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Pourquoi les sites parodiques piègent-ils tant de monde et connaissent-ils un tel succès ?

LES SECRETS DES SITES PARODIQUES À SUCCÈS

Une multitude de sites parodiques habitent et agitent la toile. Ensemble, ils cumulent une audience record sur les réseaux sociaux, vecteur essentiel de leur succès. Cette audience est d’ailleurs bien au-delà de celle connue par les médias traditionnels.

Comment ces sites web parodiques et satiriques parviennent-ils à connaître une telle affluence ? Et surtout, pourquoi piègent-ils toujours autant de personnes qui considèrent les informations comme véridiques, alors même que cela fait de nombreuses années qu’ils sont “dénoncés” tant par les sites de fact checking que par les avertissements d’internautes ou encore les cours d’éducation aux médias dispensés ?

La diffusion virale : la clé du succès des sites parodiques

Les sites parodiques ont pour vocation de faire rire et/ou faire réagir. Mais, comme tout site web, ils ont besoin d’une audience, que ce soit pour des raisons économiques (gagner de l’argent) et/ou pour l’ego du créateur du site (un site à fort trafic flatte et motive davantage qu’un site qui n’en connaît pas). Aussi, ils font tout pour connaître le succès. Et le meilleur moyen, rapide et gratuit, c’est la diffusion virale via les réseaux sociaux, le fameux bouche-à-oreille 2.0 version 5G+++ !

Comment connaître le succès sur les réseaux sociaux ?

Pour une diffusion virale sur les réseaux sociaux, il ne suffit pas de publier n’importe quoi, n’importe comment. Il faut déclencher le partage … et les “.

  • Jouer sur l’émotion : l’émotion est la faiblesse ultime de l’humain, la porte d’entrée à toutes les manipulations. Il faut ainsi générer une émotion qui évite à l’internaute de réfléchir et qu’il agisse dans un réflexe pavlovien : “C’est hallucinant, donc je partage”.
  • Pour générer ces émotions (colère, tristesse, ébahissement, terreur, etc.), il faut créer des titres ultra-accrocheurs, que ce soit par l’humour clairement affiché (Ex: DEFAKER – NON : être fainéant, ce n’est pas être positif à la Covid-19) ou par le titre putaclic (Ex : “Les parents de mineurs délinquants bénéficieront d’aides sociales complémentaires, titre qui risque d’énerver tous ceux qui se plaignent du trop grand nombre d’aides sociales versées en France …). Les titres qui permettent à l’internaute de s’identifier (ou d’y reconnaître ses contacts), connaissent également un grand succès (Ex : Des milliers de baigneurs qui ont des piercings se font hameçonner par des pêcheurs chaque année !)
  • Les titres des articles sont d’autant plus importants qu’on estime que dans 70% des cas, c’est le seul élément qui est lu. Hé oui, 70% des articles des articles de sites parodiques partagés ne sont pas lus par celui qui les partage ! L’illustration a également son importance puisqu’elle attire l’oeil et génère l’intérêt (il suffit de regarder la ligne éditoriale de tous les médias, qui accordent une part prépondérante à l’image)

Mais connaître le succès peut pousser certains sites parodiques à quelques dérives, et notamment à la fabrique de fake news qui n’ont rien de parodiques, mais qui sont seulement des articles putaclic voire … nuls.

Pourquoi les internautes se font-ils piéger ?

De “The Onion“, créé en 1988 aux Etats-Unis, en passant par le “Gorafi” créé en 2012, jusqu’à aujourd’hui où plusieurs centaines de sites parodiques coexistent, on pourrait se dire que les internautes sont informés et qu’ils ne devraient plus se laisser piéger par les sites parodiques. De plus, depuis 2014 en France, une multitude de sites de fact-checking informent sur la non-véracité des informations des sites d’informations parodiques les plus connus. Aussi, dans la même période, de nombreux cours d’éducation aux médias sur l’esprit critique et les fake news notamment, se sont développés de l’école primaire à l’université. Alors pourquoi les internautes se laissent-ils toujours autant piégés ?

