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Loi / Justice

Incarcération des Gilets Jaunes : des camps d’internement leur seront dédiés

GILETS JAUNES / JUSTICE – Depuis le début des manifestations des Gilets Jaunes, ce sont plus de 5000 personnes qui ont été interpellées. Pour faire face à cet afflux d’interpellés, présentés pour la plupart à la Justice, le Gouvernement va mettre en place des camps d’internement : les “Camps GJ” (Camps pour Gilets Jaunes).

Le Gouvernement ouvre 6 camps d’internement pour Gilets Jaunes dans des casernes militaires pour faire face à l’afflux d’interpellés.

Plus de 5000 Gilets Jaunes et délinquants opportunistes ont été interpellés par les forces de l’ordre dans toute la France depuis le début des manifestations, samedi 17 novembre. Alors que la plupart ont été remis en liberté, d’autres ont été placés en garde à vue, certains placés en détention provisoire tandis que d’autres ont été condamnés en comparution immédiate.

Toutefois, devant cet afflux d’interpellés, qui s’ajoutent aux affaires courantes de la Justice, le Gouvernement envisage d’anticiper un éventuel engorgement des tribunaux qui pourrait conduire à la libération de délinquants, faute de respect du délai de traitement des affaires judiciaires :

“Aujourd’hui, les 5000 interpellations sont tout à fait gérables puisque seulement un quart a conduit à des présentations aux juges. Mais comme le conflit est parti pour durer, avec des risques de violence accrus, on craint de très nombreuses interpellations, dont nous ne parviendrons pas à nous occuper convenablement si nous n’opérons pas d’aménagement pour accueillir ces délinquants”, nous explique Jean-Denis Vernier, porte-parole du syndicat “Union Police-Justice” à l’origine du projet des camps GJ.

Suivant les préconisations de ce syndicat, le Gouvernement va donc mettre en place des camps d’internement pour Gilets Jaunes, appelés “Camps GJ” :

“L’objectif des camps GJ est de pouvoir placer toutes les personnes interpellées par les forces de l’ordre dans le cadre des manifestations et conflits des Gilets Jaunes. Ainsi, ils sont placés dans un statut hybride de garde-à-vue et détention provisoire assouplie. ” complète J.-D. Vernier.

Concrètement, les camps GJ seront des camps aménagés dans des casernes désaffectées ou inoccupées des Armées :

“Les camps GJ consisteront en des aménagements de casernes militaires libres totalement ou partiellement. Les gardés-à-vue seront surveillés par des militaires missionnés spécialement pour l’occasion. Dans ces casernes, les interpellés seront libres de se déplacer où bon leur semble dans l’enceinte de l’établissement. Ils disposeront d’une cafétéria et d’un restaurant (à leurs frais) ainsi que d’une salle de jeux et d’une salle de sport.”

Ainsi, il ne s’agit pas d’une incarcération judiciaire, mais d’un internement temporaire libre, conforme au droit :

“Le statut de garde-à-vue permet de mettre les interpellés dans une enceinte militaire à partir du moment où ils ne sont pas enfermés dans une cellule.”

Grâce à cet internement, le traitement des affaires est plus simple, rapide et efficace :

“Les personnes interpellées seront toutes rassemblées au même endroit. Ainsi, lorsque le juge traitera les dossiers des Gilets Jaunes, il enchaînera les dossiers les uns après les autres, à distance grâce à la visioconférence. Une salle sera spécialement aménagée dans chacune des casernes camps GJ. Les interpellés se succéderont les uns après les autres, sans le moindre temps de latence. Cela signifie qu’au lieu qu’1 dossier judiciaire Gilet Jaune ne prenne 1 heure à traiter, il ne prendra plus que 10 minutes !” se réjouit J-D Vernier.

Le fait de gagner 6 fois plus de temps est un impératif tant le temps judiciaire est long :

“Si on n’aménageait pas le temps de traitement des dossiers judiciaires des Gilets Jaunes, non seulement des délinquants Gilets Jaunes seraient libérés faute de respect des délais, mais d’autres délinquants voire criminels pourraient également profiter de cela. Pour le bien de la Justice et le respect du Droit, il était impératif de trouver un aménagement. Et cet aménagement, ce sont les camps GJ!”

