PROJET « PRISONS 2020 » – Le projet gouvernemental « Prisons 2020 » prévoit notamment de développer le parc pénitentiaire (« Plan prisons ») et d’améliorer les conditions de détention. Pour cela, outre le téléphone qui sera désormais présent dans chaque cellule, les détenus pourront également avoir des relations sexuelles avec des prostitué(e)s afin de « satisfaire des besoins physiques naturels » et d’« éviter des comportements déviants [liés à] une frustration sexuelle ».
Parmi les grands axes de la politique judiciaire promise par Emmanuel Macron lors des élections présidentielles, le développement du parc pénitentiaire et l’amélioration des conditions de détention constituaient des priorités. Ce plan prison, qui fait partie du projet plus global « Prisons 2020 », vise à « rendre les conditions de détention plus dignes ».
Ainsi, comme promis par la ministre de la Justice Nicole Belloubet cet été, un appel d’offre s’est achevé lundi 8 janvier à 17 heures, afin d’équiper 50.144 cellules de téléphones, hors quartier disciplinaire. L’objectif est de favoriser le maintien des liens familiaux tout en limitant les trafics de téléphones portables.
Une deuxième décision a été prise lundi 15 janvier 2018, toujours afin d’améliorer les conditions de détention. Il s’agit d’autoriser les détenus à faire appel à des prostitué(e)s afin de « satisfaire des besoins physiques humains naturels ».
Cela a pour objectif de « diminuer les tensions et comportements déviants que les détenus peuvent rencontrer quotidiennement en raison de frustrations sexuelles importantes »
nous confie Michèle Morais, infirmière en milieu carcéral en charge du pan « Sexualité » du dossier « Prisons 2020 ».
« L’intervention de prostitué(e)s concerne aussi bien les prisons pour hommes que les prisons pour femmes. Cette intervention pourra se faire selon les préférences sexuelles du (de la) détenu(e) : avec un ou plusieurs homme(s), femme(s), transsexuel(s), etc. et ce quelques soient ses pratiques de prédilection : fétichisme, sado-masoschisme, bdsm, exhibitionnisme, etc.
[…]
Afin de leur offrir l’intimité à laquelle ils ont droit, une salle de pratique sexuelle sera présente dans chaque quartier de chacune des prisons françaises. » complète M. Morais.
Alors que la prostitution est toujours illégale en France, M. Morais fait savoir qu’une dérogation « autorisant la prostitution en milieu carcéral » sera « sans aucun doute promulguée par un décret courant septembre 2018″.
M. Morais promet que grâce à ce « confort » :
« Les détenus Français seront beaucoup plus détendus sans frustration sexuelle, ce qui présage un meilleur climat carcéral et par conséquent une réinsertion plus aisée ».
M. Morais nous rassure quant au coût de cette mesure :
« Cela ne sera pas à la charge de l’Etat ! Les prostitué(e)s seront des professionnel(le)s rémunérés par les détenus eux-mêmes. Le seul coût pour le contribuable consistera à l’aménagement et l’entretien d’une salle de pratique sexuelle dans chaque quartier des prisons françaises. »
Espérons toutefois que ce ne soit pas l’effet inverse qui se produise, à savoir que les détenus ne souhaitent pas quitter la prison … ou alors qu’ils ne récidivent pas dans leurs délits ou crimes afin de retourner en prison pour profiter des prostitué(e)s en milieu carcéral !
La France souhaite atteindre la 1ère place des pays où le milieu carcéral est le plus agréable. Elle semble en très bonne voie avec cette mesure. Cette dernière a en effet des chances de plaire à plus d’un détenu … mais aussi de faire grincer des dents les autres …