  • Les sites parodiques sont piégeux car ils utilisent les codes des médias traditionnels :
    • Les articles ressemblent à de véritables articles de presse avec un titre, une accroche, une illustration avec légende, des pseudo-citations, des pseudo-références, etc.
    • Une véritable ligne éditoriale et une charte graphique sont mis en place, parfois plus ou moins fortement inspirées de véritables médias
  • Ces sites génèrent de l’émotion. Comme nous l’avons écrit dans la partie précédente, l’émotion ne laisse malheureusement pas place à la raison …
  • Les biais cognitifs et tout particulièrement les biais de jugement (lire notre article détaillé : “Comment développer son esprit critique ?“). Notre cerveau nous trompe. En avoir conscience est indispensable pour contribuer à se forger un solide esprit critique.
  • L’effet de groupe ou effet de meute. D’autres le partagent, je vais faire pareil, car je fais partie de la team !
  • La crédulité. Hé oui, on connaît tous cet ami naïf qui vit dans le monde des bisounours et qui y demeure quoi qu’on fasse!

Cela revient-il à dire que les internautes sont stupides puisqu’ils continuent à croire aux sornettes des sites parodiques ?

Ne généralisons pas. Nombreux sont les internautes qui suivent les articles des sites parodiques et qui les rediffusent en connaissance de cause, tout simplement car ils trouvent cela drôle. Et parfois, cela les fait d’autant plus rire quand l’un de leurs multiples contacts prend cette information au premier degré !

On constate aussi que les fake news connaissent un succès retentissant dans les groupes radicaux, extrémistes, les communautés fermées, les mouvements contestataires. En effet, les articles parodiques, considérés et diffusés comme des informations véridiques, servent à argumenter leur cause. Les informations volontairement exagérées de ces parodies confortent la pensée tout aussi exagérée de ces groupes grâce àdes arguments énormes.

Alors, que faut-il faire ?

  • Interdire les sites parodiques ? CERTAINEMENT PAS. Ils sont indispensables dans une démocratie.
  • Mieux informer les internautes ? NON. Les sites parodiques s’avouent déjà comme tels (et le doivent impérativement !) pour quiconque ouvre l’oeil. Et les faire chercher l’auteur d’une information est toujours utile !
  • Mieux former les internautes ? EVIDEMMENT. L’éducation aux médias est impérative. Les informations parodiques ne sont qu’un exemple, qu’une entrée, dans cette éducation. Mais apprendre à savoir comment se fabrique l’information, d’où elle vient, quel est son but, comment elle peut-être manipulée, etc. est impératif pour former les citoyens de demain, afin qu’ils soient à-même de se forger leur propre opinion de manière mûrement et intelligemment réfléchie.

Les sites parodiques ont pour mission de divertir, se moquer, dénoncer, etc. Mais n’oublions pas qu’ils jouent aussi volontairement avec la crédulité de certains internautes. Et si ces sites parodiques trompent toujours autant, n’est-ce pas aussi parce que les médias véritables qu’ils caricaturent leur ressemblent de plus en plus ?

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Internet

“Je suis contre la violence”, un message de paix énormément partagé sur les réseaux sociaux a dissuadé des délinquants d’être violents

RÉSEAUX SOCIAUX / PAIX – Cynthia, jeune femme de 28 ans, a eu l’idée de partager un message contre la violence. Son post, publié sur Facebook, Twitter et Instagram a connu un succès fulgurant. Des délinquants ont d’ailleurs décidé de ne plus être violents grâce à ce message.

Il suffisait d’y penser … Cynthia a lancé début août un appel sur les réseaux sociaux intitulé “Je suis contre la violence. Partage si tu en as le courage !”. Ce message a été “liké” près de 1 million de fois et partagé près de 600 000 fois sur les trois réseaux sociaux (FB, Twitter, Instagram) confondus.