Actuellement, 6 camps GJ sont en cours d’aménagement aux 4 coins de la France pour être opérationnels dès dimanche 9 décembre :

“Nous nous attendons à un afflux de Gilets Jaunes interpellés ce samedi, c’est pourquoi 6 camps principaux seront opérationnels à compter de ce dimanche.” conclut le porte-parole du syndicat “Union Police-Justice”.

Les 6 camps d’internement des Gilets Jaunes se trouveront à : Paris, Brest, Lille, Strasbourg, Marseille et Bordeaux. Le coût d’aménagement de ces 6 camps est estimé à un peu moins de 1 million d’euros.

Si le conflit venait à durer, le Gouvernement n’exclut pas d’en ouvrir de nouveaux.

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Politique

Porte-paroles des Gilets Jaunes : le parti La République En Marche (LREM) souhaite les désigner lui-même

GILETS JAUNES / POLITIQUE – Les Gilets Jaunes ont désigné 8 porte-paroles lundi 26 novembre puis les ont réduit à 2 mercredi 28 novembre. Malgré le dialogue entamé avec le Gouvernement, le conflit perdure. Aussi, pour faire face à ce mécontentement, des élus LREM préconisent que les porte-paroles soient désignés par les élus du bureau du parti La République En Marche.

Les élus LREM préconisent que les porte-paroles des Gilets Jaunes soient désignés par eux.

Pour mieux faire entendre ses revendications et faciliter le dialogue avec le Gouvernement, le mouvement des Gilets Jaunes a annoncé lundi 26 novembre, sur les réseaux sociaux, qu’il s’était doté d’un groupe de « communicants officiels » nationaux. Les 8 porte-paroles des Gilets Jaunes élus initialement ont été transformés en seulement 2 interlocuteurs ont déclaré les Gilets Jaunes mercredi 28 novembre après-midi.

Cette structuration des Gilets Jaunes leur a permis d’être reçus dès mardi par le ministre de la Transition écologique et solidaire François de Rugy. Mais cette rencontre a été vaine, puisqu’à son issue, 1 des 2 Gilets Jaunes a appelé à manifester samedi 1er décembre.

Aussi, si le dialogue ne parvient pas être porteur, c’est en raison de la “méconnaissance politique, économique et écologique” de ces porte-paroles des Gilets Jaunes, se plaint Bernard Martin, élu La République En Marche :

“Les porte-paroles des Gilets Jaunes n’ont aucune connaissance des réalités politiques, économiques et écologiques de ce pays. Il est donc impossible d’établir un dialogue constructif puisqu’ils demeurent dans une utopie.”

C’est la raison pour laquelle le parti politique “La République En Marche” souhaite désigner lui-même les porte-paroles des gilets jaunes, “pour plus de cohérence” :

“Le Bureau LREM est unanime : les Gilets Jaunes doivent être désignés par notre parti afin d’assurer un dialogue riche, porteur et réaliste avec des interlocuteurs compétents. Si nous désignons les porte-paroles des Gilets Jaunes, le Gouvernement les recevra volontiers. Et ainsi on pourra, main dans la main, voir émerger une issue constructive à ce conflit, en prenant des décisions collectives qui satisferont les deux parties”, nous confie l’élu LREM.

Ainsi, si les Gilets Jaunes veulent se faire entendre et contribuer à trouver des solutions à leurs revendications, ils doivent “faire confiance” au parti de la majorité présidentielle :

“Les spécialistes de la politique, ce sont nous, les élus. Que les citoyens manifestent et revendiquent, ils  en ont évidemment le droit. Mais pour les négociations, il faut des personnes compétentes. C’est pourquoi tous les Gilets Jaunes doivent nous faire confiance pour que nous désignions parmi eux, ceux et celles qui présentent le meilleur potentiel pour un dialogue constructif avec le Gouvernement.” conclut Bernard Martin.

Le conflit entre les Gilets Jaunes et le Gouvernement va-t-il trouver une issue ? Un dialogue réel et constructif entre ces 2 parties est-il possible ? De nouveaux porte-paroles des Gilets Jaunes vont-ils être désignés par le parti LREM ?

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Economie / Emploi

Les Gilets Jaunes ont profité de leur manifestation de Paris pour dépenser plus de 1 million d’euros

GILETS JAUNES / ECONOMIE – Environ 8000 Gilets Jaunes ont manifesté à Paris samedi 24 novembre dernier. Mais derrière les revendications, les Gilets Jaunes en ont profité pour dépenser plus d’1 million d’euros dans les commerces parisiens ! Une aubaine pour les boutiques de la capitale.

