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Des enseignants souhaitent changer le nom de l’unité “Mole”

PHYSIQUE-CHIMIE / REVENDICATION – La mole, unité de valeur de base du Système International, utilisée en physique-chimie, va-t-elle changer de nom ? C’est ce que souhaitent plusieurs associations de professeurs de physique-chimie de France, Belgique, Luxembourg, Suisse et du Québec en raison d’une homophonie avec “Molle” qui perturbe l’enseignement avec des jeux de mots licencieux.

La mole est l’une des sept unités de base du Système international, adoptée en 1971, qui est principalement utilisée en physique et en chimie. Mais ce terme “mole” fait l’objet de nombreux jeux de mots salaces par les élèves francophones, ce qui perturbe l’enseignement comme nous l’explique Marcel Tremblay, président de l’ UPpcFC (Union des Professeurs de Physique-Chimie Franco-Canadienne) :

Lors de nos enseignements, nous sommes amenés à parler de l’unité mol, une unité de comptage des atomes ou des molécules. Malheureusement, à chaque fois que nous abordons cette unité de valeur, nous devons subir des rires, quolibets et autres remarques malséantes. Cela devient très lourd puisque nos enseignements s’en trouvent durablement perturbés.

Dans les faits, les étudiants s’amusent de l’homophonie de “Mole” avec “Molle”, ce qui fait entendre des propos tels que :

“Moi j’ai compté 43 mols. Ca fait combien de demi-molles ?”

“Moi j’ai 1 demi-molle exploitable”

“Monsieur, ma demi-molle je la compte aussi ?”

“Madame, j’ai trouvé une molle !”

“Monsieur, ça fait quoi quand on calcule avec des bits et des mols ?”

Source : “Les perles graveleuses des élèves” dans Forum des Professeurs de Physique-Chimie [En ligne]

Plusieurs associations de professeurs de physique-chimie de France, Belgique, Luxembourg, Suisse et du Québec se sont ainsi associées pour envoyer une demande officielle à la Conférence générale des poids et mesures (organe décisionnel en matière de métrologie, dont le Système international d’unités), avec pour objet du message “Par pitié, changez le nom de l’unité Mol !”.

La Conférence générale des poids et mesures prendra-t-elle conscience de tout le poids de l’importance d’une telle mesure face à un tel cri de détresse des professeurs de physique-chimie ?

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Education

“Stylos Rouges” : le Ministère satisfait les exigences de ces Gilets Jaunes de l’Education Nationale.

STYLOS ROUGES – Le collectif des Stylos Rouges, équivalent du mouvement des Gilets Jaunes dans l’Education Nationale, vient de se faire entendre par le Ministère. Ce dernier leur accorde en effet une prime de pénibilité pour la correction des copies (dite “Prime Poignet”) et le remboursement intégral de tous leurs stylos rouges nécessaires à leurs corrections afin de “préserver le pouvoir d’achat des enseignants”.

Le collectif des “Stylos Rouges” a bien été entendu par le Ministère de l’Education Nationale qui leur a accordé mardi 8 janvier une prime de pénibilité (“Prime Poignet”) et le remboursement de tous leurs stylos rouges.

Le mouvement des Gilets Jaunes concerne tout le monde, y compris les fonctionnaires de l’Education Nationale qui ont lancé le collectif des Stylos Rouges, en référence à leur outil de correction, à la rentrée du lundi 7 janvier dernier. Ce groupe Facebook comptait au 8 janvier près de 60.000 membres. Leurs revendications, qui concernent les profs mais aussi les autres personnels de l’Education Nationale (CPE, AESH, AED, Co-Psy, ATSEM, ASEN, etc.) sont au nombre de 3 :

– Revaloriser leur métier tant mis à mal.

– Exiger une vraie bienveillance de l’Etat pour ses élèves en améliorant leurs conditions d’apprentissage.

– Faire reconnaître la qualité de leur fonction et leur travail : il est temps que l’Etat prenne soin de ses enseignants aussi !

Source : Page FB Officielle du groupe “Les Stylos Rouges”. https://www.facebook.com/groups/273703990161539/

Face à cette vague de mécontentement qui monte petit à petit, le Ministère de l’Education Nationale n’a pas commis la même erreur que le Gouvernement vis-à-vis des Gilets Jaunes. C’est pourquoi il a répondu, voire devancé, les demandes des personnels de l’Education Nationale en leur octroyant une prime de pénibilité, dite “Prime Poignet” pour leurs poignets mis à rude épreuve lors des corrections :

La Prime de pénibilité pour correction de copies s’élèvera de 20 à 150€ par an, selon la discipline enseignée.

