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Les secrets de fabrication du beurre salé

BEURRE SALÉ – Actubis vous révèle les secrets de fabrication du beurre salé. Vous avez toujours voulu savoir comment le beurre salé était fabriqué ? Suivez notre journaliste gastronomique Charlène, qui s’est rendue à Guérande en Loire-Atlantique.

En moyenne, une vache à lait salé permet de produire 500 briques de 500g de beurre salé par an.

Pour tout savoir sur le beurre salé, je suis partie à Guérande, ville réputée pour sa cité médiévale, ses marais salants et sa brière. Mais c’est surtout la commune référence pour la production de beurre salé. J’y ai rencontré Marius Ucrais (marin-salant) et Clarice Halley (agricultrice, éleveuse de vaches à lait salé). Tous deux m’ont dévoilé les secrets de fabrication du beurre salé.

Clarice m’a tout d’abord expliqué ce qu’étaient les vaches à lait salé :

“Les vaches à lait salé sont des vaches comme les autres, sauf qu’on les élève en les forçant à ne boire que de l’eau salée, contrairement aux autres vaches qui ne boivent que de l’eau douce. Ainsi, ces vaches produisent du lait naturellement salé. C’est cette base qui servira à produire le beurre salé.”

Ainsi, je viens de découvrir l’existence des vaches à lait salé ! Il fallait y penser : faire boire de l’eau salée aux vaches afin qu’elle produise un lait … salé !

Clarice complète :

“A Guérande, on ne donne pas n’importe quelle eau salée à nos vaches. On leur donne l’eau des marais salants de Guérande, une eau salée 100% pure qui permet aux vaches de produire un lait salé de qualité suprême. Il n’y a qu’à Guérande qu’on trouve une eau salée d’une telle qualité. Nombreux sont les éleveurs d’autres régions qui mettent du sel dans l’eau des vaches pour créer du beurre salé.”

C’est donc à Guérande que le lait salé est de meilleure qualité, puisqu’il s’agit d’une eau salée qui n’est pas coupée par d’autres produits. C’est aussi là que se trouvent les marais salants les plus réputés. Je vais donc interroger Marius, afin d’en savoir plus sur les marais salants :

“Parmi toutes nos aires saunantes, c’est-à-dire les zones de cristallisation du sel, nous en dédions environ la moitié à l’abreuvement en eau des vaches. Le métier de marin-salant à Guérande ne saurait se contenter d’extraire le sel, il consiste également à produire une eau salée de qualité, c’est-à-dire pure à 100%, afin que les vaches produisent un lait salé de qualité.

Ainsi, les vaches peuvent boire tant qu’elles veulent toute l’eau salée mise à leur disposition par nos soins.”.

Clarice m’explique ensuite la dernière étape :

“Une fois que la vache a bu et qu’elle a bien brouté les herbes des marais salants, son lait devient naturellement salé. Il n’y a alors plus qu’à la traire et à envoyer le lait ainsi collecté dans les fromageries de la région afin qu’elles transforment le lait salé en beurre salé.

En moyenne, chaque vache permet de produire 500 briques de 500g de beurre salé chaque année”.

Après toutes ces explications, j’ai goûté le beurre salé produit à partir du lait des vaches de Clarisse et je dois vous dire que je me suis délectée !

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Politique

La Bourgogne ne veut plus de la vache Montbéliarde !

POLITIQUE – Suite à la fusion des régions, un mouvement Bourguignon, jaloux de se voir partager certains pouvoirs avec la Franche-Comté, a fait savoir qu’il boycotterait la vache Montbéliarde, symbole selon eux de l’ “impérialisme Comtois”.

Vache Montbéliarde indésirable en Bourgogne
La vache Montbéliarde, indésirable en Bourgogne ?

Le 24 juin 2016, les élus de Bourgogne et de Franche-Comté ont discuté notamment de la répartition des rôles entre la Bourgogne et la Franche-Comté. Alors que Dijon a bénéficié de 17 directions régionales contre 12 pour Besançon, un mouvement de plusieurs milliers de Bourguignons s’insurge que la direction des “Relations avec les citoyens” soit conférée à Besançon. Selon Marcelle Patrou-Latchi, présidente du mouvement “Bourgogne avant tout” :

“Il est inadmissible que la Franche-Comté hérite de la direction des ‘Relations avec les Citoyens’. Les Francs-Comtois ne sont pas réputés pour leur accueil chaleureux, ils ne pensent qu’à la cancoillotte, au Comté et à la saucisse de Morteau ou de Montbéliard. Comment peut-on leur confier les relations avec les citoyens de Franche-Comté et surtout de Bourgogne !? Ils ne sont pas faits pour communiquer ailleurs qu’en Franche-Comté.”

Robert Chais, plus connu sous le nom de “Roby”, est un conseiller réputé de certains représentants politiques. Lui aussi ne comprend pas ce choix. Il nous confie alors avoir conseillé aux élus Bourguignons de boycotter la vache Montbéliarde :

“La direction de la ‘Relation avec les citoyens’ en Franche-Comté ? Intolérable ! C’est pourquoi j’ai réfléchi à une solution pour éviter une crise politique grave en Bourgogne-Franche-Comté. Il faut savoir que toute décision politique doit se baser sur des faits concrets. Je me suis donc basé sur les 2 faits suivants : tout d’abord, la Bourgogne a hérité de la direction “Agriculture et forêt”. Ensuite, la vache Montbéliarde est le symbole de l’impérialisme Franc-Comtois comme on peut le lire dans tous les documents sur l’Histoire de la Franche-Comté. Alors, j’ai suggéré aux élus Bourguignons de boycotter la vache Montbéliarde en Bourgogne, c’est-à-dire que plus aucun éleveur de Bourgogne n’ait de vaches de race Montbéliarde ! Et là, les Francs-Comtois vont vite comprendre qu’ils ne sont plus chez eux en Bourgogne ! Ils vont moins faire les marioles !”

Face à ce mouvement de rébellion bourguignon qui agite les plus hautes sphères politiques, les Francs-Comtois réagissent, à l’instar de Didier Contu, éleveur de Montbéliardes que nous avons rencontré dans le Haut-Doubs :

“S’ils veulent plus d’la Montbé’, j’bouffrai plus d’escargots.”

Et de compléter non sans ironie :

“J’aurais bien boycotté l’vin de Bourgogne, mais pour un Franc-Comtois, c’est comme si on lui coupait l’eau au robinet !”

Une solution consensuelle semble donc très difficile à trouver …