Les Gilets Jaunes ont dépensé plus d’1 million d’euros dans les boutiques parisiennes lors de leur manifestation du 24 novembre.

La manifestation des Gilets Jaunes à Paris, samedi 24 novembre dernier, a rassemblé plus de 8000 personnes selon le Ministère de l’Intérieur. Entachée de violences, de dégradations et de vols, cette manifestation a suscité de nombreuses réactions et questions sur les conditions de sécurité.

Les Gilets Jaunes manifestent en effet pour déplorer la baisse de leur pouvoir d’achat ; les hausses des prix des carburants étant “la goutte d’eau qui fait déborder le vase” selon eux. Mais au-delà des revendications portées par les Gilets Jaunes, l’économie Parisienne a énormément bénéficié de cette manifestation.

Hormis les Champs-Elysées, où les violences et dégradations ont occasionné un préjudice important (1,5 million d’euros rien que pour la boutique Dior), les autres commerces parisiens se félicitent de la venue des Gilets Jaunes puisque leur chiffre d’affaires a grimpé en flèche grâce à la venue de ces manifestants qui ont acheté pour 1 million d’euros de services (bars, restaurants, hôtels) et produits.

Et ce ne sont pas seulement les bars et restaurants (leur chiffre d’affaires supplémentaire est estimée à 150.000 €) qui ont profité de la venue des manifestants, mais ce sont aussi et surtout toutes les boutiques, y compris les bijouteries :

“J’ai vu plusieurs dizaines de Gilets Jaunes franchir les portes de ma bijouterie. Ils venaient non seulement acheter des cadeaux de Noël, mais aussi s’offrir des bijoux pour eux, pour se faire plaisir. Les Gilets Jaunes m’ont permis de générer un chiffre d’affaires de 5000€ supplémentaires, pour une dépense moyenne de 500€ chacun”, nous confie Christian Arnault, célèbre gérant d’une bijouterie-joaillerie sur l’Avenue Montaigne, épargnée par les violences.

Ainsi, les Gilets Jaunes ont profité de la manifestation pour faire leurs emplettes, dont leurs cadeaux de Noël :

“J’ai vendu pour près de 30.000€ de jouets en comptant seulement les Gilets Jaunes !” se félicite Marie-Alix Grandjean, directrice d’une célèbre boutique de jouets franchisée.

On estime que les 8000 manifestants Gilets Jaunes à Paris ont dépensé pour plus d’1 million d’euros répartis comme suit :

  • Jeux / Jouets : + 200.000 €
  • Produits de luxe (Bijouterie / Parfumerie / Cosmétiques / etc.) : + 175.000 €
  • Mode et accessoires : + 150.000€
  • Bars et restaurants : + 150.000 €
  • Alimentation générale : + 125.000 €
  • Hôtels : + 100.000 €
  • Autres commerces et services : + 75.000 €
  • Boulangerie / Pâtisserie : + 25.000 €

Ces dépenses représentent une moyenne de 125€ par manifestant.

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Transports

[Gilets Jaunes] Le Gouvernement annonce que le carburant pourra bénéficier des soldes

GILETS JAUNES / CARBURANT SOLDÉ – Face à la mobilisation des Gilets Jaunes, la position du Gouvernement semble s’assouplir. Une première annonce vient d’être faite au lendemain de la manifestation du 24 novembre : les carburants pourront bénéficier des soldes, durant les dates légales, avec une diminution temporaire des taxes gouvernementales et une possibilité pour les stations essence de conjointement diminuer leurs prix.

Le Gouvernement annonce des soldes sur les carburants pouvant aller “jusqu’à -50%”.

Avant la déclaration d’Emmanuel Macron en faveur de la transition écologique, mardi 27 novembre, et devant une mobilisation des Gilets Jaunes qui résistent depuis plus d’une semaine, le Gouvernement fléchit quelque peu sa position concernant les taxes sur les carburants.  En effet, le Gouvernement a annoncé dans la soirée du samedi 24 novembre, que le carburant allait bénéficier des soldes, durant les périodes réglementaires :

“Nous entendons la grogne des Gilets Jaunes et indirectement celle de tous les Français qui les soutiennent. Soucieux de préserver le pouvoir d’achat des Français, nous proposons d’alléger nos taxes sur les carburants à certaines périodes de l’année.

