GILETS JAUNES / RONDS-POINTS – Pour éviter que les manifestations des gilets jaunes ne reprennent et que le pays ne s’embrase, plusieurs régions ont décidé de supprimer progressivement tous les ronds-points pour qu’ils ne puissent plus se rassembler.
L’épidémie de coronavirus marque la fin de la plupart des manifestations. Alors que le Gouvernement, informé par les services de renseignement, craignait une reprise des violences en lien avec le retour des manifestations des Gilets Jaunes, le contexte sanitaire a permis d’apaiser les événements.
Toutefois, pour prévenir le retour des manifestations des Gilets Jaunes et un regain de violence dans le pays, plusieurs régions ont reçu des informations officieuses leur conseillant de supprimer les ronds-points :
Les ronds-points constituent le lieu de rassemblement privilégié des Gilets Jaunes. S’ils n’ont plus ces points de rassemblement, ils ne peuvent plus se réunir, et s’en est donc fini des manifestations des Gilets Jaunes en région !
Renan Thou, chef de cabinet en charge du dossier « Giratoires »
Ce sont aujourd’hui en moyenne 800 ronds-points qui sont supprimés chaque année, sur les 50.000 environ que compte le pays. Mais la suppression de ces carrefours giratoires n’est que temporaire :
Dès que le climat social se sera clairement apaisé, nous pourrons reconstruire des giratoires, mais des « nouvelle génération », permettant une fluidification optimisée du trafic routier.
De quoi rassurer tous les usagers de la route qui apprécient ce genre de carrefours.
DAESH / CONFLIT SOCIAL – C’est un soutien inattendu pour les manifestants contre les retraites et les Gilets Jaunes. Daesh affirme soutenir le mouvement dans une « perspective de soulèvement salvateur ».
Le groupe terroriste Daesh a publié, samedi 11 janvier, un communiqué – écrit exceptionnellement en français – via son agence de presse Amaq affirmant qu’ils « apportaient tout leur soutien aux manifestants contre les retraites » et qu’ils soutenaient également « le mouvement des Gilets Jaunes » :
Notre soutien envers les manifestants en France, contre la réforme des retraites et plus généralement contre la politique gouvernementale, est plein et entier. Cette perspective de soulèvement salvateur permettra de changer la donne politique afin que nous puissions proposer la nôtre, plus bénéfique pour la France et le monde, plus démocratique et plus sociale. La finalité étant de parvenir à imposer la paix partout dans le monde.
Amaq (Agence de presse de Daesh). « Notre soutien aux manifestants et Gilets Jaunes en France » (11/01/2020).
Daesh propose également son aide logistique, sans toutefois interférer dans la politique intérieure de la France :
Si nécessaire, nous pouvons aider les manifestants en leur prêtant tout notre matériel de manifestation : banderoles, porte-voix, sonos, etc.
Toutefois, nous nous refusons à intervenir dans le mouvement puisque nous ne souhaitons pas ingérer dans les affaires de la France.
Nous comptons donc sur les Français pour que leurs manifestations portent leurs fruits et que nous puissions venir discuter de nos solutions politiques pour résoudre tous les problèmes qui les affectent.
Nous espérons d’ici quelques années pouvoir créer notre parti politique alternatif.
Amaq (Agence de presse de Daesh). « Notre soutien aux manifestants et Gilets Jaunes en France » (11/01/2020).
Ce soutien d’envergure fera-t-il plier le Gouvernement ?
JOURNÉES EUROPÉENNES DU PATRIMOINE – Les Gilets Jaunes sont entrés dans l’Histoire, tout comme leurs camps sont entrés dans le Patrimoineculturel de la France. Les Gilets Jaunes profitent ainsi des Journées du Patrimoine pour faire visiter une grande majorité de leurs camps, un peu partout en France.
2 mois avant le premier anniversaire des Gilets Jaunes (les 16 et 17 novembre prochains), et dans le cadre des journées du patrimoine des 21 et 22 septembre 2019, les Gilets Jaunes ont décidé de faire visiter leurs camps :
Les camps GJ (ndlr : camps des Gilets Jaunes) font désormais partie du patrimoine de la France. C’est pourquoi, au même titre que les Monuments Historiques et grands sites nationaux, nous proposons aux gens de visiter nos camps.
