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Faits divers

En couchant avec sa soeur, il découvre qu’elle est sa fille et que son frère est son père.

VESOUL / SECRETS DE FAMILLE – Steven O., habitant d’un petit village proche de Vesoul (Haute-Saône), vient de percer un terrible secret de famille. Lui qui se croyait abandonné par son père à la naissance vient de découvrir que son père était en fait … son frère. Et pis encore, celle qu’il croyait sa sœur est en fait … sa fille.

En couchant avec sa soeur, Steven O. a percé 2 terribles secrets de famille !

Les secrets de famille peuvent être traumatisants. C’est le cas de la terrible mésaventure vécue par Steven O., habitant proche de Vesoul, en Haute-Saône. Steven O., 37 ans, n’a jamais connu son père. Malgré tout, sa famille était très soudée, fusionnelle même, témoigne-t-il à nos collègues de la Gazette Vésulienne :

Ma mère m’a toujours affirmé que mon père m’avait abandonné à la naissance. Pour combler ce vide, je me suis énormément rapproché de mon frère, qui a 11 ans de plus que moi. Toute la famille est très fusionnelle.

Il a fallu attendre 37 ans pour que Steven apprenne la vérité sur son père, alors qu’il avait une relation sexuelle consentie avec sa soeur de 26 ans :

Un soir que je couchais avec ma soeur Linda, elle m’a fait une confidence ; elle m’a dit qu’elle connaissait bien mon père puisque ce n’était autre que Bryan, notre grand frère. Je suis tombé sur le cul.

Mais les confidences de Linda ne s’arrêtent pas là puisqu’elle lui avoue également quelque chose qu’elle a appris en couchant avec Bryan :

Alors que j’étais sur le cul, elle m’a encore raconté quelque chose de pire. Elle m’a dit qu’après avoir couché avec Bryan, il lui a avoué qu’elle était ma fille.

Steven est depuis traumatisé. Sa thérapie a été d’en parler à nos confrères de la Gazette Vésulienne.

Des secrets de famille comme celui-ci, on en dénombrerait des centaines de milliers, principalement dans les départements ruraux où le brassage social est faible. Sur ces centaines de milliers de secrets de famille, seulement 2 à 5% seraient dévoilés.

Et si votre famille recelait aussi de tels secrets ?

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Education

Les enseignants autorisés à travailler durant les vacances pour financer leur retraite ?

RÉFORME DES RETRAITES / ENSEIGNANTS – Les enseignants, grands perdants de la réforme des Retraites, seront-ils autorisés à travailler durant leurs vacances afin de financer leur retraite et ainsi conserver les mêmes droits qu’actuellement ? C’est le projet défendu par le Groupe de Réflexion sur la Réforme des Retraites.

“Les enseignants n’ont qu’à travailler durant leurs vacances pour financer leur retraite !”
(Y. Hage, porte-parole du Groupe de Réflexion sur la Réforme des Retraites)

Dans la réforme des retraites, il y a beaucoup de perdants, dont les enseignants qui risquent de voir leur pension diminuée d’au moins 1/3. En effet, le calcul de la retraite sur toute une vie professionnelle au lieu des 6 derniers mois leur est hautement préjudiciable, d’autant plus que leur salaire est en berne depuis le gel du point d’indice ( cela fait maintenant 9 ans qu’elle n’a pas évolué nettement) et la réforme des inspections (désormais, la cadence d’avancement est la même pour tous, sauf lors du passage aux 7ème et 9ème échelons au sein de la classe normale et lors de chaque changement de grade).

Face à ce mécontentement massif des enseignants (la moitié d’entre eux a déjà fait grève dans le cadre de cette réforme), le Groupe de Réflexion sur la Réforme des Retraites réfléchit à des solutions pratiques afin que ces derniers ne soient pas autant lésés. Il propose ainsi que les enseignants travaillent durant leurs vacances scolaires :

Jusqu’à maintenant, la loi du 20 avril 2016 sur le cumul d’activités était stricte : interdit pour les fonctionnaires de cumuler leur emploi avec un autre, sauf quelques exceptions dûment désignées. Aussi, nous réfléchissons à la possibilité pour les enseignants de contourner cette loi.

Yannick Hage, porte-parole du Groupe de Réflexion sur la Réforme des Retraites.

L’objectif est de permettre aux enseignants, non pas de toucher un salaire complémentaire, mais de recevoir de l’argent qui contribuera directement à leur retraite :

Ce cumul d’activités autorisé pour les enseignants leur permettra de recevoir de l’argent qui partira directement dans leur cagnotte de retraite. C’est-à-dire que l’activité accessoire ne leur rapportera pas d’argent sur leur compte bancaire directement, mais partira dans leur caisse de retraite personnelle. En d’autres termes, ils toucheront le salaire de leur activité complémentaire comme rente de retraite. Plus ils travailleront, plus ils toucheront une retraite conséquente, il n’y aura aucun plafond !