Toutefois, soucieux d’assurer la Transition Ecologique, cet allègement de taxes ne pourra se faire que très ponctuellement, à savoir durant les périodes réglementaires des soldes.

Ainsi, nous déclarons que, dès à présent, le prix des carburants sera diminué durant les périodes légales des soldes, avec des remises sur les taxes que nous imputons. En plus des soldes gouvernementaux sur les taxes des carburants, les stations services seront autorisées à diminuer également leurs prix, ce qui permettra une diminution du prix des carburants jusqu’à 50% en période de soldes.” peut-on lire dans le communiqué de l’Elysée.

Cette déclaration est ainsi une aubaine pour remplir sa cuve de fioul … et pour faire des stocks de carburants ! Faire le plein jusqu’à moitié prix, personne ne voudra s’en priver !

Les soldes, quelque peu décriés ces derniers temps en raison des promotions permanentes (black friday, déstockages, promotions, ventes privées, etc.), vont ainsi connaître un regain d’intérêt et les Français risquent d’en demander davantage tant l’or noir pèse dans leur budget.

Concrètement, durant les soldes, les files d’attente risquent d’être longues aux stations services et les carnets de commandes de fioul risquent d’être très chargés …

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Faits divers

Le Gouvernement propose aux Gilets Jaunes de manifester dans des salles des fêtes

MANIFESTATION / GILETS JAUNES – Le Gouvernement, soucieux de la préservation de l’ordre public et du bien-être de tous ses citoyens, propose aux Gilets Jaunes de manifester dans des salles des fêtes. L’objectif consistant à “assurer un confort mérité pour ces manifestants” tout en “préservant la sécurité de chacun”, ainsi que l’a déclaré Benjamin Griveaux, porte-parole du Gouverneme, dans son allocution du 21 novembre.

Les Gilets Jaunes sont invités par la Gouvernement à manifester dans des salles communales pour assurer leur “confort” et par là-même “préserver la sécurité de tous”.

Malgré la fermeté annoncée par le Gouvernement concernant la hausse des taxes, ainsi que l’ont déclaré le Ministre de l’intérieur Christophe Castaner et le Premier Ministre Edouard Philippe à plusieurs reprises, le dialogue semble toujours très ouvert et de plus en plus courtois entre les Gilets Jaunes et le Gouvernement.

Lors de son allocution du 21 novembre, Benjamin Griveaux a annoncé que le Gouvernement proposait aux Gilets Jaunes de leur mettre à disposition des salles communales gratuitement, en accord avec les Maires des communes concernées :

“Nous invitons tous les Gilets Jaunes à assurer leur manifestation dans les salles communales, gratuitement, plutôt qu’en extérieur. Bien évidemment, la demande de manifestation dans les salles communales doit se faire avec l’autorisation des Maires des communes concernées. C’est pourquoi nous avons demandé aux Préfets de chaque département de transmettre des informations aux Maires afin qu’ils favorisent l’accès des Gilets Jaunes aux salles communales gratuitement, sous réserve qu’ils les restituent dans l’état dans lequel ils les ont trouvées” a indiqué le porte-parole du Gouvernement.

Si le Gouvernement veut offrir cet accès gratuit aux salles communales, c’est à la fois pour assurer le confort de manifestation aux Gilets Jaunes et pour préserver l’ordre public :

“Nous sommes des humains avant d’être des hommes politiques. C’est pourquoi, plutôt que d’être dehors où il fait froid, [les Gilets Jaunes] pourront se rassembler tous ensemble dans un lieu chauffé. On souhaite assurer un confort pour ces manifestants très engagés, qui le méritent.  En outre, l’ambiance dans ces salles des fêtes sera d’autant plus décontractée : ils pourront manifester tout en jouant aux cartes, en partageant des repas, cafés, etc.

De même, grâce à cette mise à disposition des salles communales pour les manifestations des Gilets Jaunes, nous préservons la sécurité de chacun, manifestants comme usagers de la route.

Cela permet d’apaiser tout le monde, tout en assurant le droit de manifester de chacun, pour le bien de tous” a conclu le porte-parole du Gouvernement, visiblement ému, dans son allocution du 21 novembre.

