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En Norvège, une animation Escape Game dans une prison se solde par … 3 évasions !

PRISON – 3 détenus se sont évadés de prison en Norvège, profitant d’un Escape Game organisé dans l’enceinte de la prison.

En Norvège, un Escape Game dans une prison se solde par 3 vraies évasions !

La Norvège est un pays réputé pour offrir de très bonnes conditions de détention aux personnes incarcérées. On y trouve notamment la prison de Bastøy qui est considérée comme la plus belle prison du monde, où les gardes n’ont pas d’armes et où les détenus habitent dans des maisons.

Mais ce sont plus généralement toutes les prisons de Norvège qui sont parmi les plus agréables du monde. En effet, outre le cadre de détention, de nombreuses activités sont proposées aux détenus. Parmi celles-ci, des jeux.

Et c’est un jeu qui a mal tourné dans la célèbre prison située à quelques encablures d’Oslo. La Direction de l’établissement avait en effet décidé de mettre en place un escape game dans l’enceinte de la prison :

Pour cet escape game, toutes les cellules étaient ouvertes afin que tout le monde puisse jouer. D’ailleurs, dans la plupart d’entre elles, nous avions caché des énigmes à résoudre. La prison devenait un terrain de jeu géant, même si, évidemment, il était interdit d’en sortir.

Tony Bjørg, directeur de la prison

Si la grande majorité des détenus ont joué le jeu, certains ont poussé l’escape game jusqu’à son sens littéral … puisqu’ils se sont réellement échappés de la prison !

Il est vrai qu’avec toutes ces portes ouvertes, il y avait un véritable entrelacs de détenus. Nous n’avons pas vu que 3 d’entre eux étaient parvenus à s’échapper. On se demande toujours comment ils ont fait pour qu’on ne les voie pas.

En effet, dans la grande confusion du jeu, ce n’est qu’au retour des détenus dans les cellules que les surveillants se sont rendus compte qu’il manquait 3 personnes :

Nous avons déclenché l’alerte évasion immédiatement après cette découverte, mais ils devaient déjà être loin.

Ces 3 hommes vont-ils être décrétés les grands gagnants de l’escape game organisé par la direction de la prison ?

Une chasse à l’homme est en cours dans toute la Norvège afin de retrouver les détenus, qui peuvent être déjà très loin.

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Loi / Justice

Projet “Prisons 2020” : les détenus pourront avoir des relations sexuelles avec des prostitué(e)s

PROJET “PRISONS 2020” – Le projet gouvernemental “Prisons 2020” prévoit notamment de développer le parc pénitentiaire (“Plan prisons”) et d’améliorer les conditions de détention. Pour cela, outre le téléphone qui sera désormais présent dans chaque cellule, les détenus pourront également avoir des relations sexuelles avec des prostitué(e)s afin de “satisfaire des besoins physiques naturels” et d’“éviter des comportements déviants [liés à] une frustration sexuelle”.

Plan “Prisons 2020” : les détenus pourront avoir des relations sexuelles avec des prostitué(e)s dans les prisons.

Parmi les grands axes de la politique judiciaire promise par Emmanuel Macron lors des élections présidentielles, le développement du parc pénitentiaire et l’amélioration des conditions de détention constituaient des priorités. Ce plan prison, qui fait partie du projet plus global “Prisons 2020”, vise à “rendre les conditions de détention plus dignes”.

Ainsi, comme promis par la ministre de la Justice Nicole Belloubet cet été, un appel d’offre s’est achevé lundi 8 janvier à 17 heures, afin d’équiper 50.144 cellules de téléphones, hors quartier disciplinaire. L’objectif est de favoriser le maintien des liens familiaux tout en limitant les trafics de téléphones portables.

Une deuxième décision a été prise lundi 15 janvier 2018, toujours afin d’améliorer les conditions de détention. Il s’agit d’autoriser les détenus à faire appel à des prostitué(e)s afin de “satisfaire des besoins physiques humains naturels”.

