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Stage anti-peur en avion : une simulation de crash aérien pour ne plus avoir peur

AÉRODROMOPHOBIE / AVIOPHOBIE – La peur ou le stress de prendre l’avion, l’aérodromophobie ou aviophobie, peut être apaisée grâce à des stages contre la peur en avion. A la fin de certains de ces stages, une simulation de crash d’avion est imposée aux stagiaires afin qu’ils comprennent et sachent reconnaître un véritable accident aérien.

Certains stages de lutte contre la peur ou le stress en avion se concluent par une simulation de crash aérien. De quoi déstabiliser les stagiaires !

La phobie des avions (aviophobie) et/ou de prendre l’avion (aérodromophobie) est relativement courante puisqu’on estime que jusqu’à 4% des voyageurs ont une peur phobique de l’avion et 15% une plus ou moins légère appréhension.

Afin de lutter contre l’aérodromophobie, des stages anti-stress en avion ont été développés. Ils consistent à vous aider à gérer et à vaincre votre peur en avion. Les stages sont généralement organisés en 3 étapes :

  • Un entretien individuel avec un psychologue pour déterminer l’origine et la nature de l’anxiété ;
  • Des formations théoriques dispensées par des professionnels (pilotes ; stewards-hôtesses ; spécialistes du stress aéronautique) pour mieux comprendre l’avion et son fonctionnement ;
  • Une simulation de vol dans une réplique exacte de cockpit.

C’est lors de cette dernière étape dans le simulateur de vol que certaines formations se concluent par une simulation de crash d’avion comme l’explique Marina Tessaux, spécialiste en gestion du stress aéronautique :

« Pour bien appréhender l’avion et son fonctionnement, les stagiaires bénéficient d’une simulation de vol dans une réplique de cockpit. Ils découvrent ainsi les bruits et les comportements possibles de l’avion. Cela les rassure de pouvoir identifier et par la suite reconnaître ces sons qui témoignent du fonctionnement normal d’un avion.

A l’issue de cette simulation, il est courant d’aller plus loin et de simuler un crash aérien. Ainsi, les stagiaires découvrent comment se comporte l’avion en détresse : des bips d’urgence et des lumières de détresse se déclenchent partout, on ressent le décrochage de l’avion avec un haut-le-coeur violent, on constate le stress du pilote qui lance des appels de détresse et ne parvient plus à gérer l’avion devenu incontrôlable, etc. »

Cette simulation de crash aérien permet au stagiaire de relativiser les vols en avion :

« Les stagiaires qui vivent un crash aérien simulé sont tous choqués. Ils hurlent comme s’ils n’étaient pas à bord d’un simulateur. Certains s’évanouissent. Cela est tout à fait normal. En leur faisant vivre cette expérience violente mais non traumatisante, on vise à leur faire relativiser le vol en avion et à leur faire prendre conscience de ce qu’est un véritable crash aérien. »

Non sans sarcasme, Marina Tessaux complète :

« Grâce à ce stage, les aérodromophobes sauront profiter de la quiétude des vols en avion. Et ils sauront également reconnaître avant tout le monde un éventuel crash aérien de leur avion ! »

Ces stages contre la phobie en avion, avec leur simulation de crash aérien, ne manquent pas de déstabiliser les stagiaires :

« On constate que grâce à ces stages intensifs avec simulation de crash aérien, 70% de nos stagiaires n’ont plus du tout la moindre appréhension à monter dans un avion. Pour les 30 autres %, ils nous affirment ne plus jamais pouvoir prendre l’avion. C’est tout ou rien. Mais avec 70% de réussite, on estime qu’on remplit notre mission avec succès ! ».

La simulation de crash aérien proposée dans ces stages attire par ailleurs de nombreux curieux qui ne sont pas aérodromophobes :

« On constate que certains de nos stagiaires rejoignant nos stage anti-peur en avion n’ont aucune phobie, parfois même aucune appréhension. Ils ne viennent que pour la dernière étape qu’est la simulation de crash aérien, qu’ils considèrent comme une attraction grande sensation ! » s’exclame Marina Tessaux.

Les stages contre la peur en avion avec simulation de crash aérien sont facturés de 500 à 1500€ selon la compagnie ou l’association qui l’assure. Le stage ne peut être suivi qu’en totalité.