Ainsi, les groupes de Gilets Jaunes sont cordialement invités, s’ils le souhaitent, à manifester dans des salles communales avec l’accord du Maire de la commune. En off, Benjamin Griveaux a également suggéré que s’il y avait plus de manifestants que de places disponibles dans ces salles communales, les citoyens étaient cordialement invités à ouvrir leur porte à ces manifestants.

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Faits divers

Boutique de l’Elysée : un gilet jaune mis en vente !

BOUTIQUE ELYSEE / GILET JAUNE – Surfant sur la vague de mécontentement des gilets jaunes, l’Elysée vient de mettre en vente sur sa boutique officielle un gilet jaune siglé du logo de l’Elysée.

Après les préservatifs “Brigitte Macron”, en rupture de stock quelques jours seulement après leur mise en vente, la boutique de l’Elysée fait encore polémique. Elle vient de commercialiser un accessoire vestimentaire qui ne va pas forcément plaire à tout le monde. En effet, depuis samedi 17 novembre à 8h00 on peut voir un gilet jaune “Elysée” (avec le fameux logo), en vente sur le site officiel de la boutique de l’Elysée :

Un gilet jaune “Elysée” mis en vente dans la boutique officielle de l’Elysée !

Outre le fait que la commercialisation de ce gilet surfe sur la vague de mécontentement des “Gilets Jaunes”, son prix de 55€  et son logo “Elysée” risquent d’exaspérer les Français qui manifestent justement contre le Gouvernement en raison de leur pouvoir d’achat en berne …

Nous déconseillons à quiconque de revêtir ce gilet jaune pour aller manifester !

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Faits divers

[Enquête] Des gilets jaunes aux yellow blocks : une infiltration omniprésente qui fait trembler le Gouvernement

[ENQUÊTE] GILETS JAUNES / YELLOW BLOCKS (YB) – Le mouvement des Gilets Jaunes, mouvement contestataire citoyen lancé courant octobre 2018, n’est pas sans cacher une infiltration omniprésente de ces contestataires dans tous les secteurs d’activité, partout en France (et dans le monde), depuis de nombreuses années déjà. Ces Gilets Jaunes qui ont revêtu leur tenue depuis bien avant cette mobilisation, c’est-à-dire le noyau dur ou coeur historique du mouvement, sont appelés les Yellow Blocks, sortes de black blocks pacifistes. Malgré ce pacifisme, l’Etat se montre très inquiet face à ces Yellow Blocks présents partout et qui officient dans l’ombre, après que les Gilets Jaunes ont démontré un coup de force sans précédent.

Dans l’ombre des Gilets Jaunes, les Yellow Blocks (YB), cœur historique du mouvement contestataire.

Lancé courant octobre pour une mise en oeuvre concrète le samedi 17 novembre 2018, le mouvement des gilets jaunes a mobilisé plusieurs centaines de milliers de citoyens avec un soutien de plus de 75% des Français selon plusieurs sondages.

Mais au-delà du mouvement citoyen des gilets jaunes, c’est-à-dire des personnes qui ont affiché voire revêtu leur gilet jaune en signe de soutien en participant ou non aux manifestations, se cache un mouvement beaucoup plus discret, bien que totalement pacifique : les Yellow Blocks (abrégés parfois “YB”).

En clair, les Gilets Jaunes sont les manifestants occasionnels qui rejoignent les mouvements citoyens tandis que les Yellow Blocks, le noyau dur du mouvement, officient dans l’ombre, depuis de nombreuses années, sans pour autant manifester. Pour autant, ces Yellow Blocks tiennent à toujours revêtir leur gilet jaune :

“Un Yellow Block est un acteur du changement dans l’ombre. Toutefois, nous assumons notre qualité de Yellow Block en revêtant notre gilet jaune sur notre lieu de travail en permanence. Nous ne sommes pas une organisation terroriste puisque nous n’agissons que dans la légalité. Mettre notre gilet jaune sur notre lieu de travail, c’est montrer que nous sommes là tout le temps et partout, on ne peut pas nous oublier”, nous confie Henry Piquet, éboueur à Paris.