Grâce à ce système, les enseignants obtiendront une retraite pouvant être très confortable :

Les enseignants ont la chance d’être toujours en vacances. Alors, s’ils travaillent durant celles-ci, il est normal qu’ils bénéficient d’une retraite confortable. Quant à ceux qui ne vont rien faire de leurs vacances, tant pis pour eux, ils ne méritent pas une retraite confortable.

Les enseignants soutiendront-ils ce projet afin de s’assurer une retraite décente ?

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Blog

Deepfake (hypertrucage) ou la distinction impossible entre vraies et fausses déclarations

On connaissait les fake news qui, avec un peu de travail (remonter à la source originelle, croiser les informations, s’interroger sur la source, etc.), pouvaient être débusquées plus ou moins facilement.

Mais les deepfakes ont changé la donne en rendant quasiment impossible leur distinction par rapport à de vraies informations. En 2019, on estime qu’au moins 14.000 vidéos deepfakes ont été réalisées, dont 96% dans le secteur de la pornographie.

Qu’est-ce qu’une deepfake ?

Une deepfake est un hypertrucage audio et/ou vidéo qui parait véritable, grâce aux techniques évoluées de l’intelligence artificielle. Répandue dans le cinéma, la technique du deepfake s’étend désormais de plus en plus au grand public via des applis notamment.

Ainsi, on ne peut plus se fier à une voix ni même une vidéo qui ont l’apparence du réel. Dans ces vidéos, on reconnaît le visage, les expressions, les gestes et la voix de la personne. Cela est d’autant plus efficace que le logiciel d’hypertrucage et le travail opéré sont performants.

  • Ressources vidéos :

Comprendre les deepfakes

Comment créer une deepfake

Exemples de deepfakes

  • Jordan Peel et la fameuse fausse vidéo d’Obama
  • Mark Zukerberg
  • Derpfakes, une chaîne youtube de deepfakes à vocation humoristiques

A quoi servent les deepfakes ?

Très répandues dans l’univers de la pornographie (on remplace des visages d’acteurs porno par ceux de personnalités), les deepfakes ont gagné le grand public avec des vidéos à but humoristique mais elles servent également à créer de fausses déclarations d’hommes politiques par exemple.

Ainsi, les deepfakes peuvent servir un processus de désinformation dangereux, car quasiment indétectable.

Des deepfakes accessibles au grand public

  • Faceapp

Oui, les deepfakes sont accessibles au grand public, notamment avec des applications gratuites telle Faceapp. Cette appli permet de se vieillir, se rajeunir, changer de sexe, etc.

Petit aparté : c’est gratuit donc c’est vous le produit. Toutes les photos téléchargées sont envoyées sur les serveurs cloud de FaceApp.

  • Faceswap live

Application mobile créée par Laan Labs qui permet aux utilisateurs d’échanger des visages avec une autre personne en temps réel à l’aide de la caméra de l’appareil

  • Zao

Appli qui permet de remplacer le visage d’une vidéo par son propre visage très simplement !

  • Fakeapp

FakeApp est un logiciel multimédia gratuit (pour un usage non commercial) qui permet de modifier des vidéos en intervertissant deux visages. Le résultat est d’autant plus efficace que les photos de la personne cible sont nombreuses.

  • Thispersondoesntexist

Le site « thispersondoesnotexist.com » génère de faux visages à l’aide d’un algorithme qui se base sur des photos existantes et sur la technologie des réseaux adverses génératifs (en anglais generative adversarial networks ou GANs). Les développeurs de ce site assurent que les visages fixes ne sont qu’un point de départ, la technologie permettant d’aller beaucoup plus loin.

Pour les amoureux de chats, le même site existe http://thesecatsdonotexist.com/

  • Deepfakes web

Les générateurs de deepfakes se développent sur internet, à l’instar de Deepfakes web ( https://deepfakesweb.com/ ) qui permet de générer automatiquement un hypertrucage.

Risques de manipulation, propagande, désinformation

Outre l’impossibilité de distinguer un vrai discours d’un faux, il est désormais très facile de créer de multiples fausses identités … Avec le risque de manipuler l’opinion. Rappelons à ce titre le « syndrome Popeye » (je l’ai lu/vu/entendu dans plusieurs sources différentes, donc c’est vrai)

Manipuler une élection en diffusant de fausses vidéos d’un adversaire politique, créer de multiples faux témoignages, diffuser une fausse information, sont autant de dangers avec les deepfakes dont la propagation virale est difficile à contrer.