J’avais décidé de publier un message de paix car si on fait la publicité de la paix, il y aura moins de violence je me suis dit. J’ai été surprise qu’il y ait en fait tant de gens gentils dans le monde parce que mon message a été liké plus de 970 000 fois et partagé plus de 583 000 fois en tout juste une semaine !

Cynthia, instigatrice du message “Contre la violence”
Illustration utilisée par Cynthia sur les réseaux sociaux “Je suis contre la violence” likée près de 1 million de fois et partagée près de 600 000 fois en 1 semaine.

Ce message contre la violence a d’ailleurs porté ses fruits puisque des dizaines de milliers de délinquants ont répondu que, grâce à son message, ils allaient cesser d’être violents. Extraits :

  • Merci Cynthia pour ton message. Grâce à toi, j’ai compris que la violence n’était pas la bonne solution. (Charles-Henri, sur Facebook)
  • Grâce à ton message Cynthia, je vais arrêter de taper les gens, de voler. Tu as été ma révélation. Pourquoi n’y avais-je pas pensé avant ? (Mylène, sur Instagram)
  • Mes parents m’avaient toujours dit d’être gentils et je ne les ai jamais écoutés. Mais depuis ton message, je me suis dit : sois gentil, arrête la violence ! (Fabrizio, sur Twitter)

Grâce à son message sur les réseaux sociaux, Cynthia a contribué à ce qu’il y ait moins de violence dans le monde. Sa prochaine étape : traduire son message en anglais pour toucher plus de personnes :

Grâce au succès de mon message en français, j’ai décidé de le traduire en anglais pour toucher plus de monde. J’ai payé une agence de traduction pour que mon message soit écrit en bon anglais puis je le diffuserai de la même manière.

Cette fois, j’espère toucher non seulement des délinquants, mais aussi des terroristes, pour qu’ils comprennent que la violence ce n’est pas bien, ce n’est pas une solution. S’asseoir autour d’un thé ou d’un café, ça arrange bien plus de choses que de faire exploser des bombes.

Si vous souhaitez aider Cynthia dans sa démarche, n’hésitez pas à partager son message de paix !


Actubis s’engage également contre la violence. N’hésitez pas à signer notre pétition (lancée le 23 août 2019) pour la paix dans le monde :

Pétition pour la paix dans le monde : http://chng.it/2kVhNHbNgC

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Internet

Vous filmez les manifs et diffusez vos vidéos ? Demandez la carte de presse professionnelle !

CARTE DE PRESSE PROFESSIONNELLE – Tous journalistes ! L’attribution de la carte de presse professionnelle est désormais accessible à tous les citoyens qui filment et diffusent leurs vidéos sur les réseaux sociaux.

La carte de presse professionnelle est désormais accessible aux internautes qui filment et diffusent plus de 18h d’actualités par mois.

Nombreux sont les citoyens qui filment avec leur smartphone lors de manifestations par exemple. Aussi, pour offrir une reconnaissance à ces “journalistes citoyens” (qui ne constitue pas un statut officiel de journaliste), les conditions d’attribution de la carte de presse professionnelle ont changé. Désormais, quiconque filme et diffuse ses vidéos sur Internet peut réclamer une carte de presse professionnelle, ainsi que l’indique l’article L-214 “Nouvelles conditions d’octroi du cheptel de cartes de presse” :

Toute personne filmant et diffusant au moins 3 heures d’actualité par semaine ET au moins 18 heures de sujet(s) d’actualité par mois, peut prétendre à la carte de presse professionnelle.

Art. L-214, al. 6 (nouveau), §9 – 17/01/2020

Ainsi, on estime à plus de 2 millions le nombre d’internautes pouvant prétendre au statut officiel de journaliste.

C’est le cas de Denise, 78 ans, qui suit les manifestations contre la Réforme des Retraites et qui se réjouit de cette annonce :

Je filme toutes les manifestations parisiennes contre la Réforme des Retraites depuis le début. Savoir que je peux me voir attribuer la carte de presse professionnelle me réjouit, c’est une véritable reconnaissance de mon travail journalistique au quotidien.

