plan numérique pour l’éducation lancé par le Président de la République en mai 2015. L’une des phases de ce projet consiste à offrir un parc informatique uniforme et d’actualité à tous les établissements scolaires, et tout particulièrement pour les collèges et les lycées. C’est pourquoi, dès janvier 2018, tous les ordinateurs des collèges et des lycées seront équipés d’une version plus récente de Windows, à savoir Windows XP.

“Afin de permettre à tous les élèves et tous les enseignants d’exploiter les multiples atouts des outils numériques, il s’avère indispensable d’offrir un parc informatique à jour, pérenne, fiable, de qualité et uniforme à tous les établissements scolaires du secondaire (ndlr : collèges et lycées). C’est pourquoi un investissement de 5 millions d’euros va permettre, à partir de janvier 2018, de faire passer tous les systèmes d’exploitation à Windows XP.” peut-on lire dans un communiqué daté du 29 avril 2017 présent sur le site du Ministère de l’Education Nationale.

Si l’Education Nationale investit dans un système d’exploitation qui n’est pourtant pas le dernier de Windows, c’est en raison des délais qui sont pris entre les décisions et le déblocage effectif du budget, comme nous le confie Martin Cheurpé, chargé de communication à la Délégation au Numérique Educatif (DNE) :

“La décision de changer de système d’exploitation avait été prise en janvier 2014, dans le cadre du projet qu’était le Plan Numérique pour l’Education qui n’aura été lancé qu’1 an plus tard, en mai 2015.

Or, en janvier 2014, Windows XP était encore un projet actif chez Microsoft. Aussi, ce système d’exploitation coûtait beaucoup moins cher que ceux qui étaient sortis après. Alors, dans un souci économique, on a signé un contrat global avec Microsoft pour faire évoluer tous les parcs informatiques des collèges et lycées vers le système d’exploitation Windows XP.

Mais le problème réside dans les délais de validation des dossiers : il faut 3 ans en moyenne pour que le dossier soit définitivement validé par l’administration et que donc le projet puisse être mis en place. C’est pour cela que c’est seulement en avril 2017 qu’a été officialisé ce changement de système d’exploitation.”

Ainsi, l’Education Nationale vient de valider le changement pour un système d’exploitation aujourd’hui obsolète, dont le support n’est plus pris en charge.

“C’est habituel, mais ce n’est pas grave” relativise Martin Cheurpé, “l’essentiel étant que les ordinateurs soient fonctionnels, c’est tout ce qui compte”.

Les collèges et lycées attendent avec impatience le déploiement de ce “nouveau” système d’exploitation dont le déploiement débutera en janvier 2018 :

“Les collèges dépendent des Conseils Départementaux et les Lycées des Conseils Régionaux. Le déploiement dépendra donc des budgets disponibles dans chaque département pour les collèges et dans chaque région pour les lycées, même si l’Etat leur a débloqué des subventions à hauteur de 5 millions d’euros.

Au plus tard, ce sera en 2022 que tous les collèges et lycées de France seront équipés de Windows XP” nous informe Martin Cheurpé.

D’ici là, la décision pour passer à un autre système d’exploitation aura sûrement déjà été prise …