Le risque est réel de désinformer en faisant passer pour vraies des fausses informations, en créant de fausses vidéos de témoignages par exemple.

Où en est-on ?

Alors que les logiciels permettant de générer des deep fakes sont de plus en plus performants, on peut désormais créer des deep fakes en temps réel grâce à un logiciel open source en développement par des chercheurs israéliens : le projet « Subject Agnostic Face Swapping and Reenactment (FSGAN) ».

Comment débusquer et contrer les deepfakes ?

Les GAFA luttent contre les deep fakes et tentent de développer des systèmes pour les repérer.

Pour le quidam, il faut partir du principe qu’une vidéo ou qu’un son ne sont pas une preuve de vérité (au-delà même du contexte, du cadrage, du commentaire, etc. comme on sait le faire avec les fake news).

Pour cela, il convient de vérifier l’information auprès de sources fiables et spécialisées. Où la vidéo est-elle publiée (compte officiel, source fiable, etc.) ?

Le travail des experts (journalistes notamment) est ici essentiel pour s’assurer que l’information vue/lue/entendue est réelle et ne constitue pas un hypertrucage.

Enfin, n’oublions pas la part essentielle de l’éducation pour contrer ces fake news et deep fakes.

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Inventions / Innovations

Innovation : des décorations lumineuses de Noël qui n’éclairent pas, pour faire des économies d’énergie

ECOLOGIE / INNOVATION – L’entreprise “A-Luminaire” propose une innovation intéressante pour toutes les communes désireuses de s’offrir des décorations lumineuses de Noël écologiques : les illuminations qui n’éclairent pas !

Des illuminations qui n’éclairent pas : l’invention écologique et économique révolutionnaire d’une société iséroise !

Il fallait y penser et c’est une entreprise française qui l’a fait, avec brio !

La société iséroise “A-Luminaire” a développé un concept de décorations de Noël lumineuses écologiques : des illuminations de Noël qui n’éclairent pas :

La pollution lumineuse et le gaspillage énergétique sont très importants, tout particulièrement à la période des fêtes de fin d’année à cause des décorations lumineuses de Noël.

Alors, avec mon équipe recherche et développement, on a pensé à une solution pour remédier à ce problème : développer des décorations lumineuses qui n’éclairent pas ! Ainsi, pas de pollution lumineuse le soir et surtout, aucune facture énergétique à cause de ces décorations ! C’est gagnant sur toute la ligne : économiquement et écologiquement.

Claire Hage, directrice de la société iséroise A-Luminaire

Concrètement, la société crée des décorations lumineuses mais dont les ampoules ne sont reliées à aucun câble électrique, de sorte qu’elles ne peuvent éclairer.

Seul petit hic : ces décorations coûtent 50 à 70% plus chers que des décorations lumineuses traditionnelles :

Il est vrai que le coût d’achat de +50% à +70% peut être rebutant. Mais cela est amorti en seulement 2 ans de facture d’électricité. Si nos prix sont plus élevés, c’est en raison du coût de la recherche-développement. Mais si ça marche, nos prix s’aligneront progressivement à ceux de décorations lumineuses traditionnelles.

Alors, pour toutes les communes désireuses d’acheter des décorations lumineuses de Noël écologiques, c’est-à-dire qui n’éclairent pas, tournez-vous vers cette société française en plein développement ! En 2019, leur chiffre d’affaire a augmenté de près de 150% !

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Transports

Des voies réservées aux riches, prévues dans 7 grandes villes françaises

TRANSPORT – 7 grandes villes de France envisagent de créer des voies réservées aux personnes qui accepteront de payer 1500€ par mois. Objectif : “faciliter le transport des hauts cadres et responsables”.

Des voies privées réservées aux riches, à partir de 2030, dans 7 villes françaises

La circulation est un problème de plus en plus important en France, tout particulièrement dans et aux abords des grandes villes. Un projet, porté par 7 grandes villes de France, envisage de créer des voies réservées aux personnes à hautes responsabilités :

Les personnes à hautes responsabilités dans les entreprises et organisations n’ont pas de temps à perdre dans les embouteillages. C’est pourquoi il convient de leur faciliter l’accès à leur société en leur réservant des voies d’accès.