Certains estiment qu’il s’agit d’une juste reconnaissance comme Khader, 16 ans :

Je me suis acheté un smartphone pour filmer ce qu’il se passe vraiment dans les manifs. Et puis, depuis tout petit, je me filme en train de faire des Journaux Télévisés. Je suis un vrai journaliste, cette loi est une simple reconnaissance officielle de ce que je fais.

D’autres vont encore plus loin en jugeant que le journalisme in situ vaut mieux que n’importe quelle école de journalisme, comme Jacinthe, 35 ans :

Les journalistes filment selon ce qu’ils apprennent à l’école de journalisme, à savoir que d’un seul côté, toujours le même. Or, si on veut obtenir les vraies informations, il faut aussi filmer de l’autre côté. Moi je suis de ceux qui filment de cet autre côté. Donc c’est moi la vraie journaliste. Il est alors normal que je puisse solliciter la carte de presse professionnelle non ?

Dès l’annonce de cette possibilité d’attribution de la carte de presse à tous les “journalistes citoyens”, ce sont plus de 250.000 demandes qui ont déjà été formulées.

On estime à environ 1,5 million le nombre de nouvelles cartes de presse qui devraient être octroyées d’ici 6 mois.

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Loi / Justice

Tribunal Citoyen : dès 2021, les Français pourront juger les crimes et délits médiatiques à la place des tribunaux

JUSTICE – Une révolution juridique devrait faire son apparition dès juillet 2021 : les citoyens pourront juger directement des crimes et délits, et donc choisir de la condamnation, à la place des tribunaux traditionnels ; c’est le Tribunal Citoyen.

Un Tribunal Citoyen sera mis en place dès l’été 2021. Ce seront les internautes qui jugeront les affaires médiatiques directement depuis les réseaux sociaux.

Avec l’avènement des réseaux sociaux, les citoyens se sont appropriés la liberté d’expression, le partage de leurs pensées, sans filtres, partout à travers le monde, de manière simple et instantanée. Outre l’expression d’avis parfois virulents, dérangeants, contestataires voire radicaux ou extrémistes, on constate que les jugements sont monnaie courante sur Internet, a fortiori pour les affaires médiatisées.

Face à ce constat, et dans une perspective de modernisation de la justice, l’Etat français a décidé de laisser les citoyens juger les crimes et délits médiatisés, en créant une nouvelle juridiction, le Tribunal Citoyen (ou T.C.), comme l’explique la Directrice Générale du plan de modernisation “Justice 2021”, Sonia Gardey :

On constate que les affaires criminelles et délictuelles fortement médiatisées suscitent de très nombreuses réactions sur les réseaux sociaux. Les citoyens s’expriment et ils ont raison. Ils ont tous une idée sur le sujet de l’affaire médiatique. C’est pourquoi, dans un souci de réforme de la justice, pour plus d’efficacité (gain de temps et d’argent), nous avons décidé de confier le jugement de ces affaires médiatiques aux citoyens, via leurs échanges sur les réseaux sociaux. Ce seront eux qui détermineront de la culpabilité ou non des mis en cause ainsi que des sanctions prises à l’encontre des accusés.

S. Gardey, D.G. du plan de modernisation “Justice 2021”.

Mais ce jury populaire sur les réseaux sociaux ne sera toléré que si l’affaire est médiatisée au niveau national depuis 1 semaine au moins.

Ce sera le Ministère de la Justice qui déterminera quelles affaires octroyer au Tribunal Citoyen. Une fois celui-ci saisi, les internautes débattront sur les réseaux sociaux. Il en ressortira une définition des responsabilités et un choix des sanctions judiciaires à apporter, conformément aux sanctions prévues par la loi selon le crime ou le délit. La décision du Tribunal Citoyen sera ferme et irrévocable. Aucun recours ne sera possible.