Gilles-Marie Charpentier, coordonnateur des visites des camps des Gilets Jaunes du Nord
Ce n’est pas seulement une visite des installations, mais ce sont de véritables rencontres avec les mémoires vivantes des Gilets Jaunes qui sont proposées :
Certains vivent dans les camps GJ depuis le début du mouvement, en novembre 2018 ! Ce sont les historiens du mouvement.
Hé bien nous, contrairement aux politicards, on va permettre aux gens de rencontrer ces historiens du mouvement, d’échanger avec eux pour comprendre l’émergence et la perdurance de ce mouvement.
G-M Charpentier
On dénombre pas moins de 4348 camps Gilets Jaunes inscrits comme sites visitables dans le cadre des Journées du Patrimoine 2019 :
Nous avons mis en place une carte des événements de visite des camps GJ. Il y a 4348 sites inscrits sur tout le territoire à l’heure où je vous parle (ndlr : vendredi 20 septembre à 17h).
G-M Charpentier
Ainsi, ce sont près de 4400 camps Gilets Jaunes qui sont à visiter durant les Journées du Patrimoine 2019 ; camps qui constituent aujourd’hui tout un pan du riche patrimoine de la France.
GILETS JAUNES – A l’instar des manifestants à Hong Kong, les Gilets Jaunes ont pour projet de bloquer un aéroport pour se faire entendre.
La crise des Gilets Jaunes n’est pas finie puisque couve un projet d’envergure d’ici la fin de l’année : bloquer un aéroport.
On a constaté que les manifestants qui ont bloqué l’aéroport international de Hong-Kong toute une journée, se sont fait entendre au niveau mondial ! Il nous a alors paru judicieux de procéder de même en bloquant nous aussi un aéroport à la rentrée !
Charles-Edouard De Bourbon, porte-parole des Gilets Jaunes Paris 7ème
Faire entendre leur voix, tel est l’objectif des Gilets Jaunes après cet été très calme. Pour cela, ils ont jeté leur dévolu sur un aéroport à leur portée :
Nous avons décidé de bloquer un aéroport situé à Belle-Île, mais on ne vous dira pas lequel ! Mais tout ce qu’on peut dire, c’est que ça va faire du bruit ce blocage !
Mystère donc quant au futur aéroport bloqué. Pour information, l’aéroport de Belle-Île-En-Mer est le plus petit de France en terme de trafic.
En outre, les Gilets Jaunes, soucieux de ne pas pénaliser les citoyens par ce blocage d’aéroport, ont eu une idée très judicieuse :
Le but de nos actions n’est pas de pénaliser nos concitoyens qui sont dans la même galère que nous et pour qui nous œuvrons. Alors, nous laisserons tous les passagers embarquer pour rejoindre leur destination ou débarquer à l’aéroport. C’est uniquement les avions que nous allons bloquer, pas les passagers.
Cette manifestation des Gilets Jaunes a des chances de faire grand bruit tant elle est inédite !
GILETS JAUNES – Le conflit des Gilets Jaunes, qui s’essouffle progressivement, perdure toutefois. Le Gouvernement a déjà mis en place, et a en réserve, de nombreuses stratégies pour détruire irrémédiablement le mouvement des Gilets Jaunes.
Semaines après semaine, le nombre de manifestants Gilets Jaunes n’a cessé de diminuer. Les déclarations d’Emmanuel Macron, lundi 10 décembre, ont semble-t-il contribué à réduire drastiquement le nombre de manifestants, ainsi qu’on a pu le constater lors du rassemblement parisien et des comptages en région, samedi 15 décembre. Mais comment le Gouvernement, avec des engagements encore confus, qui ne concernent qu’une petite partie des manifestants, et dont la concrétisation réelle reste à vérifier, est-il parvenu à dissuader la plupart des Gilets Jaunes de poursuivre leur mouvement ? Pourquoi, malgré les nombreuses revendications auxquelles Emmanuel Macron n’a pas répondu, des Gilets Jaunes pourtant très engagés, ont-ils quitté le mouvement ?
