DISCRIMINATIONS – L’Association de Lutte Anti Discriminations INternationale (ALADIN) vient de publier un rapport avec une multitude de recommandations en faveur d’une lutte active et totale contre toutes les discriminations, pour une parité totale et une égalité entre tous les êtres humains.
Dans la lutte contre les discriminations et en faveur de la parité, on pense immédiatement aux discriminations raciales, aux discriminations religieuses ou aux discriminations en raison du sexe. ALADIN, l’association de lutte anti-discrimination internationale, veut aller plus loin en créant des contraintes pour toutes les formes de discriminations.
En effet, alors que la loi sur la parité du 6 juin 2000 veut assurer une égalité des chances d’accès aux fonctions électives et mandats électoraux aux hommes et aux femmes, ALADIN propose d’élargir cette loi :
“Nous souhaitons aller plus loin qu’un 50% homme – 50% femme. Il faut également assurer une égalité d’accès en fonction de la taille, en fonction du poids, en fonction de la couleur de peau,en fonction des croyances religieuses, en fonction du handicap, etc.
Bien évidemment, il faut que les statistiques des personnes à faire accéder à ces fonctions électives et mandats électoraux soient en adéquation avec la représentation de ces personnes au niveau national.”
Cela signifie que l’association Aladin désire que des statistiques officielles de la population française selon le sexe, le poids, la taille, la religion, la couleur de peau, le handicap, etc. soient établies. Et à partir de ces statistiques, établir au pro-rata le nombre de postes dont doivent disposer chacune de ces catégories :
Par exemple, en France, il y a 14,5% de la population adulte qui est obèse. Cela signifie que 14,5% des fonctions électives et mandats électoraux devront être réservés aux personnes obèses.
Evidemment, si la personne obèse est une femme, elle comptera à la fois dans les statistiques “Obèses” et dans les statistiques “Femmes”.
Cela risque donc d’être un véritable casse-tête puisqu’il faudra bientôt sélectionner des élus en fonction de critères très spécifiques :
“Il est vrai que cela est contraignant puisqu’il faudra faire des calculs parfois compliqués pour veiller au bon respect des statistiques. De plus, certaines personnes sûrement plus qualifiées n’obtiendront pas la fonction élective ou le mandat électoral, au profit d’une personne répondant aux critères spécifiques pour la parité réelle. Mais cela est logique : soit on veut une réelle parité, soit on ne la veut pas” nous explique Rachel Soumeba, porte-parole de l’association Aladin.
En somme, il s’agit d’une forme de discrimination positive :
“On peut parler de ‘discrimination positive’ même si j’abhorre ce terme. Mais la parité ce n’est pas seulement les hommes et les femmes, ce sont toutes les formes de discriminations. Si on arrive à cela, les politiques représenteront avec la plus grande précision tous les Français” ajoute Rachel Soumeba.
ALADIN propose d’ailleurs, dans sa liste de recommandations, d’aller encore plus loin et d’imposer ces statistiques non pas seulement à l’univers politique, mais à toute la fonction publique … puis aux entreprises privées :
“Commencer par une parité totale en politique est un sérieux message en faveur de la lutte contre toutes les formes de discrimination. Une fois que cela sera bien mis en place et qu’on constatera son succès populaire, il conviendra de l’étendre à l’ensemble de la fonction publique, en octroyant les concours non seulement en fonction des résultats, mais également en fonction des statistiques préalablement établies. Enfin, on pourra imposer cela par le biais d’une loi dans le secteur privé.”
Ainsi, Aladin désire une parité totale, quitte à opter pour une discrimination dite positive. Ainsi, si on vous refuse un emploi, peut-être qu’en devenant obèse ou en changeant de couleur de peau, de religion, de taille ou de quelqu’autre critère, vous aurez plus de chance de l’obtenir !