FAUSSE ALERTE – La fausse alerte attentats, lancée le 17 septembre 2016 à Paris, aurait été en fait une opération de test de réaction des médias.
Dimanche 17 septembre 2016 à 16h14, le dispositif “Alerte Attentats” a officiellement été déclenché par la Préfecture de Police de Paris suite à un appel reçu quelques minutes auparavant. Dans le même temps, des centaines de membres des forces de l’ordre et de sécurité sont déployés sur place afin de sécuriser les lieux, avec du matériel lourd. Or, on apprendra 1/2 heure plus tard qu’il s’agissait d’un canular.
La fausse alerte attentats aurait en fait été déclenchée afin de tester les médias comme nous l’explique le psychologue Meddy Hamiteau :
“De nombreuses personnes doutent de la fiabilité des médias. Certains vont même jusqu’à penser à un complot. Ainsi, il y a des groupes de citoyens qui veulent tester ces médias, vérifier jusqu’à quel point ils les manipulent.
Dans notre affaire, il y a fort à parier que l’auteur du canular voulait tester la réaction des médias face à cette alerte, et tout particulièrement les médias d’actualité qui ne prennent pas le temps du recul pour procéder aux analyses qui sont pourtant la base du métier de journaliste.”
En effet, force est de constater que les médias d’actualité se sont rapidement saisis de l’affaire, diffusant informations et contre-informations les unes après les autres :
“Les médias d’actualité veulent faire du buzz, être les premiers à savoir la vérité. Alors, afin d’appâter le téléspectateur, ils font au plus vite et ne prennent pas le temps de vérifier en colportant 1001 informations non vérifiées.” nous explique M. Hamiteau.
M. Hamiteau donne d’ailleurs son opinion, qui servira probablement à la défense de l’auteur de ce canular :
“L’auteur du canular ne devrait, selon moi, pas être poursuivi. Certes, ce canular a causé un préjudice important, bien que cela n’était pas du tout le but. Mais il ne faut pas oublier que la finalité de ce canular était sans doute de critiquer la sur-réactivité des médias qui peuvent aller jusqu’à dire n’importe quoi (diffusion de rumeurs, informations non vérifiées, hypothèses à tire larigot, etc.) et sont prêts à tout pour diffuser le scoop avant les autres … En outre, cela aura permis de tester l’efficacité du dispositif policier”.
Toutefois M. Hamiteau tient à conclure en disant que :
“Cela a été fait une fois. Mais il est inutile de le reproduire désormais. J’essaie juste de défendre la position de ce jeune citoyen qui voulait faire une critique des médias et qui a perdu le contrôle de sa mauvaise blague. Quant à d’éventuels autres individus qui le feraient, qu’ils soient sévèrement punis !”