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Santé / Médecine

Covid-19 : réservez dès maintenant votre place en réanimation pour 50 000 € !

COVID-19 / HOSPITALISATION – Les places en réanimation sont à flux tendus lors des épidémies. Dans la crainte d’une éventuelle contamination au Covid-19, et avec le risque d’une deuxième vague, il est désormais possible de réserver sa place prioritaire dans un service de réanimation, pour 50 000 €.

“Pour 50 000€, vous vous assurez d’avoir une place garantie en réanimation pour une durée de 2 ans” (Dr Adil, directeur d’Europa Clinic)

50 000€, c’est le prix à payer pour réserver sa place dans un service de réanimation.

Les personnes craignant d’être touchées par le Covid-19 lors d’une éventuelle deuxième vague de contamination et qui appréhendent qu’il n’y ait pas assez de place en réanimation pour les accueillir, peuvent dorénavant réserver leur place dans un service de réanimation :

Nous proposons aux personnes désireuses d’avoir une place garantie en service de réanimation à tout moment, de réserver leur place. Ainsi, si l’état de santé du patient nécessite une hospitalisation en service de réanimation, il sera prioritaire. Sa place en réanimation, avec tout le matériel nécessaire dont le respirateur, est donc totalement garantie.

Dr Adil, directeur d’Europa Clinic

Pour cela, il faut débourser 50 000 €, non remboursables :

Pour 50 000 €, payés dès maintenant, vous vous assurez d’avoir une place garantie en réanimation pour une durée de 2 ans. Cette somme est non remboursable. Mais 50 000€ pour vous sauver la vie, ce n’est pas grand chose.

Evidemment, seules les personnes disposant de revenus confortables peuvent bénéficier de ce service :

50 000€, tout le monde ne peut pas les payer en effet. Mais il nous semble logique que les personnes riches, c’est-à-dire celles qui font tourner l’économie nationale, soient sauvées en priorité. La mort d’un riche est beaucoup plus préjudiciable au pays que celle d’une personne modeste, ou pis encore, pauvre !

Ainsi, si vous souhaitez vous assurer une place prioritaire en réanimation, n’hésitez pas à débourser 50.000€, le prix de votre (éventuelle) survie.

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Faits divers

Un étudiant en médecine à Genève se donne la mort pour tenter de se réanimer

DRAME – Mathias, étudiant en 5ème année de médecine à l’Université de Genève, s’est donné la mort vendredi 20 septembre. Il souhaitait s’exercer à la réanimation sur lui-même.

Mathias était en 5ème année de médecine à l’Université de Genève. Il s’était spécialisé en anesthésie-réanimation.

Soucieux de parfaire sa technique en réanimation, il a décidé de s’entraîner sur lui-même. Pour cela, il s’est donné la mort par asphyxie, dans le but de pouvoir se réanimer lui-même.

Mathias était un très bon élément de notre équipe. Il n’hésitait pas à faire de nombreuses heures, beaucoup plus que le mi-temps et les gardes qu’on attendait de lui. Il expérimentait beaucoup et souhaitait développer de nouvelles techniques de réanimation plus efficaces, pour atténuer autant que possible les séquelles consécutives à un accident ou une post-opération où le patient a été inconscient.

[…]

Je ne suis pas surpris qu’il ait effectué une expérience sur lui-même. Il disait toujours : “Qui mieux que soi-même peut servir de cobaye ?”.

Jean-Denis Decourcelles, Maître de Stage des Universités, à Genève

Toutefois, le décès de Mathias n’aura pas été inutile :

Nous allons utiliser chacune des parties de son corps lors de nos travaux pratiques.

Jean-Denis Decourcelles

Consécutivement à ce drame, la FUMS (Fédération des Universités de Médecine Suisses) a décidé de lancer une campagne d’information sans précédent :

Il y a un manque d’information flagrant auprès des futurs médecins concernant le fait qu’ils ne doivent pas pratiquer l’autoexpérimentation. C’est pourquoi nous allons mettre en place une importante campagne de communication sur le thème “Moi, futur médecin, je ne suis pas mon propre Cobaye”

Service de communication de la FUMS, Fédération des Universités de Médecine Suisses.

Cette campagne d’information durera 9 mois, d’octobre 2019 à juin 2020 dans toutes les Universités de médecine de Suisse.

1 des 5 affiches de prévention des risques d’autoexpérimentation des futurs médecins, diffusée par la FUMS d’octobre 2019 à juin 2020.