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Pour éviter le retour des manifestations de Gilets Jaunes, plusieurs régions suppriment les ronds-points

GILETS JAUNES / RONDS-POINTS – Pour éviter que les manifestations des gilets jaunes ne reprennent et que le pays ne s’embrase, plusieurs régions ont décidé de supprimer progressivement tous les ronds-points pour qu’ils ne puissent plus se rassembler.

Plusieurs régions suppriment massivement les carrefours giratoires (ronds-points), pour éviter une reprise des rassemblements des Gilets Jaunes.

L’épidémie de coronavirus marque la fin de la plupart des manifestations. Alors que le Gouvernement, informé par les services de renseignement, craignait une reprise des violences en lien avec le retour des manifestations des Gilets Jaunes, le contexte sanitaire a permis d’apaiser les événements.

Toutefois, pour prévenir le retour des manifestations des Gilets Jaunes et un regain de violence dans le pays, plusieurs régions ont reçu des informations officieuses leur conseillant de supprimer les ronds-points :

Les ronds-points constituent le lieu de rassemblement privilégié des Gilets Jaunes. S’ils n’ont plus ces points de rassemblement, ils ne peuvent plus se réunir, et s’en est donc fini des manifestations des Gilets Jaunes en région !

Renan Thou, chef de cabinet en charge du dossier “Giratoires”

Ce sont aujourd’hui en moyenne 800 ronds-points qui sont supprimés chaque année, sur les 50.000 environ que compte le pays. Mais la suppression de ces carrefours giratoires n’est que temporaire :

Dès que le climat social se sera clairement apaisé, nous pourrons reconstruire des giratoires, mais des “nouvelle génération”, permettant une fluidification optimisée du trafic routier.

De quoi rassurer tous les usagers de la route qui apprécient ce genre de carrefours.

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Arts / Expo.

Dany, artiste giratoire, gagne 28.000€ par mois

ART GIRATOIRE – Dany est un artiste giratoire, également appelé artiste de rond-point. C’est-à-dire qu’il ne crée que des œuvres artistiques destinées aux ronds-points qui parsèment la France. Grâce à cette spécialité artistique, Dany touche un salaire mensuel moyen de 28.000€.

L’art giratoire : un art qui rapporte de l’argent. Ici, le pire rond-point de France selon “Contribuables associés” (01/2018), il s’agit du “Masque de Malraux” à Pontarlier.

La France est championne du monde des ronds-points ; on en dénombre de 40.000 à 50.000. Or, le coût de ces ronds-points est élevé : de 200 000 à 1 million d’euros, auxquels il faut ajouter des frais d’environ 10 000 euros par an pour un rond-point végétalisé ou entre 30 000 et 75 000 euros pour une sculpture. On note qu’environ 500 ronds-points se créent chaque année.

Devant cette manne que présentent les carrefours giratoires, certains artistes se sont spécialisés dans l’art giratoire. C’est-à-dire que ces artistes ne créent que des œuvres destinées aux ronds-points. Dany, artiste giratoire au Mans, nous explique ce qu’est l’art giratoire :

“L’art giratoire est une spécialité artistique qui s’est développée au milieu des années 2010. C’est un art qui consiste à créer des œuvres spécialement dédiées aux ronds-points. Pour ma part, je me suis spécialisé dans l’art giratoire en 2016, suite à plusieurs commandes de collectivités locales. J’ai  la chance d’avoir un ami qui est un élu politique influent de la Sarthe et qui me signe de très nombreux contrats.

L’art giratoire est un art complexe, puisqu’il s’agit de créer des œuvres non pas généralistes qui peuvent se trouver n’importe où, voyager dans différents musées, etc. Non, ce sont des œuvres très spécialisées, qui ne sont destinées à être qu’à un seul endroit. C’est une sorte de land-art permanent sur un rond-point.”

Concrètement, Dany passe plusieurs jours à s’imprégner de l’endroit avant de commencer son oeuvre :

“Un artiste giratoire passe nécessairement de nombreuses heures sur le lieu où il devra positionner son oeuvre d’art. Il faut véritablement faire corps avec le lieu pour savoir quel type d’oeuvre sera le plus approprié. C’est un travail long : je passe au moins 20 heures à méditer sur place”.

Une fois que l’artiste a l’idée de l’oeuvre, il ne reste plus qu’à la concevoir :

“La conception de l’oeuvre me prend de 120 à 200 heures, parfois jusqu’à 500 heures pour les œuvres les plus complexes. Le choix des matériaux, la taille, le message à exprimer me sont communiqués sur un cahier des charges que je dois respecter”.

Si Dany a choisi cette spécialité artistique, c’est aussi parce qu’elle est très rémunératrice :

“Auparavant, je gagnais difficilement 1500€ par mois pour près de 50 heures de travail hebdomadaires. Aujourd’hui, pour une oeuvre, je suis rémunéré en moyenne 50.000 euros auxquels il faut soustraire 10.000 euros de matériaux et frais de fabrication soit du 40.000 euros nets. Et je ne m’occupe de rien d’autre que concevoir : toute la logistique est gérée par la collectivité locale qui m’a passé commande”.

Ainsi, grâce aux ronds-points, Dany gagne 200€ par heure de travail, soit en moyenne 28.000 euros par mois en étant aux 35 heures.

L’avantage des œuvres de Dany est qu’elles sont nécessairement achetées :

“Dès qu’on me passe commande, quoique je fasse, je suis payé que l’oeuvre soit simple ou complexe, compréhensible ou non ! Ainsi, je sais que dès que j’ai signé le contrat, je peux compter sur mes 50.000 euros.”

Dany se réjouit de cet argent facile :

“Que ça plaise ou non aux gens, je suis payé. Et de toute façon, on trouve toujours l’excuse de dire que c’est de l’art et que ça ne plait pas forcément à tout le monde ! Mais moi je suis quelqu’un de sérieux … Ce n’est pas le cas de tous mes collègues artistes giratoires dont certains prennent l’argent pour refourguer des œuvres ignobles faites à la va-vite …”

Dany se réjouit donc des nombreux ronds-points qui sont autant de contrats pour lui. Pas sûr que cette joie soit partagée par tous les contribuables …