Cela a pour objectif de “diminuer les tensions et comportements déviants que les détenus peuvent rencontrer quotidiennement en raison de frustrations sexuelles importantes”

nous confie Michèle Morais, infirmière en milieu carcéral en charge du pan “Sexualité” du dossier “Prisons 2020”.

“L’intervention de prostitué(e)s concerne aussi bien les prisons pour hommes que les prisons pour femmes. Cette intervention pourra se faire selon les préférences sexuelles du (de la) détenu(e) : avec un ou plusieurs homme(s), femme(s), transsexuel(s), etc. et ce quelques soient ses pratiques de prédilection : fétichisme, sado-masoschisme, bdsm, exhibitionnisme, etc.

[…]

Afin de leur offrir l’intimité à laquelle ils ont droit, une salle de pratique sexuelle sera présente dans chaque quartier de chacune des prisons françaises.” complète M. Morais.

Alors que la prostitution est toujours illégale en France, M. Morais fait savoir qu’une dérogation “autorisant la prostitution en milieu carcéral” sera “sans aucun doute promulguée par un décret courant septembre 2018″.

M. Morais promet que grâce à ce “confort”  :

“Les détenus Français seront beaucoup plus détendus sans frustration sexuelle, ce qui présage un meilleur climat carcéral et par conséquent une réinsertion plus aisée”.

M. Morais nous rassure quant au coût de cette mesure :

“Cela ne sera pas à la charge de l’Etat ! Les prostitué(e)s seront des professionnel(le)s rémunérés par les détenus eux-mêmes. Le seul coût pour le contribuable consistera à l’aménagement et l’entretien d’une salle de pratique sexuelle dans chaque quartier des prisons françaises.”

Espérons toutefois que ce ne soit pas l’effet inverse qui se produise, à savoir que les détenus ne souhaitent pas quitter la prison … ou alors qu’ils ne récidivent pas dans leurs délits ou crimes afin de retourner en prison pour profiter des prostitué(e)s en milieu carcéral !

La France souhaite atteindre la 1ère place des pays où le milieu carcéral est le plus agréable. Elle semble en très bonne voie avec cette mesure. Cette dernière a en effet des chances de plaire à plus d’un détenu … mais aussi de faire grincer des dents les autres …

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Loi / Justice

Délais de procédure : le jeu “Prison-Pas Prison” connaît un énorme succès

TEMPS JUDICIAIRE – Afin de réduire les délais de procédure et notamment les délais de comparution, un jeu est en train de se développer dans de nombreuses régions françaises. Avant les procès, les prévenus peuvent se voir proposer le jeu “Prison – Pas Prison”, pour savoir immédiatement s’ils sont condamnés ou non.

Le jeu "Prison - Pas prison" permet de condamner ou disculper en quelques secondes un prévenu.
Le jeu “Prison – Pas prison” permet de condamner ou disculper en quelques secondes un prévenu.

Après que le gouvernement s’est attaqué au problème de la surpopulation carcérale (comme nous vous le présentions le mois dernier avec la possibilité d’héberger un détenu chez soi pour 1500€ nets par mois), c’est au tour d’un groupe de juges et avocats de proposer une solution permettant de réduire les délais de procédure avec le jeu “Prison – Pas Prison”.

Basé sur le jeu américain “Prison or Not ?”, “Prison – Pas prison” est un “jeu” qui sera proposé aléatoirement à certains prévenus, ainsi que nous l’explique le juge Jean-Antoine Hotte qui est le créateur de ce “jeu” en France :

“‘Prison – Pas Prison’ est un jeu de hasard qui sera proposé aléatoirement à certains prévenus. Ainsi, 1 prévenu sur 100 pour infraction ou délit, se verra proposer ce jeu avant son procès. Soit il l’accepte et moyennant 100.000 € son procès se résume à jouer au jeu avec 1 chance sur 2 d’être considéré innocent ou 1 chance sur 2 d’être condamné immédiatement, sans possibilité d’interjeter appel ou quelqu’autre voie de recours”.