En fait, c’est en raison de plusieurs stratégies gouvernementales secrètes, qui, une fois encore, sont couronnées de succès. Voici un aperçu des stratégies mises en place par le Gouvernement pour mettre fin au mouvement des Gilets Jaunes.
La météo
Dans tous les lieux où des rassemblements de Gilets Jaunes sont prévus, on annonce, comme par hasard, des conditions météorologiques terribles : froid, vent, verglas, etc. Il s’agit en fait d’une météo truquée qui est annoncée par les médias, comme l’explique Pierre-Côme Pelot, maître de conférences en Sciences de l’information et de la communication à l’Université Paris 8 :
« La météo est une science par définition difficilement prévisible. Or, on a pu constaté que les prévisions météorologiques, depuis 1 semaine, ont été annoncées avec une certitude plus que soupçonneuse par tous les médias. D’autant plus que cette météo annoncée était très éprouvante : froid (températures très négatives), verglas, pluies verglaçantes, etc. avec même des alertes oranges annoncées ! Et cela, tout particulièrement pour le samedi 15 décembre, date de rassemblement des Gilets Jaunes … De quoi dissuader les moins téméraires d’entre eux … »
Les reportages sur Noël
Plus les jours passent, plus les reportages et émissions sur Noël sont nombreux sur toutes les chaînes de télévision. Il s’agit en fait d’une stratégie pour jouer sur la corde sensible des sentiments humains, comme le développe P.-C. Pelot :
Jouer sur les sentiments est une stratégie très connue en communication. Tirer sur la corde sentimentale fragilise la personne ciblée, en l’occurrence ici, les Gilets Jaunes. L’objectif du Gouvernement est clair : diffuser un maximum d’émissions, films, reportages, etc. autour des fêtes de fin d’année ; montrer aux manifestants de belles images et leur faire écouter de jolis sons de Noël, empreints d’amour et d’amitié.
Ainsi, les personnes ciblées (les Gilets Jaunes) sont soit :
– pour les plus étourdis, détournés de leurs revendications (on leur parle d’autre chose de beau et merveilleux et ils en oublient leur combat) ;
– et pour les plus malins, on leur fait ressentir de la culpabilité à manifester encore, au lieu de mettre leur énergie à profiter de ces fêtes du partage, de l’entraide et du soutien d’autrui.
La réussite sportive des Handballeuses Françaises : une stratégie de diversion
Le sport est un vecteur d’union populaire, a fortiori lorsque l’équipe nationale gagne. Et on constate que l’équipe de France féminine de handball réussit très bien sa compétition, alors qu’elle n’était pas du tout favorite … P-C Pelot nous explique la stratégie de diversion qu’apporte cette réussite :
La stratégie de diversion est une stratégie qui consiste à détourner le regard sur un problème, vers autre chose. Et la réussite sportive des équipes nationales intéresse tous les Français, ainsi qu’on a pu le voir lors de la victoire de la France au mondial de football 2018. Donc, la réussite sportive de l’Equipe de France féminine de Handball est un excellent moyen pour le Gouvernement de détourner les Gilets Jaunes de leurs revendications. On leur rappelle sans cesse que les Françaises sont arrivées en finale, ce qui sous-entend qu’il faut qu’ils se réjouissent plutôt que se plaindre. En effet, la réussite sportive ne peut s’entendre que corrélée à la réussite sociale et économique d’un Etat. Donc, si la France gagne, c’est que la France va bien. Alors pourquoi se plaindre ?
Ainsi, si le mouvement des Gilets Jaunes s’essouffle, ce n’est pas parce que certains sont rassurés par les annonces du Gouvernement, mais plutôt parce que ce dernier a mis en place des stratégies de communication pour mettre fin à ce mouvement. Et cela fonctionne à merveille !
Après les policiers en civil qui surveillent les manifestations, on a pu constater, lors de la manifestation du 8 décembre à Paris, que des Gilets Jaunes avaient infiltré les forces de l’Ordre.
