Catégories
Inventions / Innovations

Invention : le feu froid pour se rafraîchir !

INVENTION / FEU FROID – Pour se réchauffer, on sait faire du feu. Mais pour se refroidir, c’est plus difficile. Une équipe de chercheurs de la Ludwig-Maximilians-Universität de Munich a mis au point le premier feu … qui refroidit !

Poêle traditionnel qui peut générer de l’air froid : la combustion des bûches ou granulés spéciaux produit … de l’air froid !

Lorsque les températures baissent, on apprécie toujours faire un feu lorsqu’on en a la possibilité : poêle à bois, poêle à granulés / pellets, cheminée, etc. Mais lorsque les températures sont élevées, il est plus difficile de se refroidir, si ce n’est avec la climatisation, la ventilation, ou d’autres procédés énergivores requérant une importante consommation d’électricité.

Une équipe de chercheurs de la Ludwig-Maximilians-Universität de Munich a donc décidé de se pencher sur le développement d’un procédé similaire au feu … mais pour se refroidir.

Après 5 années d’intenses recherches, les chercheurs sont parvenus à inventer la bûche et les granulés à brûler qui génèrent un air froid. Ces bûches et granulés sont composés de matières qui, une fois qu’elles brûlent, génèrent un air froid. Plus précisément, et techniquement, on parle d’une combustion endothermique ; la bûche ou les granulés absorbent la chaleur ambiante pour délivrer de l’air frais ; c’est le feu froid.

Pour se refroidir, cela n’est pas très onéreux puisqu’il s’agit seulement de bûches et granulés spéciaux que vous mettez dans vos équipements traditionnels. Sauf qu’à la place de produire de la chaleur, ces bûches et granulés / pellets produisent du froid !

Tous les poêles et cheminées sont compatibles avec ce dispositif, y compris les plus anciens. Aucun équipement annexe n’est à acheter et aucun aménagement n’est à opérer. Il suffit de se servir des bûches ou granulés à air froid pour se rafraîchir l’été et des bûches ou granulés traditionnels pour se réchauffer l’hiver !

Le brevet a été déposé au niveau international mardi 30 juillet 2019. La commercialisation des bûches et granulés à air froid devrait débuter pour le grand public d’ici 1 à 2 ans, le temps de trouver des industriels pour la fabrication des bûches et granulés à air froid à grande échelle.

Alors, prêt à passer au feu froid ?

Catégories
Environnement

Vent Moscou-Paris : concentration accrue d’alcool dans l’air !

METEOROLOGIE – Le vent Moscou-Paris n’apporte pas qu’une vague de froid ! Les analystes de l’association française de surveillance de la qualité de l’air (ASQA) ont détecté une concentration anormalement élevée d’alcool dans l’air. La raison en serait le transport de molécules d’éthanol (composé chimique de l’alcool) depuis l’air Russe jusqu’à la France.

Vent Moscou-Paris : concentration 1500 fois plus importante d’alcool dans l’air !

La vague de froid Moscou-Paris fait parler d’elle en raison des températures pôlaires et d’un ressenti de froid intense dû au vent glacial provenant de Russie. Mais les analystes de l’Association française de Surveillance de la Qualité de l’Air (ASQA) ont détecté également un taux anormalement élevé d’éthanol (le composé chimique de base de l’alcool) dans l’air. En effet, l’éthanol est un composé très volatile.

Selon les experts, la concentration d’alcool dans l’air est environ 1500 fois plus importante dans les zones densément peuplées de Russie qu’en France (Russie : 0,1241210 % / France : 0,0000912%). La raison de cette forte quantité d’alcool dans l’air de la Russie est due à la production et à la consommation très importante de  boissons alcoolisées dans ce pays, en des endroits concentrés ; les composés chimiques de l’alcool, concentrés, s’agrègent, ce qui accroît leur volatilité et ce qui explique leur propagation rapide.

Aussi, avec l’air glacial qui provient de Moscou, ce sont les nombreux composés chimiques de l’alcool qui se propagent dans notre air. De plus, le froid est un conservateur de choix pour que les composés chimiques de l’éthanol ne se désagrègent pas en chemin, comme nous l’explique Donatien Villeneuve, chimiste à l’ASQA :

“L’éthanol se véhicule très facilement en raison de sa forte volatilité, c’est-à-dire sa capacité à se vaporiser. Les molécules s’assemblent entre elles et sont véhiculées au gré du vent. Plus l’air est concentré en éthanol, plus les molécules s’agrègent. Plus l’air est froid, plus les molécules sont soudées et se propagent facilement. Ainsi, avec la vague de vent froid Moscou-Paris, toutes les conditions sont réunies pour que la forte concentration en éthanol dans l’air de la Russie provienne jusqu’à la France”.

Les conséquences sur notre santé sont toutefois infimes :

“Une concentration d’éthanol dans l’air commence à devenir ‘dangereuse’ dès qu’elle excède 1%. C’est-à-dire qu’à 1% elle peut entraîner une sensation d’ivresse. On en est encore bien loin.”

Ainsi, si vous avez un peu la tête qui tourne depuis que le vent Moscou-Paris a fait son apparition, c’est sans doute que vous êtes très sensible à la concentration d’éthanol dans l’air et que vous ressentez une petite ivresse.