En clair, tous les 100 procès en France, les prévenus, qu’ils soient réellement coupables ou innocents, se voient proposer le jeu “Prison – Pas Prison”. Il y a alors 2 possibilités :

  • Soit ils refusent le jeu : le procès se tient alors normalement.
  • Soit ils acceptent le jeu. Dans ce cas ils doivent débourser 100.000 €. Pour ce jeu, le prévenu tire au sort 1 des 2 cartes qui lui est présentée :
    • S’il tire la carte “Disculpation” : le prévenu est considéré comme innocent. Toutes les charges retenues à son encontre sont supprimées et les plaignants ne bénéficient d’aucun recours.
    • S’il tire la carte “Condamnation” : le prévenu est considéré comme coupable. Le jugement est effectué très rapidement par le juge et sa sentence est irrévocable. Le prévenu ne dispose d’aucune défense et aucun recours n’est possible.

Le juge J-A Hotte nous livre un complément d’informations sur ce jeu :

“Ce jeu est réservé aux prévenus individuels et aux personnes physiques. Ce jeu n’est proposé que dans des affaires d’infractions ou de délits. Les crimes étant des affaires trop graves pour les laisser sans véritable jugement.

Certes il faut débourser 100.000 € pour jouer, mais je vous rappelle qu’avec ce jeu, nul besoin d’avocat. Pour des procédures longues, les 100.000 € sont vite amortis.”

Ainsi, si vous êtes prévenus dans une affaire ou une autre, hors crime, vous aurez 1 chance sur 100 de pouvoir bénéficier du jeu “Prison – Pas prison”. Et si vous acceptez d’y jouer, 1 chance sur 2 d’être innocenté ou condamné immédiatement, à la libre appréciation du juge.

En outre, grâce aux 100.000 € collectés à chaque participation, le déficit de la justice sera vite résorbé :

“Grâce à ce jeu se basant sur le hasard, nous estimons un gain de temps énorme qui se répercutera sur l’ensemble des procédures judiciaires en cours. Ainsi, si on estime que la moitié des personnes à qui le jeu sera présenté l’accepteront, cela fera gagner en moyenne 2,65 jours de procédure pour chaque procédure judiciaire !

Cela permettra d’éviter les quelques cas d’expiration des délais de procédure qui disculpent de fait les prévenus. Mais plus généralement, cela permet d’accélérer toutes les procédures.

Sans oublier que 100.000 € à chaque participation, cela permet de combler le déficit grandissant de la branche justice. Cela permettra notamment de réhabiliter de nombreux lieux de justice.”

Grâce à ce gain de 2,65 jours par procédure, il est estimé que la justice compensera une grande partie de son retard qui ne cessait de grandir dans l’instruction des différentes affaires :

“A défaut d’une réduction des comparutions, il fallait trouver une autre solution : accroître le nombre de juges ? Impossible, faute de vocations ; accélérer les procès ? Impossible, faute de les bâcler. Alors, la notion de hasard nous a semblé judicieuse. D’où l’instauration de ce jeu qui permet de gagner énormément de temps judiciaire.” complète le juge.

Lancé en septembre 2016, ce jeu a déjà été proposé 16765 fois (à l’heure à laquelle nous écrivons cet article) avec 8963 personnes qui l’ont accepté. Sur ces 8963, 5322 ont été déclarées innocentes et 3641 ont été déclarées coupables et jugées irrévocablement sans pouvoir se défendre.

“Il est à noter que ce jeu ne peut être proposé qu’une seule et unique fois à un prévenu. En effet, le but de ce jeu n’est pas de proposer d’acheter son innocence. Une personne qui comparait 2 fois devant un juge a sûrement quelque chose à se reprocher, il doit donc être jugé en bonne et due forme” tient à souligner le juge.

Ainsi, si vous êtes condamnés pour une contravention ou un délit, peut-être aurez-vous la chance de vous voir proposer le jeu du “jugement immédiat”, c’est-à-dire un jugement opéré par le hasard.