SAINT-LÔ (Manche) -Un individu de 45 ans, que nous appellerons Marc, a été interpellé samedi soir alors qu’il venait de commettre une attaque à la voiture bélier … sauf que de voiture, il s’agissait d’une voiturette.
Marc (son prénom a été changé), 45 ans, est un chômeur de longue durée. Aussi, face à des problèmes financiers de plus en plus importants, des dettes qu’il n’arrive plus à payer, il décide d’en arriver à une « solution » extrême, à savoir attaquer un DAB (Distributeur Automatique de Billet).
Marc, après s’être documenté de nombreuses vidéos décide de passer à l’action samedi soir. Dans l’après-midi, il repère discrètement les lieux muni d’un stylo espion. Puis, après étude des lieux, il part de chez lui à 23 heures pour commettre son méfait. Tout est prêt : son plan d’action et son plan de fuite. Mais dès le premier assaut de la voiture bélier, celle-ci se fracasse. En effet, certes Marc avait bien planifier son action … mais il n’avait pas pris conscience qu’il n’avait qu’une voiturette.
Alertés par les voisins, les policiers et les pompiers arrivent. Ils retrouvent Marc assez grièvement blessé et croient d’abord à un accident. Ce n’est qu’avec l’étude des bandes de vidéosurveillance de la banque que les policiers découvrent le projet de Marc. Le sous-brigadier Halès n’en revient pas :
« Une voiturette fracassée contre un mur : immédiatement on pense à un accident. On a donc étudié les lieux pour comprendre les circonstances du drame, mais rien : pas une trace de freinage, pas de verre sur la route, c’était incompréhensible. Ce n’est qu’après étude de la vidéosurveillance qu’on a découvert l’intention de Marc. Mais on croyait là encore à une tentative de suicide ! »
Ce n’est qu’après avoir auditionné Marc et perquisitionné chez lui que les policiers découvrent son projet fou :
« On a retrouvé des dizaines de vidéos de voitures béliers et son historique nous a fait découvrir qu’il préparait ce coup depuis plusieurs jours. »
Nous avons pu nous rendre à l’hôpital pour interviewer Marc. Il a accepté de nous expliquer le drame (extraits choisis) :
« Je n’ai pas le permis donc j’ai une voiturette. Et comme je sais qu’il est interdit de conduire sans permis, j’ai décidé de passer à l’action avec mon véhicule. En plus, ça m’évitait d’avoir à voler une voiture.
[…] Le commercial qui m’a vendu ma voiturette m’a assuré qu’elle était solide. Il m’a menti ! »
Marc souffre de multiples fractures. Il devrait toutefois bientôt sortir de l’hôpital. Son procès n’est pas encore planifié.
Mais point positif : l’agence de crash test « Crashauto » a décidé de l’embaucher pour tester le ressenti des conducteurs à la résistance des véhicules aux chocs !