BIBLIOTHÈQUE TROISIÈME LIEU – Les bibliothèques “troisième lieu” ou “tiers-lieux” émergent depuis plusieurs années en France. L’objectif consiste à transformer les bibliothèques en lieu de socialisation, dans un esprit “café”. Ce concept vise également à rentabiliser les bibliothèques en “occupant les bibliothécaires […] qui ont tendance à s’ennuyer”.
L’évolution des bibliothèques françaises se tourne vers les “troisièmes lieux”, notion développée dans les années 80 par le sociologue Ray Oldenburg. Il s’agit d’offrir un espace de rencontre entre usagers, dans un cadre convivial. Espace qui dépasse des lieux jusqu’alors dévolus au silence de la lecture et du travail. La bibliothèque troisième lieu, comme tout espace tiers-lieux, veut prendre l’allure d’un “café” afin de favoriser les rencontres dans un cadre convivial.
Le Ministère de la Culture voit dans les bibliothèques troisième lieu une opportunité unique pour rentabiliser les bibliothèques. En effet, celles-ci pèsent énormément sur le budget de l’Etat via les subventions versées aux communes ou communautés de communes propriétaires des différentes bibliothèques.
Selon Anne Masset, directrice-adjointe au service “Bibliothèques”, cela ne coûtera pas un centime, ni à l’Etat ni même aux communes propriétaires des bibliothèques :
“Développer des bibliothèques troisième lieu ne coûtera rien aux communes. Les espaces existants dans chaque bibliothèque suffisent amplement pour aménager ce troisième lieu.
Quant au personnel, les bibliothécaires, qui sont loin de crouler sous le travail et qui ont tendance à s’ennuyer, se verront confier une tâche supplémentaire : celle de servir les boissons achetées par les usagers.
Grâce aux recettes générées, le ministère de la Culture pourra verser moins de subventions.”
La bibliothèque troisième lieu permettra ainsi aux bibliothèques de générer des revenus liés aux bénéfices générés par la vente de boissons qui sera gérée par les bibliothécaires.
“Nous avons envoyé une recommandation à toutes les bibliothèques pour une transformation en troisième lieu. De nombreuses formations seront proposées dans chaque région durant toute l’année 2018. Nous envisageons que 75% des bibliothèques aient entrepris leur transformation en troisième-lieu à compter du début de l’année 2019.” complète Anne Masset.
Désormais, aller à la bibliothèque sera un pur moment de plaisir, qu’on veuille lire, travailler … ou discuter. Et les bibliothécaires-serveurs ne manqueront pas de nous servir un café en nous recommandant de bonnes lectures !
Une réponse sur « Développement des bibliothèques “Troisième lieu” pour occuper les bibliothécaires qui ont tendance à s’ennuyer »
Ce n’est même pas une caricature ! Et transformer les bibliothèques en autre chose que des cimetières où on est obligé de chuchoter pour ne pas réveiller les livres morts serait une bonne idée, surtout en jeunesse ! Les enfants écoutent mieux quand ils ont la liberté de bouger, de commenter, d’échanger et de manipuler les livres. Mais le problème majeur c’est la marchandisation du prêt – pas en argent mais en nombre d’emprunt or certains albums sont lus et appréciés sur place et non empruntés par les parents sous prétexte que les enfants les ont déjà lus alors qu’ils adorent et ont besoin de la répétition et du coup ces livres appréciés n’apparaissant pas dans les statistiques d’emprunt sont au choix des époques “pilonnés” ou “élagués” ou “désherbés” en gros, jetés… et il paraîtrait qu’il y aurait trop de livres dans les bibliothèques… Personnellement, je suis pour que l’on puisse y boire, prendre une collation, jouer, rire, parler, chanter etc : les livres ne sont pas tristes même si on y trouve des chagrins de toutes sorte : il y a aussi de la fantaisie, des éclats de rire, de la poésie et de la contestation… Rien de sinistre qui justifie un silence religieux ! La culture ce n’est pas forcément un terme synonyme d’ennui… Mais en France on transforme même les ludothèques en lieux ennuyeux. Et j’espère que ce texte qui est loin d’être parodique ne l’est pas trop – ennuyeux…