POLITIQUE – Patrice Kahn, philosophe Suisse, vient d’avoir une idée lumineuse et drastique pour faire diminuer le nombre de délits et de crimes dans les villes. Il propose que les villes suppriment les banlieues en relogeant les habitants ailleurs, dans des quartiers tranquilles. « De nombreuses banlieues sont à l’origine de très nombreux délits voire crimes : en les supprimant, on supprime les problèmes ! »
Patrice Kahn, un célèbre philosophe Suisse, a eu une idée pour faire diminuer le nombre de crimes et délits qui se base sur une étude du cabinet « Urban Consultants » sur les zones les plus violentes en France et plus particulièrement dans chacune des grandes villes de France. Les conclusions de ce cabinet définissent la plupart des banlieues comme des zones où les délits et crimessont supérieurs à la moyenne nationale.
Patrice Kahn, fort des résultats de ce rapport, a donc eu cette idée radicale, supprimer les banlieues :
« Les banlieues sont la source d’un nombre importants de délits et même de crimes. Il faut donc faire comme quand on jardine : on supprime les mauvaises herbes pour que les légumes poussent d’autant mieux. Hé bien là, les mauvaises herbes sont les banlieues. »
Il complète immédiatement ses propos pour qu’il n’y ait pas de malentendus :
« Je désigne les banlieues, mais pas les habitants des banlieues. Je n’irais pas nettoyer au Kärcher comme l’a dit M. Sarkozy. D’ailleurs, une très grande majorité des banlieusards n’y sont pour rien dans cette violence quotidienne. C’est pourquoi il serait bien que plus aucune banlieue n’existe ; on relogera tous ces habitants soit en périphérie un peu plus lointaine, ou, si on le peut, en coeur de ville ».
Patrice Kahn est très fier de cette idée, il va même plus loin :
« Supprimer les banlieues, ça veut dire les détruire complètement. Et si on les détruit, on aura de la place pour étendre davantage la ville ! Bientôt on n’aura plus de banlieues, mais de la place pour des villes qui vont pouvoir encore grandir, je vous le promets ! »
Sa collègue, Fatima Menard, ne partage pour autant pas le même enthousiasme :
« Le problème avec Patrice, c’est qu’il s’emballe tout de suite. Avec cette idée, il faudra enlever le mot ‘banlieue’ du dictionnaire … Je crois qu’il ne se rend pas vraiment compte de ce qu’il dit. Mais je le suivrai et le soutiendrai dans cette démarche, on est du même bord et on se sert les coudes, quoiqu’il advienne. »
Patrice Kahn a même fait savoir lors d’une interview chez l’un de nos confrères :
« J’ai été félicité pour mon idée lumineuse. De toute façon, à partir du moment où on assure que les chiffres des délits et crimes vont baisser, tout le monde est content ! ».
En cette période de baccalauréat, voici un sujet (presque) philosophique : « Où s’arrête la ville et où commence la banlieue ? »