Après la rumeur sur l’infiltration de soi-disant policiers casseurs, la vérité a été rétablie : il n’y a que des policiers en civil dont la mission est de surveiller l’intérieur même de la manifestation, comme cela est toujours le cas lors de manifestations d’envergure.
Mais on a pu constater lors de la manifestation du 8 décembre des Gilets Jaunes à Paris un mouvement nouveau ; certains manifestants ont infiltré les forces de l’Ordre dès le début des manifestations, très tôt le dimanche matin et durant toute la journée. La mission de ces gilets jaunes infiltrés étant d’informer les manifestants des plans stratégiques de déploiement et d’intention d’action des forces de l’ordre en temps réel.
Aucun Gilet Jaune infiltré n’a été démasqué par les forces de l’ordre. Charly est l’un de ces Gilets Jaunes infiltrés et il nous explique comment il a agi pour s’infiltrer aux côtés des Compagnies Républicaines de Sécurité (CRS) parisiennes :
« Pour infiltrer les forces de l’ordre, il y a 2 méthodes. La première, passer les concours pour intégrer les compagnies de sécurité. Cela prend plusieurs années. La seconde, revêtir leurs vêtements et se faire passer pour des policiers (ndlr : attention, cette action est bien évidemment illégale et les sanctions sont très sévères – Voir bas de page). Cela prend quelques heures.
Je suis allé me procurer une fausse tenue de CRS dans un quartier de la banlieue parisienne très célèbre pour ce type de commerce illégal. Après quelques vérifications d’usage que je n’étais pas policier ou militaire, j’ai pu acquérir une tenue complète pour 1500€. Je ne sais pas si c’est issu d’un vol ou une copie, mais peu importe, le but étant l’infiltration. Il ne me reste alors plus qu’à me glisser aux côtés des CRS qui ne se rendent compte de rien, durant la manifestation. »
Une fois infiltré, Charly communique toutes les informations dont il a connaissance à ses amis, par téléphone.
Selon Charly, 6 Gilets Jaunes ont infiltré les forces de l’ordre lors de la manifestation du 8 décembre.
« Je rassure tout le monde. Notre infiltration ne vise pas à faciliter le travail des casseurs, puisque je suis moi-même pacifiste et contre ces violences. Elle consiste seulement à nous aider à placer et déplacer nos camarades Gilets Jaunes dans des endroits à fort impact où les forces de l’ordre ne peuvent pas nous contenir. La finalité consiste à gagner la bataille de l’image. » nous confie Charly.
A NOTER :
L’usurpation de signes réservés à l’autorité publique est fortement réprimandée en France. Le port illégal d’uniforme est, en droit pénal français, prévu et réprimé par l’article 433-15 du code pénal (loi du 5 août 2013) :
« Est puni de six mois d’emprisonnement et de 7 500 euros d’amende le fait, par toute personne, publiquement, de porter un costume ou un uniforme, d’utiliser un véhicule, ou de faire usage d’un insigne ou d’un document présentant, avec les costumes, uniformes, véhicules, insignes ou documents distinctifs réservés aux fonctionnaires de la police nationale ou aux militaires, une ressemblance de nature à causer une méprise dans l’esprit du public. Les mêmes peines sont applicables au fait, par toute personne, de faire publiquement usage d’un emblème ou d’une dénomination présentant avec l’un des signes distinctifs des conventions signées à Genève le 12 août 1949 et de leurs protocoles additionnels une ressemblance de nature à causer une méprise dans l’esprit du public ».
GILETS JAUNES / JUSTICE – Depuis le début des manifestations des Gilets Jaunes, ce sont plus de 5000 personnes qui ont été interpellées. Pour faire face à cet afflux d’interpellés, présentés pour la plupart à la Justice, le Gouvernement va mettre en place des camps d’internement : les « Camps GJ » (Camps pour Gilets Jaunes).
Plus de 5000 Gilets Jaunes et délinquants opportunistes ont été interpellés par les forces de l’ordre dans toute la France depuis le début des manifestations, samedi 17 novembre. Alors que la plupart ont été remis en liberté, d’autres ont été placés en garde à vue, certains placés en détention provisoire tandis que d’autres ont été condamnés en comparution immédiate.
