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Economie / Emploi

Baisse du taux du livret A : « Les pauvres s’enrichissent trop avec ce livret ! »

LIVRET A – Au 1er février, le taux du Livret A passera à 0,5% de rémunération. « Le temps est venu que les pauvres arrêtent de s’enrichir avec ce livret d’épargne » explique un expert.

Taux du livret A abaissé à 0,5% au 1er février :
« Quel intérêt pour les classes populaires d’épargner ? Ils ne gagnent pas assez pour placer de l’argent ! »

Le 1er février 2020, le taux de rémunération du livret A atteindra son niveau le plus bas jamais atteint : seulement 0,5% (contre 0,75% actuellement). Cette annonce a été faite par Bruno Le Maire, Ministre de l’Économie et des Finance, mercredi 15 janvier. Ce livret d’épargne populaire est très apprécié des Français en raison de sa fiscalité avantageuse et d’une épargne disponible à tout moment. Il y a plus de 300 milliards d’encours sur ce livret A !

Si le Gouvernement a décidé de baisser le taux du livret A, c’est parce qu’il coûte cher à l’Etat explique Arsène Halter, conseiller-expert en économie politique :

Notre politique actuelle est aux économies. Nous refusons catégoriquement que certaines catégories de la population s’enrichissent sur notre dos. Force est de constater que les pauvres s’enrichissent trop avec ce livret ! C’est pourquoi nous avons décidé de diminuer le taux du livret A.

C’est donc dans un souci d’équité et d’équilibre économique que Bruno Le Maire a décidé de baisser le taux de rémunération du livret A à 0,5% :

L’Etat n’est pas une vache à lait que les classes populaires peuvent traire, comme c’est le cas aujourd’hui ! La source d’enrichissement facile de ces classes ouvrières et classes moyennes est désormais tarie !

De toute manière, quel intérêt pour eux d’épargner ? Ils ne gagnent pas assez pour placer de l’argent !

renchérit Arsène Halter.

Grâce aux économies faites par l’Etat sur ce livret A, de nombreux avantages fiscaux seront accordés aux gros investisseurs boursiers:

La bourse génère de nombreux profits pour les investisseurs. L’ensemble des économies réalisées grâce à la baisse des rémunérations du livret A servira à leur offrir des avantages propices au développement de leurs investissements boursiers.

Ainsi, avoir une épargne disponible n’est plus du tout rentable : avec une inflation en rythme annuel à 1%, le taux du livret A ne peut compenser la perte de valeur du capital placé ; le rendement réel sur le livret A est donc négatif !

Les classes populaires se retrouvent donc lésées par cette baisse de rémunération du livret A, livret d’épargne disponible jusqu’alors plébiscité. Où donc placer le peu d’argent économisé ?

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Education

Enseignants : les jours fériés durant leurs vacances leurs sont désormais payés

EDUCATION – Après plusieurs années de négociation avec les syndicats enseignants, le Ministère de l’Economie et des Finances vient d’officialiser le paiement des jours fériés aux enseignants. Ainsi, si un jour férié est inclus dans les vacances des enseignants, ces derniers se voient bénéficier d’une prime équivalente à 120% d’un jour de salaire « normal ».

Les professeurs titulaires de l’Education Nationale se verront désormais verser une prime pour chaque jour férié inclus dans les vacances scolaires.

Plusieurs syndicats enseignants, sous l’égide du syndicat enseignant fédérateur « L’assoc. enseignante », ont négocié dans l’ombre durant plusieurs années afin que les jours fériés inclus dans les vacances scolaires soient rétribués aux enseignants. Charles Kofu, porte-parole de « l’assoc. enseignante », nous explique les raisons de cette revendication :

« Les enseignants travaillent toute l’année et bénéficient certes de nombreuses vacances scolaires, mais il faut savoir que leur salaire est établi en conséquence et aussi qu’ils travaillent durant ces vacances scolaires.

Or, on constate que de très nombreux jours fériés sont inclus durant leurs vacances. A travers les remontées des syndicats enseignants que nous chapeautons, nous avons remarqué un véritable malaise et une revendication silencieuse : cette impossibilité de bénéficier des jours fériés au même titre que les salariés du privé.

C’est pourquoi, nous, l’assoc. enseignante, avons fait part de cette injustice flagrante : pourquoi les enseignants ne pourraient-ils pas profiter pleinement de jours fériés puisque la plupart de ceux-ci sont inclus dans leurs vacances scolaires ? »

Ces revendications ont été entendues par le Ministère de l’Education Nationale qui a conseillé aux syndicats enseignants de se tourner auprès du Ministère de l’Economie et des Finances afin de réclamer une contrepartie financière aux jours fériés inclus durant les vacances scolaires. Le Ministère de l’Economie et des Finances a accepté d’assurer ces paiements supplémentaires « avec effet immédiat, sous forme de primes », peut-on lire dans un communiqué daté du 30 avril 2018.

Concrètement, « chaque enseignant titulaire se voit bénéficier d’une prime équivalente à 120% de son salaire d’une journée de travail ‘normale' ». Le ministère complète : « le calendrier des jours fériés payés par primes aux enseignants sera diffusé chaque année au mois de juillet pour l’année suivante. […] Il y aura un calendrier pour chacune des zones (A, B ou C) »

Grâce à cet accord, « l’assoc. enseignante » estime que :

« [les enseignants] préservent tout juste leur pouvoir d’achat. Ce geste symbolique était essentiel afin de réaffirmer l’intérêt que porte l’Etat pour ses fonctionnaires de l’Education Nationale ».