HYPERACTIVITÉ / DOUANCE / VIOLENCE SCOLAIRE – Les diagnostics d’hyperactivité et de douance à l’école et au collège ne cessent d’augmenter en France. On estime ainsi qu’aujourd’hui, 53% des élèves sont hyperactifs et surdoués. L’inadaptation du système scolaire à ces élèves expliquerait 88% des actes de violence à l’école et au collège.
Les diagnostics d’enfants hyperactifs et intellectuellement précoces (surdoués), réalisés dans le cadre scolaire (seul endroit où peuvent être vus 99% des enfants de 6 à 16 ans) sont toujours plus nombreux. Pourtant, tout le monde ne partage pas cet avis :
« Les enfants sont irrespectueux et ne travaillent pas », se plaignent de nombreux professeurs.
Or, leur hiérarchie ne cesse de leur rappeler que :
« Il n’y a pas de mauvais élève, mais seulement des enseignants qui ne savent pas s’y prendre »
Tandis que les parents estiment eux que leurs enfants :
» ne sont pas perturbateurs : ils sont hyperactifs ; ils ne sont pas stupides : s’ils ne travaillent pas bien, c’est parce qu’ils sont surdoués ».
L’Education Nationale quantifie ainsi à 53% le nombre d’enfants hyperactifs surdoués :
« Ces données sont des remontées officielles de tous les établissements scolaires (écoles élémentaires et collèges) de France, sans aucune exception, en juillet 2018. Les chiffres sont donc incontestables et totalement fiables. Ce sont donc 53% d’élèves hyperactifs surdoués que compte la France, au 1er juillet 2018, d’après ces remontées d’informations du terrain. » explique Yves Gelesse de la Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance (DEPP).
Conséquemment, si le nombre d’incivilités et violences sont en hausse constante à l’Ecole, il ne faut pas en tirer un constat de violence généralisée selon Marlène Sivelet, chargée de mission « Climat scolaire et prévention des violences » à l’Education Nationale :
« Certes il y a de nombreux actes d’incivilités et de violence à l’Ecole et au collège notamment. Mais 88% de ces actes sont perpétrés par des enfants hyperactifs surdoués. Cela signifie que s’ils sont violents, ce n’est pas méchamment, c’est juste pour faire passer un message ; celui que l’Education Nationale ne sait pas les gérer selon leurs besoins spécifiques. Ces élèves violents ne sont donc pas des coupables, mais bel et bien des victimes. C’est la raison pour laquelle il ne faut pas les sanctionner ».
En résumé, si les élèves ont un comportement perturbateur, c’est parce qu’ils sont hyperactifs. S’ils n’apprennent rien, c’est parce qu’ils sont surdoués. Et s’ils semblent ne rien comprendre, c’est parce que les enseignants ne savent pas s’y prendre avec eux. 53% des élèves, diagnostiqués hyperactifs et surdoués, souffrent ainsi d’un système scolaire qui leur est inadapté et qui ne parvient pas à répondre à leurs besoins. En effet, ces élèves répondent à cette inadaptation du système scolaire par des actes d’incivilité et de violence (88% des actes sont commis par ces élèves hyperactifs et surdoués).