Catégories
Environnement

Circulation alternée : la plaque à double immatriculation en Préfecture

POLLUTION – Pour faire face à la pollution, certaines villes mettent en place la circulation alternée. Aussi, certaines Préfectures ont décidé de permettre la double immatriculation des véhicules pour contrer le procédé contraignant de la circulation alternée. 

La plaque à double immatriculation : une alternative maline pour éviter la circulation alternée !

Lors de pics de pollutions, certaines villes instaurent la circulation alternée qui réserve la circulation aux plaques paires un jour et impaires l’autre jour. Aussi, afin d’éviter cette contrainte à certains conducteurs, des Préfectures ont décidé de permettre la double immatriculation d’un véhicule avec une plaque incluant à la fois un numéro pair et un numéro impair.

Coralie Vasseur, agent administratif responsable des immatriculations dans le SIV (Système d’Immatriculation des Véhicules), nous explique ce procédé :

“De nombreux conducteurs se plaignent de la mise en place de la circulation alternée, car cela est très contraignant, même si les transports en commun sont gratuits. Alors, on a décidé de proposer une alternative, dès l’immatriculation du véhicule. Il s’agit de proposer une double immatriculation lors de l’enregistrement des véhicules dans le SIV. Ainsi, même en cas de circulation alternée, le détenteur de cette carte grise double immatriculation peut toujours conduire !”

Mais cette double immatriculation, susceptible d’intéresser tout le monde, reste réservée aux personnes qui disposent d’importants moyens financiers :

“La double immatriculation des véhicules coûte 15.000€. Cet argent sert à racheter la ‘dette pollution’ de ces véhicules qui roulent tout le temps, malgré les interdictions qui s’imposent aux autres. C’est un procédé pour rétablir l’équité entre ceux qui ne peuvent rouler qu’une fois tous les 2 jours et contribuent ainsi à la lutte contre la pollution, et entre ceux qui peuvent rouler tout le temps et qui paient donc pour polluer”.

Le fameux principe pollueur-payeur, adopté par l’OCDE en 1972 et qui figure dans l’Acte unique européen signé en 1986, en exercice dans toute sa splendeur.