GRÉVE DES MATERNITÉS – A l’instar des urgences, de nombreux services de maternités sont en grève : manque de moyens, de personnels, conditions de travail, etc. Il est demandé aux femmes enceintes d'”attendre avant d’accoucher”.
La fonction publique hospitalière est en crise. Le temps de travail trop important, le manque de personnels, des conditions de travail toujours plus difficiles, le manque de moyens, sont autant de revendications, parmi de nombreuses autres, des personnels hospitaliers.
Parmi les services touchés, on compte de nombreuses maternités. Alors, pour pouvoir faire grève sans porter préjudice aux femmes enceintes, les grévistes des maternités conseillent aux femmes de retarder leur accouchement :
Nous conseillons aux femmes enceintes désireuses de mettre au monde leur enfant, de bien vouloir retarder leur accouchement en ne perdant pas leurs eaux trop tôt.
Pour pouvoir retarder l’accouchement, quelques conseils leur sont donnés :
Pour retarder cette envie d’accoucher, nous conseillons aux femmes de mettre en place la méthode Coué, en ayant pour leitmotiv “Ne pas accoucher, ne pas accoucher, ne pas accoucher”, ainsi que de fermer leur vulve à l’aide de pinces à linge. Cela leur permettra de tenir facilement 15 à 20 jours supplémentaires.
Véronique Fort, sage-femme à la maternité Paris XV.
Toutefois, si la grève venait à durer longtemps, des ouvertures très temporaires des services de maternité pourraient avoir lieu :
Nous tablons sur une grève d’une durée maximale de 15 jours. Mais il est possible que cela dure plus longtemps si on ne répond pas à nos revendications. Et les femmes enceintes, elles, ne pourront plus patienter davantage de temps. C’est un peu comme une envie d’uriner : on peut se retenir un certain temps, mais au bout d’un moment, c’est trop.
Alors, si la grève était trop longue, on ouvrirait exceptionnellement la maternité le lundi après-midi de 14h à 16h. L’avantage c’est que les accouchements auront des chances d’être très rapides avec toute cette attente ! On pourra donc en enchaîner facilement une quinzaine sur ce créneau.
V. Fort, sage-femme à la maternité Paris XV.
Avec la grève des maternités, le risque d’une grossesse prolongée jusqu’à presque 10 mois est désormais une réalité.