Nassim CAMILLE, coordonnateur du Projet d’Intérêt Général “Voies privées”

Pour assurer une équité totale dans l’accès à ces voies privées et éviter que n’importe qui ne les emprunte, il est envisagé de faire payer une redevance de 1500€ mensuels, par plaque d’immatriculation :

L’accès aux voies privées sera ouvert à tout le monde, sous réserve de s’acquitter d’une redevance mensuelle de 1500€ et avec un engagement d’1 an au minimum. Cette redevance vaut pour 1 seul véhicule. Cela permet d’éviter que n’importe qui n’emprunte ces voies destinées à faciliter le transport de ceux qui ont de vraies responsabilités.

Ces voies seront financées par de l’argent public :

Il s’agit d’un aménagement au service de tous les Français, d’où le fait qu’on le financera avec l’argent public. Tout le monde aura le droit d’accéder à ces voies sous réserve de payer la redevance. De même, grâce à ces voies réservées, les hauts cadres et responsables auront un accès plus facile à leur lieu de travail et lieux de rendez-vous et produiront ainsi davantage de richesses au profit de tous les Français.

Le projet devrait voir le jour d’ici 2030, le temps d’établir une cartographie des aménagements envisageables :

Ces aménagements de voies réservées vont probablement nécessiter de monopoliser certaines voies déjà existantes pour éviter de lourds travaux onéreux. Ceci afin que le projet commence à se concrétiser dès 2030, pour une mise en service totale d’ici 2050.

La gestion de ces voies privées sera confiée à des entreprises privées qui prélèveront 80% du montant de la redevance.

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Blog

Comment développer son esprit critique ?

QQCOQP : la base !

Pour s’interroger sur la fiabilité d’une information, on travaille le fameux QQCOQP :

  • Qui est l’auteur de l’information, qui est concerné (par qui, pour qui, avec qui, contre qui) ?
  • Quel est le message transmis (qualité et richesse du contenu, qualité de l’auteur, sources fiables citées, etc.) ?
  • Comment l’information est-elle transmise : sous quelle forme  (argumentaire, présentation, questionnement – réflexion, affirmation, etc.) ?
  • Où l’information est-elle véhiculée : quel(s) média(s) (objectif ? indépendant ?), quelle est la source (personne, entreprise, association, gouvernement, etc.) et quels sont les réseaux en lien avec cette source, l’information est-elle confirmée / contredite ailleurs ?
  • Quand l’information a-t-elle été publiée (origine ? évolution ? mise à jour ?). Est-elle obsolète ? Y a-t-il des anachronismes ?
  • Pourquoi l’information est-elle publiée / diffusée : quel est le but de ce message (informer, convaincre, vendre, divertir, etc.) ?

Et on vérifie l’information sur d’autres sources dont on s’assure de la fiabilité !

Attention au biais cognitif

Il existe une multitude de biais cognitifs. Intéressons-nous tout particulièrement à certains biais de jugement qui altèrent notre façon de voir la « réalité » :

  • Ancrage mental : influence laissée par la première impression
  • Biais de confirmation : tendance à chercher à confirmer ce qu’on pense. Ce biais de confirmation peut commencer dès la recherche d’information, dans la façon de formuler l’interrogation, saisir les mots-clés, sélectionner ses sources, etc.
  • Biais d’internalité :  accorder plus d’importance aux intentions et émotions de l’orateur qu’à son discours ou à ses actes
  • Effet d’ambiguité : tendance à éviter les options pour lesquelles on manque d’information
  • Effet de halo : perception sélective d’informations (on cherche à confirmer sa première impression)
  • Effet Stroop : incapacité d’ignorer une information non pertinente.
  • Illusion de savoir : croire que l’on sait, sans éprouver le besoin de rechercher des informations complémentaires qui mettraient à mal ces croyances

Les effets qui peuvent nous tromper

De nombreuses stratégies manipulatoires et phénomènes cognitifs (dont les biais de jugement vus de précédemment) peuvent nous tromper :

  • L’argument d’autorité (ou syndrome de la blouse blanche) : croire en la véracité d’une information simplement parce que la source fait autorité
  • L’effet cigogne : croire qu’une corrélation est une causalité
  • L’effet bouche-à-oreille : principe des rumeurs. On entend une information, on la diffuse à son tour sans la vérifier.
  • L’effet puits : plus un discours est creux, plus les auditeurs peuvent s’y reconnaître et y adhérer
  • L’effet viral : découle de l’effet bouche-à-oreille. Plus une information est diffusée, plus on a tendance à la croire.
  • Le syndrome des faux-souvenirs : croire que des informations sont vraies (« je l’ai vu et/ou entendu et/ou vécu et/ou …) alors que cela ne s’est jamais produit. Ce syndrome peut être induit par quelqu’un (manipulation) ou une forte à l’information
  • Le syndrome du poulpe : nier les informations allant à l’encontre de sa pensée, malgré d’irréfutables preuves. Peut aller jusqu’à une paranoïa (on cherche à me manipuler) ou une théorie du complot (tout le monde ment). Plus on essaie d’aller à l’encontre de la pensée, plus la personne se braque voire se radicalise.
  • Le syndrome Galilée : toute personne prétendant à une pseudo-théorie la considère presque toujours comme révolutionnaire, et s’estime par ailleurs persécutée.
  • Le syndrome Popeye : je l’ai lu/vu/entendu dans plusieurs sources différentes, donc c’est vrai.
  • Le faux syllogisme (sophisme, pour tromper ; ou paralogisme, faux raisonnement mais annoncé de bonne foi). Ex : Jésus est le fils de Dieu ; Joseph est le père de Jésus ; Donc Joseph est Dieu