Le Tribunal Citoyen n’a rien de révolutionnaire en soi. Il s’agit juste d’officialiser un fonctionnement déjà existant en conférant de véritables droits aux citoyens qui s’expriment sur les réseaux sociaux. De plus, cela permet d’accélérer la justice. Aussi, les citoyens ne pourront plus se plaindre qu’on ne les écoute pas ou que la justice fait mal son travail !

S. Gardey, D.G. du plan de modernisation “Justice 2021”.

Désormais, les voix qui s’exprimaient en vain sur l’espace public des réseaux sociaux, qui savaient mieux juger que les juges, gagneront un poids crucial puisqu’elles disposeront de toute l’autorité pour juger des affaires médiatisées.

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Internet

Antonin G. viré des réseaux sociaux à cause de ses commentaires trop gentils

RÉSEAUX SOCIAUX – Antonin G., 19 ans, a vu ses comptes être bloqués sur de nombreux réseaux sociaux voire définitivement fermés. En cause : de trop nombreux commentaires gentils !

Antonin G., 19 ans, a été viré des réseaux sociaux en raison de ses commentaires trop gentils.

Mais qu’a-t-il pris à Antonin G., 19 ans ? Ce jeune étudiant ingénieur a connu un véritable déferlement de haine de la part des autres internautes et un blocage (voire une fermeture) de ses comptes sur les réseaux sociaux sur lesquels il diffusait. En effet, chaque jour il publiait plusieurs dizaines de messages et commentaires tous plus gentils les uns que les autres. Bien mal lui en a pris :

Les réseaux sociaux ne servent pas à être gentils ! Les réseaux sociaux sont faits uniquement pour les haters, pour dénigrer, dire du mal, insulter, se plaindre, etc. Il est inconcevable aujourd’hui que quelqu’un publie un post gentil !

Medhi Hann, sociologue expert des réseaux sociaux

Face à ces très nombreuses publications gentilles, les internautes n’ont cessé de se plaindre de ces agissements intolérables sur les réseaux sociaux. Plus de 15.000 signalements ont été reçus par les différentes plateformes sociales. De nombreuses pétitions ont été lancées, demandant l’éviction pure et simple d’Antonin G. du web.

Face à la grogne massive des internautes et à l’agitation que cela a provoqué, les responsables des réseaux sociaux n’ont eu d’autre choix que de bloquer voire clôturer définitivement le compte d’Antonin :

L’attitude d’Antonin allait à l’encontre de nos CGU (ndlr : Conditions Générales d’Utilisation). Il est en effet interdit de publier des messages susceptibles de perturber l’ordre public. Nous avons donc bloqué son compte une première fois. Mais après déblocage, il a réitéré ses messages gentils. On a donc définitivement fermé son compte.

Kevin Krieger, PDG d’Anstagram

Désormais, les responsables des réseaux sociaux veillent à ce qu’une telle mésaventure ne se reproduise plus. Un système de filtrage automatisé devrait bientôt permettre d’éviter les commentaires dithyrambiques sur les réseaux sociaux.

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Faits divers

Le “Sponge Challenge” après le “Blue Whale Challenge” : un nouveau défi stupide viral sur Internet

SPONGE CHALLENGE – Le Sponge Challenge ou challenge de l’éponge, est le nouveau jeu viral sur les réseaux sociaux, où 50 défis sont à relever. Mais a contrario du Blue Whale Challenge, où les défis stupides et dangereux mènent au suicide, le jeu de défis “Sponge Challenge” présente des défis qui mènent à faire prendre conscience à la personne qui les accomplit  … qu’elle est stupide !

Le “sponge challenge”, ou “challenge de l’éponge”, est la nouvelle tendance de jeu à défis viral qui se répand sur les réseaux sociaux comme Facebook, Twitter, Snapchat, etc. Si ce jeu s’appelle “challenge de l’éponge”, c’est parce que l’éponge est un être vivant ne disposant d’aucun neurone … Et que ce jeu à défis veut faire prendre conscience aux joueurs que tous ces défis et challenges sont stupides.