Les Yellow Blocks constituent un mouvement historique dont on estime l’apparition dans les années 90, comme nous l’explique Jean-Jacques Goff,  maître de conférence en histoire contemporaine :

“Bien avant le mouvement citoyen des Gilets Jaunes, il y a eu la naissance d’un mouvement pacifique, endormi (ndlr : non actif) qu’on appelle les Yellow Blocks. Ils sont apparus en août 1992, après qu’un décret a été publié par l’Etat. Ce n’est toutefois que suite à un autre décret, du 11 janvier 1993, que le nombre de Yellow Blocks a explosé. Aujourd’hui, on peut affirmer que les Gilets Jaunes composent la face émergée de l’iceberg : celle qui agit et qui tend à fondre au fil du temps par lassitude, tandis que les Yellow Blocks constituent le socle solide de l’iceberg, qu’on ne voit pas mais qui est bien ancré dans l’océan de la société.”

Cette omniprésence des Yellow Blocks que nous révèle Jean-Jacques Goff est en effet une réalité puisque de très nombreux secteurs d’activité sont touchés par leur omniprésence : travaux publics, ramassage des ordures, logistique, personnels travaillant sur les pistes d’aéroport, transport routier et ferroviaire, sociétés d’autoroutes, etc.

Ces Yellow Blocks ont même infiltré les services de secours et de police :

“Lorsque je suis en intervention, je revêts toujours un gilet jaune, tout comme l’immense majorité de mes collègues. Nous sommes des Yellow Blocks qui s’assumons. Toutefois, notre fonction nous interdit de le revendiquer. ” nous avoue Pascaline (son prénom a été changé), officier de police à Bordeaux.

Ainsi, on dénombre plus de 1 million de Yellow Blocks, membres pacifistes qui constituent le noyau dur des Gilets Jaunes, pour 50 millions de gilets jaunes (Français qui soutiennent le mouvement contestataire.

“Même si le mouvement des Gilets Jaunes s’essouffle voire s’asphyxie, le noyau dur des Yellow Blocks demeurera toujours ; toujours à l’oeuvre, toujours discret” explique Jean-Jacques Goff.

Michel, transporteur routier, est l’un des membres historiques des Yellow Blocks :

“Je suis l’un des pionniers des Gilets Jaunes, ceux qu’on appelle les Yellow Blocks. Nous sommes pacifistes mais nous agissons lorsque cela est nécessaire. Auparavant, c’étaient nous, les Yellow Blocks, qui devions agir nous-mêmes. Les grèves de la SNCF, c’est nous. Les grèves des routiers, c’est nous. Aujourd’hui, grâce aux gilets jaunes, nous voyons que ce ne sont plus les Yellow Blocks qui agissent, mais tous les citoyens. C’est comme une armée : les Yellow Blocks constituent un moyen de pression dans l’ombre, qui n’agit plus mais qui est prêt à réagir à tout abus ; tandis que les gilets jaunes eux sont notre armée d’intervention. En clair, on ne peut que faire peur à l’Etat tant nous sommes puissants !”

Michel prévient :

“Si les gilets jaunes, notre armée d’intervention, n’est pas entendue, ce sont les Yellow Blocks qui vont intervenir. Et je ne vous raconte pas le blocage que nous pouvons effectuer : le domaine des transports, c’est nous, alors imaginez que nous intervenions en plus des Gilets Jaunes : le pays serait intégralement bloqué et l’Etat ne pourrait plus rien faire !”

Enfin, Michel souhaite faire passer un message à tous les citoyens :

“Rejoindre temporairement le mouvement des Gilets Jaunes, c’est bien. Mais soutenez encore davantage les Yellow Blocks en revêtant votre gilet jaune sur votre lieu de travail, quelque soit votre secteur d’activité !”

En conclusion, le mouvement des gilets jaunes, qu’il s’essouffle ou s’amplifie, disparaisse à jamais ou réapparaisse, n’est que la partie émergée de l’iceberg que constituent les Yellow Blocks. Le noyau dur que constituent les Yellow Blocks est donc toujours là, omniprésent, prêt à intervenir pour bloquer le pays, que ce soit avec l’aide des citoyens (gilets jaunes) ou sans eux. Les Yellow Blocks : un volcan en sommeil qui peut entrer en éruption à tout moment …

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Gilet jaune : La Poste annule le renouvellement des gilets de ses guichetiers

GILETS JAUNES / LA POSTE – La Poste avait prévu de renouveler les gilets de ses guichetiers à compter du 19 novembre, en leur fournissant un gilet de couleur jaune “fluo pop”. Mais pour ne pas être assimilée au mouvement des Gilets Jaunes, La Poste a décidé d’annuler ce renouvellement.