Quelques conseils pour développer et aiguiser son esprit critique :

  • Penser par soi-même : ne pas se reposer sur la pensée de ceux qui font autorité, mais se construire ses propres idées
  • Développer une réflexion : ne pas tout généraliser, analyser chaque cas dans la particularité de son contexte
  • Sortir de sa « zone de confort » : accepter d’aller dans une zone de non-savoir, d’incertitude, etc.
  • Ne pas préjuger et accepter le débat : il faut chercher et accepter les points de vue différents.
  • Se remettre en question : personne n’a la science infuse. Et vérité d’un jour n’est pas vérité toujours.
  • Avoir conscience de et accepter ses limites. Accepter l’erreur et en tirer profit (pourquoi me suis-je trompé ?).
  • Avoir conscience des biais cognitifs
  • Montrer n’est pas prouver
    • Une image (fixe ou animée) ou un son ne sont pas des preuves : cadrage d’une image ou vidéo, angle, contexte, commentaire, interprétation, montage, trucage, etc.
    • Une information n’est pas une preuve : l’interroger à l’aide du QQCOQP, la contextualiser, etc.
  • Ne pas confondre
    • faits (réalité vérifiable) et opinion (jugement sur les faits)
    • information (fait relaté pour informer) et infodivertissement (information mise en scène pour divertir, information comme prétexte)
  • Gérer la confidentialité de ses données : sur Internet, les algorithmes des médias sociaux vous proposent des informations qui confortent votre point de vue (on vous pousse vers le biais de confirmation !)
  • Réfléchir à l’auteur originel de l’information (d’où vient l’image, le texte, la vidéo, etc. à l’origine)
  • Réfléchir au but de l’information (informer, émouvoir, convaincre, vendre, divertir, etc.)
  • Comprendre les médias et leurs limites. Produire un média est la meilleure façon de les comprendre !

Pédagogiquement et éducativement, que faire ?

Pour toutes ces recommandations, à vous de trouver des jeux ou séances ludo-éducatives ou pédagogiques.

La pratique de l’enfant, l’expérience, le tatônnement expérimental, sont essentiels pour qu’il développe son esprit critique.

De 3 à 10 ans : faire naître l’esprit critique

  • Favoriser le questionnement de l’enfant : ne pas leur apporter toutes les réponses, mais les laisser chercher. L’adulte joue le rôle d’accompagnateur.
  • Leur apprendre à observer le réel. Cela les fera s’interroger eux-mêmes et développera leur réflexion en s’appuyant sur des éléments concrets.
  • Défaire les stéréotypes

De 11 à 18 ans : développer l’esprit critique

  • Développer l’autonomie et oser penser par soi-même : affirmer sa pensée en l’argumentant.
  • Etre capable de mettre en doute ses propres convictions
  • Savoir écouter : accepter la parole de l’autre, les opinions divergentes.
  • Accepter l’erreur, avoir conscience de ses limites (ignorance, mauvaise connaissance d’un sujet, etc.) et avoir le droit (l’intelligence) de changer d’avis.
  • Favoriser la curiosité : chercher à comprendre par soi-même.

De 19 à 119 ans : continuer à développer l’esprit critique

  • Développer ses connaissances en étant vigilant aux biais de jugement et aux différents effets psycho-sociologiques.
  • Etre conscient que l’apprentissage est permanent et accepter ses limites.
  • Savoir s’adapter : Etre conscient de l’évolution de la société et de la façon de recevoir / chercher des informations 
  • Tirer profit de l’erreur (tant dans la modestie que dans le contenu de l’erreur)
  • Accepter et même favoriser le dialogue pour échanger ses points de vue.
  • Accepter de changer de point de vue mais en étant très vigilant à ne pas succomber à des techniques de manipulation (émotion, rhétorique, etc.)
  • Interroger la notion de « vérité »
  • Sortir de sa « zone de confort »