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Le Gouvernement propose aux Gilets Jaunes de manifester dans des salles des fêtes

MANIFESTATION / GILETS JAUNES – Le Gouvernement, soucieux de la préservation de l’ordre public et du bien-être de tous ses citoyens, propose aux Gilets Jaunes de manifester dans des salles des fêtes. L’objectif consistant à “assurer un confort mérité pour ces manifestants” tout en “préservant la sécurité de chacun”, ainsi que l’a déclaré Benjamin Griveaux, porte-parole du Gouverneme, dans son allocution du 21 novembre.

Les Gilets Jaunes sont invités par la Gouvernement à manifester dans des salles communales pour assurer leur “confort” et par là-même “préserver la sécurité de tous”.

Malgré la fermeté annoncée par le Gouvernement concernant la hausse des taxes, ainsi que l’ont déclaré le Ministre de l’intérieur Christophe Castaner et le Premier Ministre Edouard Philippe à plusieurs reprises, le dialogue semble toujours très ouvert et de plus en plus courtois entre les Gilets Jaunes et le Gouvernement.

Lors de son allocution du 21 novembre, Benjamin Griveaux a annoncé que le Gouvernement proposait aux Gilets Jaunes de leur mettre à disposition des salles communales gratuitement, en accord avec les Maires des communes concernées :

“Nous invitons tous les Gilets Jaunes à assurer leur manifestation dans les salles communales, gratuitement, plutôt qu’en extérieur. Bien évidemment, la demande de manifestation dans les salles communales doit se faire avec l’autorisation des Maires des communes concernées. C’est pourquoi nous avons demandé aux Préfets de chaque département de transmettre des informations aux Maires afin qu’ils favorisent l’accès des Gilets Jaunes aux salles communales gratuitement, sous réserve qu’ils les restituent dans l’état dans lequel ils les ont trouvées” a indiqué le porte-parole du Gouvernement.

Si le Gouvernement veut offrir cet accès gratuit aux salles communales, c’est à la fois pour assurer le confort de manifestation aux Gilets Jaunes et pour préserver l’ordre public :

“Nous sommes des humains avant d’être des hommes politiques. C’est pourquoi, plutôt que d’être dehors où il fait froid, [les Gilets Jaunes] pourront se rassembler tous ensemble dans un lieu chauffé. On souhaite assurer un confort pour ces manifestants très engagés, qui le méritent.  En outre, l’ambiance dans ces salles des fêtes sera d’autant plus décontractée : ils pourront manifester tout en jouant aux cartes, en partageant des repas, cafés, etc.

De même, grâce à cette mise à disposition des salles communales pour les manifestations des Gilets Jaunes, nous préservons la sécurité de chacun, manifestants comme usagers de la route.

Cela permet d’apaiser tout le monde, tout en assurant le droit de manifester de chacun, pour le bien de tous” a conclu le porte-parole du Gouvernement, visiblement ému, dans son allocution du 21 novembre.

Ainsi, les groupes de Gilets Jaunes sont cordialement invités, s’ils le souhaitent, à manifester dans des salles communales avec l’accord du Maire de la commune. En off, Benjamin Griveaux a également suggéré que s’il y avait plus de manifestants que de places disponibles dans ces salles communales, les citoyens étaient cordialement invités à ouvrir leur porte à ces manifestants.

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[Enquête] Des gilets jaunes aux yellow blocks : une infiltration omniprésente qui fait trembler le Gouvernement

[ENQUÊTE] GILETS JAUNES / YELLOW BLOCKS (YB) – Le mouvement des Gilets Jaunes, mouvement contestataire citoyen lancé courant octobre 2018, n’est pas sans cacher une infiltration omniprésente de ces contestataires dans tous les secteurs d’activité, partout en France (et dans le monde), depuis de nombreuses années déjà. Ces Gilets Jaunes qui ont revêtu leur tenue depuis bien avant cette mobilisation, c’est-à-dire le noyau dur ou coeur historique du mouvement, sont appelés les Yellow Blocks, sortes de black blocks pacifistes. Malgré ce pacifisme, l’Etat se montre très inquiet face à ces Yellow Blocks présents partout et qui officient dans l’ombre, après que les Gilets Jaunes ont démontré un coup de force sans précédent.

Dans l’ombre des Gilets Jaunes, les Yellow Blocks (YB), cœur historique du mouvement contestataire.

Lancé courant octobre pour une mise en oeuvre concrète le samedi 17 novembre 2018, le mouvement des gilets jaunes a mobilisé plusieurs centaines de milliers de citoyens avec un soutien de plus de 75% des Français selon plusieurs sondages.

Mais au-delà du mouvement citoyen des gilets jaunes, c’est-à-dire des personnes qui ont affiché voire revêtu leur gilet jaune en signe de soutien en participant ou non aux manifestations, se cache un mouvement beaucoup plus discret, bien que totalement pacifique : les Yellow Blocks (abrégés parfois “YB”).