Le nouveau gilet jaune fluo pop “La Poste” ne verra pas le jour, pour risque de confusion avec le mouvement contestataire des Gilets Jaunes.

La Poste avait renouvelé les gilets de ses guichetiers à partir de janvier 2016, en leur offrant un look plus moderne avec une coupe plus dynamique et une couleur gris anthracite. Plus de 2 ans et demi plus tard, la fameuse entreprise avait prévu de les renouveler encore, à compter du lundi 19 novembre. L’objectif consistait à moderniser la coupe en la rendant plus “parisienne” et plus chic, d’après un modèle dessiné par Jean-Paul Gaultier.

Mais outre la coupe, l’élément marquant de ce nouveau gilet était qu’il devait se rapprocher de la couleur historique de La Poste, tout en la modernisant. Ainsi, le “Jaune La Poste” devait être modernisé en un “Jaune Fluo Pop”, d’après les premiers croquis de mode du couturier Jean-Paul Gaultier.

Malheureusement, hasard du calendrier, ce nouveau gilet Jaune Fluo Pop n’était pas sans rappeler les fameux gilets jaunes des manifestants éponymes. Face à ce constat, La Poste a décidé de purement et simplement annuler le renouvellement des gilets de ses guichetiers :

“Consécutivement au mouvement des Gilets Jaunes, et afin d’éviter toute confusion entre nos guichetiers et les partisans de ce mouvement, nous avons décidé d’annuler, avec regret, le renouvellement des gilets de nos équipiers. La couleur jaune fluo pop de nos gilets risque en effet d’être assimilée à la couleur des gilets jaunes de sécurité arborés par les manifestants dans leurs mouvements revendicatifs.”, peut-on lire dans un communiqué du groupe.

Ainsi, pas de gilet jaune pour La Poste !

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Incidents : 32 automobilistes en panne, pris pour des manifestants gilets jaunes, verbalisés !

INCIDENTS / MANIFESTATION DES GILETS JAUNES – Outre les graves accidents lors des manifestations des Gilets Jaunes (1 décès et plusieurs blessés), des incidents mineurs sont à noter : 32 automobilistes qui étaient arrêtés pour cause de panne et qui avaient revêtu leur gilet jaune, ont été verbalisés pour “manifestation illégale”.

Martial, 1 des 32 automobilistes verbalisés en France pour manifestation illégale … alors qu’il était en panne !

Les manifestations des gilets jaunes du 17 novembre 2018 ont connu des accidents graves : un mort et plusieurs dizaines de blessés dont certains graves parmi les 2500 points de blocage mis en place partout en France. Aussi, outre toutes ces manifestations, dont certaines non déclarées, des automobilistes en panne ont été verbalisés.

En effet, 32 automobilistes, partout en France, qui étaient réellement tombés en panne avec leur voiture dans la journée du 17 novembre, ont été considérés, à tort, comme des manifestants non déclarés par les forces de l’ordre :

“La Préfecture nous a donné des consignes strictes : être ferme et ne tolérer aucun débordement. Alors, quand on a vu une personne arrêtée au bord de la route avec un gilet jaune, on l’a considérée comme un manifestant non déclaré. On l’a donc verbalisée.” nous confie le Colonel Barmala du groupement de Gendarmerie de l’Oise.

Or, cet automobiliste, Martial était en panne :

“J’ai eu une panne moteur. Alors je me suis mis sur le bord de la route et j’ai revêtu mon gilet jaune, comme la loi et les règles de sécurité m’y obligent. Quelques minutes après, un véhicule de gendarmerie est passé près de moi. Ils ont alors déclenché le gyrophare et mis en marche leur sirène et ont bondi sur moi comme si j’étais un terroriste. Ils m’ont verbalisé au prétexte que je manifestais illégalement alors que j’étais seulement en panne, mon garagiste vous le confirmera !”

De plus, les gendarmes ont insisté pour que le manifestant ne reste pas sur place :

“Ils ont insisté pour que je parte, mais ce n’était pas possible puisque j’étais en panne. Alors ils ont fait enlever ma voiture pour la placer en fourrière, ce qui m’a valu une amende supplémentaire.” nous confie Martial, dépité.