Toutefois, devant cet afflux d’interpellés, qui s’ajoutent aux affaires courantes de la Justice, le Gouvernement envisage d’anticiper un éventuel engorgement des tribunaux qui pourrait conduire à la libération de délinquants, faute de respect du délai de traitement des affaires judiciaires :
« Aujourd’hui, les 5000 interpellations sont tout à fait gérables puisque seulement un quart a conduit à des présentations aux juges. Mais comme le conflit est parti pour durer, avec des risques de violence accrus, on craint de très nombreuses interpellations, dont nous ne parviendrons pas à nous occuper convenablement si nous n’opérons pas d’aménagement pour accueillir ces délinquants », nous explique Jean-Denis Vernier, porte-parole du syndicat « Union Police-Justice » à l’origine du projet des camps GJ.
Suivant les préconisations de ce syndicat, le Gouvernement va donc mettre en place des camps d’internement pour Gilets Jaunes, appelés « Camps GJ » :
« L’objectif des camps GJ est de pouvoir placer toutes les personnes interpellées par les forces de l’ordre dans le cadre des manifestations et conflits des Gilets Jaunes. Ainsi, ils sont placés dans un statut hybride de garde-à-vue et détention provisoire assouplie. » complète J.-D. Vernier.
Concrètement, les camps GJ seront des camps aménagés dans des casernes désaffectées ou inoccupées des Armées :
« Les camps GJ consisteront en des aménagements de casernes militaires libres totalement ou partiellement. Les gardés-à-vue seront surveillés par des militaires missionnés spécialement pour l’occasion. Dans ces casernes, les interpellés seront libres de se déplacer où bon leur semble dans l’enceinte de l’établissement. Ils disposeront d’une cafétéria et d’un restaurant (à leurs frais) ainsi que d’une salle de jeux et d’une salle de sport. »
Ainsi, il ne s’agit pas d’une incarcération judiciaire, mais d’un internement temporaire libre, conforme au droit :
« Le statut de garde-à-vue permet de mettre les interpellés dans une enceinte militaire à partir du moment où ils ne sont pas enfermés dans une cellule. »
Grâce à cet internement, le traitement des affaires est plus simple, rapide et efficace :
« Les personnes interpellées seront toutes rassemblées au même endroit. Ainsi, lorsque le juge traitera les dossiers des Gilets Jaunes, il enchaînera les dossiers les uns après les autres, à distance grâce à la visioconférence. Une salle sera spécialement aménagée dans chacune des casernes camps GJ. Les interpellés se succéderont les uns après les autres, sans le moindre temps de latence. Cela signifie qu’au lieu qu’1 dossier judiciaire Gilet Jaune ne prenne 1 heure à traiter, il ne prendra plus que 10 minutes ! » se réjouit J-D Vernier.
Le fait de gagner 6 fois plus de temps est un impératif tant le temps judiciaire est long :
« Si on n’aménageait pas le temps de traitement des dossiers judiciaires des Gilets Jaunes, non seulement des délinquants Gilets Jaunes seraient libérés faute de respect des délais, mais d’autres délinquants voire criminels pourraient également profiter de cela. Pour le bien de la Justice et le respect du Droit, il était impératif de trouver un aménagement. Et cet aménagement, ce sont les camps GJ! »
Actuellement, 6 camps GJ sont en cours d’aménagement aux 4 coins de la France pour être opérationnels dès dimanche 9 décembre :
« Nous nous attendons à un afflux de Gilets Jaunes interpellés ce samedi, c’est pourquoi 6 camps principaux seront opérationnels à compter de ce dimanche. » conclut le porte-parole du syndicat « Union Police-Justice ».
Les 6 camps d’internement des Gilets Jaunes se trouveront à : Paris, Brest, Lille, Strasbourg, Marseille et Bordeaux. Le coût d’aménagement de ces 6 camps est estimé à un peu moins de 1 million d’euros.
Si le conflit venait à durer, le Gouvernement n’exclut pas d’en ouvrir de nouveaux.
