SEXTOYS GRATUITS / SANTÉ – Des sextoys gratuits, remboursés par la Sécurité Sociale ? C’est désormais possible grâce à une décision de la Commission de la Santé, officialisée le 24 août dernier, qui reconnaît ainsi les vertus thérapeutiques des sextoys. Seule option pour en bénéficier : avoir une prescription médicale datant de moins de 1 mois.
On connaît tous les sextoys, que ce soit « un(e) ami(e) » qui en parle et/ou qui en utilise plus ou moins fréquemment. Ces gadgets sexuels servent aussi bien à s’offrir des plaisirs solitaires qu’à pimenter sa vie sexuelle en couple ou en libertinage. Mais ce qu’on connaît moins sur les sextoys, ce sont leurs vertus thérapeutiques ainsi que vient de le reconnaître la Commission de la Santé, dans une décision rendue publique vendredi 24 août 2018.
En effet, selon cette décision de la Commission de la Santé, les médecins généralistes et psychiatres peuvent désormais prescrire des sextoys à leurs patients. Francine Delerme, docteure membre de la Commission de la Santé à l’origine de cette décision, nous en explique l’origine :
« Les sextoys sont des objets et accessoires qui génèrent un plaisir et permettent d’assouvir des envies sexuelles ainsi que des besoins de se détendre et de décompresser. C’est pourquoi, tout comme nous venons de remettre le sport en tant que prescription médicale possible, nous avons décidé de faire de même avec les sextoys comme ‘objets-médicaments’. »
Toutefois, n’importe qui ne pourra pas aller chez son médecin pour « commander » des sextoys gratuits. Ils ne seront prescrits qu’aux personnes en ayant un véritable besoin médical, et non pour un simple besoin de confort :
« La prescription de sextoys thérapeutiques se fait dans un but purement médical. Ainsi, les médecins ne pourront pas prescrire des sextoys à n’importe qui pour n’importe quelle raison. Plus précisément, la prescription de sextoys thérapeutiques se fera essentiellement pour les patients souffrant de déprimes et dépressions, frustrations sexuelles, burn-out et d’autres problèmes psychologiques nécessitant un besoin de détente » commente Francine Delerme.
Ce sera le médecin qui définira le sextoy le plus approprié :
« Le médecin, dans sa prescription de sextoy, ne se contentera pas d’indiquer « Sextoy » mais devra en préciser la nature en choisissant parmi une ou plusieurs catégories : vibromasseurs, stimulateurs clitoridiens, sextoys anaux, masturbateurs, poupées gonflables, anneaux vibrants et manchons, accessoires (préciser), autres (préciser). Plusieurs sextoys pourront être prescrits simultanément » nous informe F. Delerme.
Muni de la prescription, le patient pourra se rendre dans n’importe quelle pharmacie. Toutes les pharmacies sont tenues d’accepter cette prescription médicale. Elles géreront leurs sextoys comme n’importe quel autre médicament. Tous les sextoys seront conditionnés dans des emballages neutres afin de ne pas gêner le patient lorsqu’on le lui remettra.
Le patient ne pourra toutefois pas choisir le modèle ni la couleur de son sextoy :
« Les sextoys prescrits sont considérés comme des ‘médicaments’. Il est donc normal que le patient ne puisse pas choisir un modèle ou une couleur ; ce n’est pas une boutique de sextoy, il n’y aura pas de catalogue à feuilleter ! » ironise F. Delerme.
Les sextoys seront remboursés à 100% par la Sécurité Sociale. Ils seront réservés à un public majeur.
Les sextoys thérapeutiques constituent une véritable révolution face au puritanisme et au tabou de la sexualité et de ses vertus, encore en place aujourd’hui.
Le nombre de rendez-vous médicaux risque d’augmenter dans un premier temps pour la prescription de sextoys thérapeutiques … avant de certainement diminuer en raison du succès de ce nouveau remède miracle !