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Tentative de suicide sur autoroute : son contresens était en fait le sens de circulation !

MONT-DE-MARSAN – Henry C., 78 ans, a appris qu’il était gravement malade. Il décide de suicider en prenant l’autoroute à contresens. Malheureusement pour lui, étant donné qu’il est sénile, ce qu’il croyait être le contresens était en fait le sens de circulation normale !

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Autoroute A65 : voulant se suicider en roulant à contresens, un retraité sénile roule en fait dans le bon sens !

Henry C. est un paisible retraité des environs de Mont-de-Marsan. Se plaignant de douleurs violentes aux poumons, il suit une multitude d’examens. Il y a quelques jours, le verdict tombe : il est atteint d’un cancer des poumons que son état de santé ne permet pas d’opérer. Se sachant condamné, étant veuf, ayant une famille éloignée et peu d’amis, Henry C. opte pour une décision radicale : se suicider.

Ancien routier, Henry C. veut mourir au volant de sa voiture. Pour ce suicide et pour être sûr de ne pas se rater, il décide de prendre l’autoroute à contresens, ne réfléchissant pas au drame qu’il risquait d’occasionner en plus de sa propre mort. Il part dimanche matin de chez lui, s’installe au volant de sa Fiat 500 rouge toute neuve et part sur l’autoroute A65.

Lorsqu’il s’engage sur l’autoroute, perdu, il est convaincu qu’il est à contresens et que l’accident est donc inévitable. Malheureusement, Henry C. est sénile et il s’engage dans le bon sens de circulation. Très surpris que tout le monde roule à contresens comme lui, il ne lui vient même pas l’idée de faire demi-tour : c’en est loupé pour son suicide !

Il parle alors de ses sombres intentions à son voisin, Paul Carlin, qui prévient immédiatement le journal local “Sud ouest”. Nous sommes allés à sa rencontre pour qu’il nous explique ce qu’il s’est passé dans la tête d’Henry C. :

“Dimanche vers midi, j’étais vers mes vaches quand je vois Henry revenir avec sa p’tite Friate [NDLR : sa Fiat 500]. Il était tout bougon. J’lui ai fait signe de s’arrêter et je lui ai demandé ce qu’il se passait. Et là il m’a tout expliqué. J’étais sur le cul ! Alors je me suis dit, on va pas le laisser comme ça l’Henry. J’ai téléphoné au Michel [NDLR : le Maire] qui m’a dit de pas bouger. Ils ont fait venir les gendarmes et les pompiers pour emmener le pauvre Henry à Sainte-Anne. Et alors j’ai décidé de raconter toute l’histoire à Sud Ouest [NDLR : le journal local].”

Henry C. est actuellement soigné à l’hôpital psychiatrique Sainte-Anne de Mont-de-Marsan. Son état permettant les visites, les médecins ont accepté qu’on lui pose quelques questions dont nous vous retranscrivons quelques parties :

“[…]

– Henry, pourquoi un suicide sur l’autoroute ?

Je suis ancien routier. Mourir au volant me paraissait être une belle mort !

– Et les autres conducteurs ? Cela aurait été un drame si vous aviez roulé à contresens !

Ils n’ont qu’à m’éviter. Sinon c’est le destin. Là, le destin a voulu me sauver. Je suis un miraculé !

– Croire rouler à contresens et se retrouver dans le bon sens : comment avez-vous réagi ?

Je suis sûr que tout le monde était à contresens ! Je ne suis pas fou ! 

– Etre ancien routier et être autant déboussolé, ça doit être dur à vivre ?

Pas besoin de boussole, on a les GPS maintenant. J’en ai un dans ma Fiat !

– Tout à l’heure, vous nous disiez être un miraculé. Vous pouvez nous expliquer ?

Rouler à contresens sans accident, c’est un signe ! Je suis un miraculé, Dieu m’a sauvé. Je suis sûr que je suis un Ange ! Un Ange ! (NDLR : il mime les ailes avec ses bras)

– Comment allez-vous aujourd’hui ?

Bien. J’ai hâte de reprendre le volant !

[…]”

Le permis de Henry va lui être retiré. Son état de santé mentale semble assez sérieux selon les médecins qui ne croient pas en sa sortie avant plusieurs mois.

Conclusion : la sénilité d’Henry lui a sauvé la vie !