En clair, les Gilets Jaunes sont les manifestants occasionnels qui rejoignent les mouvements citoyens tandis que les Yellow Blocks, le noyau dur du mouvement, officient dans l’ombre, depuis de nombreuses années, sans pour autant manifester. Pour autant, ces Yellow Blocks tiennent à toujours revêtir leur gilet jaune :

“Un Yellow Block est un acteur du changement dans l’ombre. Toutefois, nous assumons notre qualité de Yellow Block en revêtant notre gilet jaune sur notre lieu de travail en permanence. Nous ne sommes pas une organisation terroriste puisque nous n’agissons que dans la légalité. Mettre notre gilet jaune sur notre lieu de travail, c’est montrer que nous sommes là tout le temps et partout, on ne peut pas nous oublier”, nous confie Henry Piquet, éboueur à Paris.

Les Yellow Blocks constituent un mouvement historique dont on estime l’apparition dans les années 90, comme nous l’explique Jean-Jacques Goff,  maître de conférence en histoire contemporaine :

“Bien avant le mouvement citoyen des Gilets Jaunes, il y a eu la naissance d’un mouvement pacifique, endormi (ndlr : non actif) qu’on appelle les Yellow Blocks. Ils sont apparus en août 1992, après qu’un décret a été publié par l’Etat. Ce n’est toutefois que suite à un autre décret, du 11 janvier 1993, que le nombre de Yellow Blocks a explosé. Aujourd’hui, on peut affirmer que les Gilets Jaunes composent la face émergée de l’iceberg : celle qui agit et qui tend à fondre au fil du temps par lassitude, tandis que les Yellow Blocks constituent le socle solide de l’iceberg, qu’on ne voit pas mais qui est bien ancré dans l’océan de la société.”

Cette omniprésence des Yellow Blocks que nous révèle Jean-Jacques Goff est en effet une réalité puisque de très nombreux secteurs d’activité sont touchés par leur omniprésence : travaux publics, ramassage des ordures, logistique, personnels travaillant sur les pistes d’aéroport, transport routier et ferroviaire, sociétés d’autoroutes, etc.

Ces Yellow Blocks ont même infiltré les services de secours et de police :

“Lorsque je suis en intervention, je revêts toujours un gilet jaune, tout comme l’immense majorité de mes collègues. Nous sommes des Yellow Blocks qui s’assumons. Toutefois, notre fonction nous interdit de le revendiquer. ” nous avoue Pascaline (son prénom a été changé), officier de police à Bordeaux.

Ainsi, on dénombre plus de 1 million de Yellow Blocks, membres pacifistes qui constituent le noyau dur des Gilets Jaunes, pour 50 millions de gilets jaunes (Français qui soutiennent le mouvement contestataire.

“Même si le mouvement des Gilets Jaunes s’essouffle voire s’asphyxie, le noyau dur des Yellow Blocks demeurera toujours ; toujours à l’oeuvre, toujours discret” explique Jean-Jacques Goff.

Michel, transporteur routier, est l’un des membres historiques des Yellow Blocks :

“Je suis l’un des pionniers des Gilets Jaunes, ceux qu’on appelle les Yellow Blocks. Nous sommes pacifistes mais nous agissons lorsque cela est nécessaire. Auparavant, c’étaient nous, les Yellow Blocks, qui devions agir nous-mêmes. Les grèves de la SNCF, c’est nous. Les grèves des routiers, c’est nous. Aujourd’hui, grâce aux gilets jaunes, nous voyons que ce ne sont plus les Yellow Blocks qui agissent, mais tous les citoyens. C’est comme une armée : les Yellow Blocks constituent un moyen de pression dans l’ombre, qui n’agit plus mais qui est prêt à réagir à tout abus ; tandis que les gilets jaunes eux sont notre armée d’intervention. En clair, on ne peut que faire peur à l’Etat tant nous sommes puissants !”

Michel prévient :

“Si les gilets jaunes, notre armée d’intervention, n’est pas entendue, ce sont les Yellow Blocks qui vont intervenir. Et je ne vous raconte pas le blocage que nous pouvons effectuer : le domaine des transports, c’est nous, alors imaginez que nous intervenions en plus des Gilets Jaunes : le pays serait intégralement bloqué et l’Etat ne pourrait plus rien faire !”

Enfin, Michel souhaite faire passer un message à tous les citoyens :

“Rejoindre temporairement le mouvement des Gilets Jaunes, c’est bien. Mais soutenez encore davantage les Yellow Blocks en revêtant votre gilet jaune sur votre lieu de travail, quelque soit votre secteur d’activité !”

En conclusion, le mouvement des gilets jaunes, qu’il s’essouffle ou s’amplifie, disparaisse à jamais ou réapparaisse, n’est que la partie émergée de l’iceberg que constituent les Yellow Blocks. Le noyau dur que constituent les Yellow Blocks est donc toujours là, omniprésent, prêt à intervenir pour bloquer le pays, que ce soit avec l’aide des citoyens (gilets jaunes) ou sans eux. Les Yellow Blocks : un volcan en sommeil qui peut entrer en éruption à tout moment …