Comme pour le “Blue Whale Challenge”, il est nécessaire de chercher un “tuteur” pour ce “sponge challenge”. Le tuteur définit alors 50 défis à accomplir les uns après les autres, dans un crescendo de stupidité. Mais le tuteur doit impérativement veiller à ce que les défis ne portent aucun préjudice au joueur : pour cela, aucun défi n’a lieu en public ni ne met en péril la santé physique et morale du joueur. Le “sponge challenge” consiste donc en des défis stupides mais sans dangers et préservant l’intégrité du joueur.

Le jeu vise à faire accomplir 50 défis plus stupides les uns que les autres (mais sans danger). Chaque défi dure 50 secondes. Voici la liste des 50 défis à accomplir, dans l’ordre chronologique, tels que définis par le tuteur :


TABLEAU DES 50 DÉFIS DU “Sponge Challenge”

Consignes :

  • Le tuteur est garant du respect de la dignité et de l’intégrité physique et morale du joueur ;
  • Les défis doivent être accomplis chez soi et les vidéos des défis ne doivent pas être conservées ni diffusées par le tuteur ;
  • Le joueur n’a le droit d’accomplir qu’1 seul défi par jour maximum ;
  • Sauf mention contraire, chaque défi doit durer 50 secondes ;
  • Avant que le tuteur ne donne l’ordre de passer au défi suivant, celui-ci doit veiller à la bonne réalisation du défi donné. En cas d’échec du joueur (défi non fait “sérieusement”, bâclé, râté, etc.), le joueur est éliminé et devra trouver un autre tuteur en recommençant tout depuis le début !

