OTAGE – Les Forces armées révolutionnaires de Colombie – Armée du peuple détiendraient toujours un otage français, Rémi Kefrel. Or, tout le monde semble l’avoir oublié, y compris les FARC eux-mêmes !
Rémi Kefrel est un journaliste autodidacte qui était en Colombie le 15 juillet 2001, date à laquelle Alan Jara, gouverneur du Meta a été enlevé. Depuis cette date, alors qu’il avait rendez-vous avec sa femme Cynthia sur Internet via MSN Messenger, plus aucune nouvelle de lui. Sa femme prévient immédiatement les services français qui officialisent son enlèvement le 19 juillet 2001, s’appuyant sur un communiqué officiel transmis par les FARC.
Depuis, Rémi Kefrel a été complètement oublié, ainsi que l’avoue Frédéric Pick, alors agent de la DGSE infiltré en Colombie :
« Rémi Kefrel a bien été enlevé par les FARC. On travaillait à sa libération mais cela était très difficile : on n’a jamais réussi à savoir où il était. Mais lorsque Ingrid Betancourt a été enlevée le 23 février 2002, on a consacré nos recherches à sa libération à elle. Elle représentait un symbole fort et il fallait que la France la libère. Et je dois avouer qu’on a totalement oublié Rémi Kefrel ! »
Ainsi, Rémi Kefrel serait toujours aux mains des FARC, alors même que différents accords de paix ont été signés entre l’état Colombien et les FARC. Nous avons contacté Dimitri Santos, porte-parole des FARC :
« Rémi Kefrel, nous l’avons effectivement bien enlevé en juillet 2001. Mais on a libéré tous nos otages. Il nous reste quelques militaires et responsables politiques Colombiens, mais on n’a plus d’étrangers. Donc je crois bien qu’on a oublié Rémi Kefrel dans l’une de nos geôles … »
Ainsi, Rémi Kefrel serait oublié dans l’une des anciennes caches des FARC. Nous avons contacté sa femme Cynthia pour l’en informer, elle qui l’attend depuis près de 14 ans :
« Je suis choquée ! Comment on a pu oublier un otage ! Je sais que mon mari n’était qu’un journaliste freelance, mais de là à l’oublier ! Il est forcément mort, comment a-t-il pu se nourrir et boire si personne ne s’occupe plus de lui ! »
Nous avons alors contacté Soraya Taïer, spécialiste en survie, pour savoir si Rémi Kefrel avait pu s’en sortir vivant :
« Pieds et mains liés, dans une salle sombre, la survie est facilitée. En effet, le sombre garde la fraicheur et Rémi pourra toujours boire l’eau issue de la condensation. Pour la nourriture, vers et rats feront l’affaire. Toutefois, le véritable danger qui guette Rémi n’est pas tant la faim et la soif que le risque d’être contaminé par des virus ou bactéries. J’espère qu’il aura pu s’échapper, faire du feu et produire de l’eau potable ! »
Nous avons contacté le service presse de la Direction Générale de la Sécurité Extérieure (DGSE) pour leur parler du cas Rémi Kéfrel. Leur réponse est laconique :
« Oui oui, on sait. Il est toujours en vie. »
Impossible d’en savoir plus …
Mais où est Rémi, sans famille ?