De même, l’Education Nationale s’engage à rembourser l’intégralité des stylos rouges utilisés par les professeurs pour leurs corrections :

L’ensemble des achats de stylos rouges des enseignants sera remboursé, dans la limite d’un plafond de 1€ par stylo et de 50 stylos par an. […] Les factures seront obligatoires pour prétendre au remboursement.

Jean-Denis Humblot, professeur d’Histoire-Géographie dans un collège d’Orléans, se réjouit de cette annonce :

“Le Ministère nous a entendus et j’en suis ravi ! Il est vrai que les corrections font très mal au poignet. J’ai hésité plus d’une fois à me mettre en arrêt-maladie à cause de la douleur occasionnée par les corrections de copie. Grâce à cette “prime poignet”, je ne me plaindrai plus et pourrai davantage prendre soin de mon poignet en le faisant masser quelques fois dans l’année.

Je suis également très satisfait de voir que nos stylos rouges vont être remboursés. Nous en utilisons jusqu’à 50 par an, ce qui représente un budget non négligeable ! Se les faire rembourser contribue à préserver notre pouvoir d’achat et je salue l’effort que cela représente pour le Ministère.”

Le Ministère de l’Education Nationale a su répondre très rapidement (en 1 journée) aux demandes du collectif des Stylos Rouges.

A qui le tour ?

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Education

L’Assoc Enseignante réclame les mêmes avantages que dans le privé

EDUCATION – A l’aube de la Rentrée Scolaire 2016-2017, l’Assoc. Enseignante est déjà sur le pied de guerre. Elle réclame que les enseignants disposent des mêmes avantages que les salariés du privé.

Martine Galle, représentante "Assoc Enseignante" en Ile-de-France : "Nous revendiquons les mêmes droits que les salariés du privé !"
Martine Galle, représentante “Assoc Enseignante” en Ile-de-France : “Nous revendiquons les mêmes droits que les salariés du privé !”

Le 29 août, l’Assoc. Enseignante a publié un communiqué faisant état de nombreuses revendications avec comme ligne directrice :

“Egalité totale entre les enseignants et les salariés du privé”

Pour cela, l’Assoc. Enseignante fait savoir :

“[Qu’elle] s’insurge contre les nombreux avantages dont disposent les salariés du privé par rapport aux enseignants et aux fonctionnaires en général”.

C’est pourquoi elle émet les revendications suivantes :

“[…] L’Assoc. enseignante demande :

– Une justice prud’hommale avec un collège d’enseignants et un collège d’équipe de direction ;

– Le droit à des jours de RTT qui puissent être posés à la guise des enseignants (nombreuses Heures Supplémentaires) ;

– Le paiement effectif des heure supplémentaires (eu égard aux nombreuses heures supplémentaires non rémunérées) ;

– La fourniture de tickets restaurants et chèques-vacances ;

– Une revalorisation salariale pour atteindre un niveau égal à celui des salariés du privé ;

– Une évolution salariale identique à celle du privé ;

– Un 13ème mois ou équivalent ;

– De véritables perspectives d’évolution de carrière, pour chaque enseignant ;

– Bénéficier d’un Comité d’Entreprise ;

– Bénéficier d’une force syndicale identique à celle du privé”.

Au-delà de cet alignement sur le privé, l’Assoc. Enseignante formule d’autres demandes spécifiques :

“Le métier enseignant est très prenant et psychologiquement usant. A ce titre nous réclamons :

– Un soutien psychologique gratuit et hebdomadaire au sein même de chaque structure scolaire

– Un secrétariat globalisé pour gérer tous les rendez-vous avec les parents et les diverses réunions”

Martine Galle, représentante “Assoc Enseignante” en Ile-de-France, que nous avons rencontrée, tenait à faire passer le message suivant aux médias et à ceux qui les regardent/écoutent :

“Merci d’éviter de colporter une image aussi négative des enseignants dans les médias. Aucune revendication, aucune manifestation n’est prise au sérieux et l’opinion publique a une image très négative des enseignants. Si nous ne cessons pas de nous plaindre, c’est parce que notre situation est très dégradée et qu’elle ne s’améliore jamais, voire parfois se détériore !”

L’Assoc. Enseignante sera-t-elle écoutée ?