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Hasna, la féministe à la burqa

FEMINISME – Hasna, femme d’un islamiste fiché S en France, milite pour le droit des femmes. La burqa est pour elle indispensable à l’émancipation de la femme.

(Photo M. Huniewicz)
Hasna, la féministe à la burqa : « Porter une burqa est un engagement en faveur de l’émancipation de la femme » (Photo de M. Huniewicz)

Hasna, surnommée « la féministe à la burqa », est une Marocaine qui vit en Syrie avec son mari Mohamed, islamiste détecté comme très dangereux et suivi par de nombreux services de renseignements (en France, Mohamed est fiché « S »). Depuis la Syrie, Hasna milite en faveur du droit des femmes et de leur nécessaire émancipation, ainsi qu’elle le déclare, en français et en arabe, dans plusieurs vidéos :

« La femme doit faire entendre sa voix. Pour cela, porter une burqa est un engagement en faveur de l’émancipation de la femme. En effet, grâce à la Burqa, la femme a le droit de sortir. De plus, grâce à la burqa, on identifie immédiatement l’individu comme étant une femme, ce qui nous valorise ».

Ainsi, Hasna défend la burqa comme un outil permettant d’accéder à la nécessaire émancipation de la femme. Elle complète son propos sur la nécessité de pratiquer un islam radical :

« L’islam est la religion par excellence qui prône la liberté de la femme, son indépendance, sa richesse, sa puissance. Evidemment, c’est le mari qui décide toujours. Mais cela marque tout l’intérêt que portent les hommes envers nous : à chaque fois, ils doivent faire cas de nos décisions, ce qui justifie tout notre pouvoir. Combien de femmes pratiquant d’autres religions peuvent se targuer d’être tout le temps écoutées par leur mari ? Nous c’est le cas ! ».

Quant au jihad, Hasna n’y est pas favorable :

« Je ne suis pas pour le jihad car les femmes ne sont pas assez présentes au combat. Le jour où il y aura égalité d’hommes et de femmes dans ce que certains appellent des ‘actes terroristes’, alors là oui, je serai favorable au jihad ».

Et quand on lui parle de la femme occidentale comme symbole de la liberté, Hasna réagit immédiatement :

« La femme occidentale est loin d’être libre ! Regardez le nombre de séparations dans les unions, les inégalités qui demeurent (notamment salariales), leur nécessaire combat permanent (ce qui témoigne bien que les femmes n’ont pas encore atteint les égalités), etc.

En regard, nous, femmes islamistes, sommes toujours avec notre mari, nous ne divorçons jamais. En outre, nous ne travaillons pas à l’extérieur : c’est le rôle du mari de gagner de l’argent. Et enfin, notre seul combat, c’est celui de faire entendre notre voix sur 2-3 détails que je viens de vous citer.

En conclusion, le mouvement féministe islamiste que je préside est juste un mouvement destiné à atteindre un idéal. Mais tout est déjà réellement parfait, on vise seulement une perfection divine par notre militantisme. »

Féminisme, islamisme, liberté … Cherchez l’erreur.