Intitulé du défi

Descriptif du défi

Défi n°01
Faire le pingouin
Balance-toi d’un pied sur l’autre, sans changer de place, et en gardant toujours le même rythme.
Défi n°02
Imiter le pingouin
Exécute à nouveau le défi n°01, mais en imitant en plus le pingouin
Défi n°03
Devenir un pingouin
Exécute à nouveau le défi n°02, mais en te déguisant en plus en pingouin
Défi n°04
Etre un pingouin qui essaie de s’envoler
En étant déguisé en pingouin, fais semblant de t’envoler
Défi n°05
Hors sol
En n’utilisant aucun accessoire, tu ne dois pas toucher le sol ni avec tes pieds ni avec tes mains
Défi n°06
Devine qui je suis
Le joueur doit avoir caché dans une enveloppe le nom d’un animal. Le joueur mime alors cet animal, sans aucun bruit ; le tuteur doit trouver de quel animal il s’agit.
(Pour vérifier la réponse, le joueur montre le nom de l’animal caché dans l’enveloppe)
Défi n°07
La grimace
Tu dois faire rire ton tuteur en faisant une grimace qui le fasse rire. Tu peux faire autant de grimaces que tu veux.
Défi n°08
La limace-escargot
Tu dois imiter une limace qui se prend pour un escargot
Défi n°09
Mochabo-Mochabelle
Tu dois te rendre le plus beau / belle possible (vêtements, maquillage, etc.).
Défi n°10
Le 10
Avec 2 doigts, tu dois représenter le chiffre “10”
Défi n°11
Le coeur sur la nuque
A l’aide d’un feutre noir, tu dois te dessiner un coeur sur la nuque
Défi n°12
Tic tac !
Si ton tuteur te dis “tic” : tu clignes de l’oeil droit ;
Si ton tuteur te dis “tac” : tu clignes de l’oeil gauche.
Le tuteur désigne au fur et à mesure une combinaison aléatoire de 25 “tic” et “tac”. Le joueur doit la reproduire au fur et à mesure avec ses yeux, en 50 secondes maximum. Aucune erreur n’est permise.
Défi n°13
1 chance sur 2
Le tuteur choisit un chiffre entre 1 et 2 et le cache dans une enveloppe.
Le joueur choisit le chiffre 1 ou le chiffre 2. S’il a choisi celui que le tuteur a caché dans l’enveloppe, il peut passer au défi suivant. Sinon, il a perdu !
Défi n°14
Chanson express
Tu dois chanter intégralement une chanson qui dure au minimum 2 minutes en 50 secondes. Toutes les paroles doivent être clairement audibles.
Défi n°15
Téléphone-toi
Tu dois te téléphoner à toi-même et te parler à toi-même (nécessite 2 téléphones)
Défi n°16
Déconnexion !
Tu dois supprimer tous tes comptes des réseaux sociaux et tenir 5 jours ainsi.
Le tuteur vérifiera au préalable les comptes du joueur et vérifiera au bout de 5 jours s’ils sont toujours désactivés. Si tel est le cas, le tuteur pourra lancer le défi suivant.
Défi n°17
Je t’aime !
Tu dois téléphoner à tes parents et leur dire que tu les aimes.
Défi n°18
Tetris
En mettant en fond sonore la musique de Tetris, tu dois imiter chacune des formes du jeu de base (5 formes)
Défi n°19
Avion en papier
Faire un avion en papier avec une seule main. Au bout des 50 secondes, il doit bien voler.
Défi n°20
Le verre sur la tête
Tu dois remplir d’eau un verre en plastique placé sur ta tête sans le tenir.
Défi n°21
Miam miam !
Ouvrir un pot de pâte à tartiner ou de confiture et en manger sans se servir ni de ses mains, ni de ses bras
Défi n°22
Vrai ou faux ?
Tu dois donner 5 affirmations dont 1 seule est fausse. Si ton tuteur trouve la fausse affirmation du 1er coup, tu as perdu !
Défi n°23
La bonne couleur
Tu dois trouver un objet de la couleur qui te sera donnée par ton tuteur
Défi n°24
Macarena inversée
Tu dois danser la macarena mais en inversant les gestes
Défi n°25
Sentiments
Exprime 10 sentiments différents, en les énonçant, à l’aide de ton visage
Défi n°26
Athlétisme
Tu dois imiter 10 sports différents liés à l’athlétisme, en les énonçant
Défi n°27
Au bout du rouleau
Tu dois dérouler intégralement 3 rouleaux de papier toilette neufs
Défi n°28
Sans A
Tu dois répondre à au moins 5 questions de ton tuteur, à l’aide de phrases en entier (sujet + verbe + complément), sans que jamais la lettre “A” n’apparaisse dans les mots de ta réponse.
Défi n°29
Maths
Sans t’aider d’aucun outil (calculatrice, internet, téléphone, etc.), tu dois donner la bonne réponse à 2 multiplications à 2*1 chiffres qui te sera donnée par le tuteur (exemple : 9*76 puis 5*87)
Défi n°30
Pyramide
A partir d’une feuille A4 et de colle, réaliser une pyramide qui tienne debout
Défi n°31
Shampooing lait oeufs
Tu dois te faire un shampooing avec 1 litre de lait et 3 oeufs
Défi n°32
Debout, assis, couché !
Tu dois reproduire au moins 15 fois la séquence debout, assis, couché
Défi n°33
Caché !
Tu dois te cacher intégralement à l’aide de feuilles A4
Défi n°34
Défi doublé !
Parmi les défis précédents, tu en choisis un que tu feras 2 fois … en 50 secondes !
Défi n°35
Crête en pinces à linge
Tu dois faire une crête avec tes cheveux en les faisant tenir à l’aide de pinces à linge
Défi n°36
Alphabet dingue donc ?
Tu dois réciter l’alphabet en disant ding-dong entre chaque lettre
Défi n°37
L’intelligence
Tu dois expliquer en quoi tu es intelligent. Tu dois être convaincant.
Défi n°38
La stupidité
Tu dois expliquer en quoi tu es stupide. Tu dois être convaincant.
Défi n°39
Les départements français
Avant le défi : le joueur doit avoir une carte des 101 départements français sur laquelle rien n’est écrit.

Le tuteur désigne au hasard 20 numéros des 101 départements français. Le joueur doit nommer chaque département en le montrant sur la carte au fur et à mesure qu’ils sont énoncés par le tuteur.