Ce cas dans l’Oise n’est pas unique puisqu’on dénombre 31 autres cas similaires un peu partout en France.

“Les consignes sont les consignes : aucun gilet jaune dans des endroits non déclarés ou tout au moins signalés. En panne ou pas, on n’est pas là pour vérifier, mais pour faire appliquer la loi !” a tenu à souligner, avec fermeté, le Colonel Barmala.

Ainsi, si d’autres manifestations des gilets jaunes sont prévues, évitez de tomber en panne !

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Transports

Manifestation des gilets jaunes : les gilets oranges ne seront pas les bienvenus !

MANIFESTATION / GILETS JAUNES – La manifestation des “Gilets Jaunes”, manifestation des mécontents de la hausse des prix des carburants, ne sera pas celle des gilets oranges. En effet, les personnes portant des gilets oranges sont perçues comme des contre-manifestants, favorables à la politique de taxe sur les carburants du Gouvernement.

Le “Mouvement des Gilets Jaunes” le rappelle : seuls les Gilets jaunes sont autorisés pour manifester. Les gilets oranges exprimant le soutien au Gouvernement !

Attention si vous souhaitez manifester votre mécontentement contre la hausse des taxes sur les carburants ! En effet, les organisateurs de ces mouvements appellent toutes les personnes souhaitant exprimer leur insatisfaction à ne le faire qu’avec des gilets jaunes, et non des gilets oranges. Les gilets oranges expriment en effet tout l’inverse des revendications portées par les “Gilets Jaunes”.

Bénédicte Grivoise, porte-parole du Mouvement des Gilets Jaunes (MGJ) qui fédère tous les mouvements contestataires de la hausse des prix des carburants et des taxes, explique les raisons qui opposent les “Gilets Jaunes” aux “Gilets Oranges” :

“Les Gilets Jaunes, c’est le peuple. Le peuple de conducteurs de tout type de véhicules. Montrer son gilet jaune sur son tableau de bord, le porter lors des manifestations, l’afficher devant chez soi, permet de prendre conscience de l’ampleur du mouvement populaire et donc de l’impact que nos actions contestataires peuvent avoir.
D’une part, les “Gilets Oranges”, ce n’est pas notre mouvement. Le orange, c’est la couleur du Gouvernement.
D’autre part, on nous appelle les “Gilets Jaunes” et on ne veut pas semer la confusion avec des gilets d’une autre couleur. En effet, si on affiche des gilets oranges, cela crée la désunion, on ne comprend plus qui soutient qui et surtout, on croit que ce sont des personnes en faveur du Gouvernement qui manifestent dans la rue.
Pour nous, les “Gilets Oranges”, ce sont des contre-manifestants, des personnes qui vont à l’encontre de notre combat, en clair des suppôts du Gouvernement !
Alors j’en appelle à la responsabilité de chacun : non aux gilets oranges, oui aux gilets jaunes et uniquement aux gilets jaunes !”

Les organisateurs des manifestations locales contre la hausse des prix des carburants ont d’ailleurs reçu des consignes strictes en ce sens par le MGJ. Jean-Claude Turvois, co-organisateur de la manifestation précurseur du 2 novembre à Dole, a d’ailleurs été très vigilant :

“Le MGJ nous a transmis des informations comme quoi des personnes en faveur du Gouvernement allaient s’immiscer dans nos manifestations, avec des gilets oranges, dans le but de nous déstabiliser. C’est pour ça qu’on nous a dit de les interdire de nous rejoindre. J’en ai bloqué 12 en leur rappelant qu’ici n’avaient le droit de manifester que les Gilets Jaunes ! Ils n’ont pas insisté.”

La grande crainte des organisateurs de manifestation réside en ce que des contre-manifestants infiltrent des manifestations et engendrent de ce fait la désorganisation des mouvements, voire la violence. C’est pour cette raison que le MGJ est radical :

“Interdiction de manifester pour tous les Gilets Oranges !” peut-on lire sur tous leurs tracts.

Alors ne vous trompez pas si vous souhaitez manifester votre mécontentement contre les taxes sur les carburants : affichez et/ou portez bien un gilet jaune ! Le gilet orange est interdit (sauf si vous soutenez le Gouvernement …) !