GILETS JAUNES / POLITIQUE – Les Gilets Jaunes ont désigné 8 porte-paroles lundi 26 novembre puis les ont réduit à 2 mercredi 28 novembre. Malgré le dialogue entamé avec le Gouvernement, le conflit perdure. Aussi, pour faire face à ce mécontentement, des élus LREM préconisent que les porte-paroles soient désignés par les élus du bureau du parti La République En Marche.
Pour mieux faire entendre ses revendications et faciliter le dialogue avec le Gouvernement, le mouvement des Gilets Jaunes a annoncé lundi 26 novembre, sur les réseaux sociaux, qu’il s’était doté d’un groupe de « communicants officiels » nationaux. Les 8 porte-paroles des Gilets Jaunes élus initialement ont été transformés en seulement 2 interlocuteurs ont déclaré les Gilets Jaunes mercredi 28 novembre après-midi.
Cette structuration des Gilets Jaunes leur a permis d’être reçus dès mardi par le ministre de la Transition écologique et solidaire François de Rugy. Mais cette rencontre a été vaine, puisqu’à son issue, 1 des 2 Gilets Jaunes a appelé à manifester samedi 1er décembre.
Aussi, si le dialogue ne parvient pas être porteur, c’est en raison de la « méconnaissance politique, économique et écologique » de ces porte-paroles des Gilets Jaunes, se plaint Bernard Martin, élu La République En Marche :
« Les porte-paroles des Gilets Jaunes n’ont aucune connaissance des réalités politiques, économiques et écologiques de ce pays. Il est donc impossible d’établir un dialogue constructif puisqu’ils demeurent dans une utopie. »
C’est la raison pour laquelle le parti politique « La République En Marche » souhaite désigner lui-même les porte-paroles des gilets jaunes, « pour plus de cohérence » :
« Le Bureau LREM est unanime : les Gilets Jaunes doivent être désignés par notre parti afin d’assurer un dialogue riche, porteur et réaliste avec des interlocuteurs compétents. Si nous désignons les porte-paroles des Gilets Jaunes, le Gouvernement les recevra volontiers. Et ainsi on pourra, main dans la main, voir émerger une issue constructive à ce conflit, en prenant des décisions collectives qui satisferont les deux parties », nous confie l’élu LREM.
Ainsi, si les Gilets Jaunes veulent se faire entendre et contribuer à trouver des solutions à leurs revendications, ils doivent « faire confiance » au parti de la majorité présidentielle :
« Les spécialistes de la politique, ce sont nous, les élus. Que les citoyens manifestent et revendiquent, ils en ont évidemment le droit. Mais pour les négociations, il faut des personnes compétentes. C’est pourquoi tous les Gilets Jaunes doivent nous faire confiance pour que nous désignions parmi eux, ceux et celles qui présentent le meilleur potentiel pour un dialogue constructif avec le Gouvernement. » conclut Bernard Martin.
Le conflit entre les Gilets Jaunes et le Gouvernement va-t-il trouver une issue ? Un dialogue réel et constructif entre ces 2 parties est-il possible ? De nouveaux porte-paroles des Gilets Jaunes vont-ils être désignés par le parti LREM ?
GILETS JAUNES / ECONOMIE – Environ 8000 Gilets Jaunes ont manifesté à Paris samedi 24 novembre dernier. Mais derrière les revendications, les Gilets Jaunes en ont profité pour dépenser plus d’1 million d’euros dans les commerces parisiens ! Une aubaine pour les boutiques de la capitale.
La manifestation des Gilets Jaunes à Paris, samedi 24 novembre dernier, a rassemblé plus de 8000 personnes selon le Ministère de l’Intérieur. Entachée de violences, de dégradations et de vols, cette manifestation a suscité de nombreuses réactions et questions sur les conditions de sécurité.
Les Gilets Jaunes manifestent en effet pour déplorer la baisse de leur pouvoir d’achat ; les hausses des prix des carburants étant « la goutte d’eau qui fait déborder le vase » selon eux. Mais au-delà des revendications portées par les Gilets Jaunes, l’économie Parisienne a énormément bénéficié de cette manifestation.
Hormis les Champs-Elysées, où les violences et dégradations ont occasionné un préjudice important (1,5 million d’euros rien que pour la boutique Dior), les autres commerces parisiens se félicitent de la venue des Gilets Jaunes puisque leur chiffre d’affaires a grimpé en flèche grâce à la venue de ces manifestants qui ont acheté pour 1 million d’euros de services (bars, restaurants, hôtels) et produits.
Et ce ne sont pas seulement les bars et restaurants (leur chiffre d’affaires supplémentaire est estimée à 150.000 €) qui ont profité de la venue des manifestants, mais ce sont aussi et surtout toutes les boutiques, y compris les bijouteries :
« J’ai vu plusieurs dizaines de Gilets Jaunes franchir les portes de ma bijouterie. Ils venaient non seulement acheter des cadeaux de Noël, mais aussi s’offrir des bijoux pour eux, pour se faire plaisir. Les Gilets Jaunes m’ont permis de générer un chiffre d’affaires de 5000€ supplémentaires, pour une dépense moyenne de 500€ chacun », nous confie Christian Arnault, célèbre gérant d’une bijouterie-joaillerie sur l’Avenue Montaigne, épargnée par les violences.
Ainsi, les Gilets Jaunes ont profité de la manifestation pour faire leurs emplettes, dont leurs cadeaux de Noël :
« J’ai vendu pour près de 30.000€ de jouets en comptant seulement les Gilets Jaunes ! » se félicite Marie-Alix Grandjean, directrice d’une célèbre boutique de jouets franchisée.
On estime que les 8000 manifestants Gilets Jaunes à Paris ont dépensé pour plus d’1 million d’euros répartis comme suit :
GILETS JAUNES / CARBURANT SOLDÉ – Face à la mobilisation des Gilets Jaunes, la position du Gouvernement semble s’assouplir. Une première annonce vient d’être faite au lendemain de la manifestation du 24 novembre : les carburants pourront bénéficier des soldes, durant les dates légales, avec une diminution temporaire des taxes gouvernementales et une possibilité pour les stations essence de conjointement diminuer leurs prix.
Avant la déclaration d’Emmanuel Macron en faveur de la transition écologique, mardi 27 novembre, et devant une mobilisation des Gilets Jaunes qui résistent depuis plus d’une semaine, le Gouvernement fléchit quelque peu sa position concernant les taxes sur les carburants. En effet, le Gouvernement a annoncé dans la soirée du samedi 24 novembre, que le carburant allait bénéficier des soldes, durant les périodes réglementaires :
« Nous entendons la grogne des Gilets Jaunes et indirectement celle de tous les Français qui les soutiennent. Soucieux de préserver le pouvoir d’achat des Français, nous proposons d’alléger nos taxes sur les carburants à certaines périodes de l’année.
Toutefois, soucieux d’assurer la Transition Ecologique, cet allègement de taxes ne pourra se faire que très ponctuellement, à savoir durant les périodes réglementaires des soldes.
Ainsi, nous déclarons que, dès à présent, le prix des carburants sera diminué durant les périodes légales des soldes, avec des remises sur les taxes que nous imputons. En plus des soldes gouvernementaux sur les taxes des carburants, les stations services seront autorisées à diminuer également leurs prix, ce qui permettra une diminution du prix des carburants jusqu’à 50% en période de soldes. » peut-on lire dans le communiqué de l’Elysée.
Cette déclaration est ainsi une aubaine pour remplir sa cuve de fioul … et pour faire des stocks de carburants ! Faire le plein jusqu’à moitié prix, personne ne voudra s’en priver !
Les soldes, quelque peu décriés ces derniers temps en raison des promotions permanentes (black friday, déstockages, promotions, ventes privées, etc.), vont ainsi connaître un regain d’intérêt et les Français risquent d’en demander davantage tant l’or noir pèse dans leur budget.
Concrètement, durant les soldes, les files d’attente risquent d’être longues aux stations services et les carnets de commandes de fioul risquent d’être très chargés …