Défi n°40
Les 5 personnages
Ton tuteur va te désigner 5 personnages célèbres. Tu dois les dessiner de la manière la plus réussie possible afin qu’on puisse les reconnaître.
Défi n°41
C’est magique !
Tu as 50 secondes pour faire un tour de magie réussi
Défi n°42
J’aime mon tuteur
Tu dois déclamer un poème de 50 secondes en l’honneur de l’amour que tu portes à ton tuteur. Ce texte doit être convaincant.
Défi n°43
Culture G
Tu as 50 secondes pour répondre à la question de culture générale qui te sera posée par ton tuteur. Tu peux utiliser tous les moyens à ta disposition (internet, téléphone, etc.)
Défi n°44
Plié en 10 !
Tu dois raconter exactement 10 histoires drôles en 50 secondes maximum, dont au moins 5 doivent faire rire ton tuteur
Défi n°45
Par coeur
Réciter par coeur, de manière compréhensible, sans se tromper et sans tricher, les tables de multiplication des “7”, des “8” et des “9” en 50 secondes maximum
Défi n°46
Mettre son manteau
Tu dois mettre ton manteau et l’enlever au moins 20 fois
Défi n°47
Sauter dans son slip
En étant habillé, tu dois sauter dans ton slip au moins 15 fois, sans tomber
Défi n°48
Se faire peur à soi-même
Sans bouger et sans risquer de te blesser, tu dois réellement te faire peur à toi-même durant 50 secondes.
Défi n°49
Un coude dans le nez
Sans te blesser, tu dois toucher ton coude avec ton nez au moins 5 fois en 50 secondes.
Défi n°50
Etre plus rapide que son reflet
Tu as 50 secondes pour avoir un mouvement plus rapide que ton reflet dans un miroir.

A l’issue des 50 défis, en cas de réussite, le tuteur octroie le diplôme de grande stupidité au joueur.


En terme de jeux de défis stupides, ce “Sponge Challenge” ne revêt aucun danger et présente un caractère amusant. Pour l’instant, aucun de nos journalistes n’est encore parvenu à relever les 50 défis !


Complément du 27 avril : Merci @Katigami_ qui a réalisé un diplôme à remettre par le tuteur aux joueurs qui seraient parvenu à réussir ces 50 défis. Le voici :

Diplôme de stupidité pour le #spongechallenge

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Affaire Tom A. : il se fait usurper et voler sa vie

RESEAUX SOCIAUX – Les réseaux sociaux, mal utilisés, recèlent de dangers. Tom A., jeune homme de 22 ans, s’est vu usurper non seulement son identité, mais également sa vie réelle à cause des milliers d’informations personnelles qu’il a communiquées sur Facebook.

Tom A.
Tom A. : enlevé et séquestré, il se fait voler 6 mois de sa vie à cause de Facebook !

Tom A. est un jeune homme de 22 ans vivant dans la région Lyonnaise. Il s’est inscrit sur de nombreux réseaux sociaux, et notamment Facebook dès 2008 (il avait alors 15 ans). Dès son inscription, il a commencé à raconter toute sa vie. Tout d’abord sa vie au collège, puis au lycée, puis sa recherche d’emploi et son premier job. Mais il ne racontait pas seulement sa vie professionnelle puisqu’il détaillait jour après jour l’intégralité de sa vie personnelle.

Tom A. a ainsi alimenté un compte Facebook riche aujourd’hui (son compte est actuellement suspendu) de plus de 10.000 contributions texte (en moyenne 4 par jour), de près de 1.500 photos et environ 220 vidéos. Tom A. a ainsi complètement relaté sa vie sur Internet, de sorte qu’on savait tout sur lui. Cela est d’autant plus grave qu’il avait laissé son profil totalement public !

Face à cette porte ouverte aux dangers laissée par Tom A., un individu a fait une exploitation de l’intégralité de ces données, pour usurper l’identité de Tom. Ce dernier nous explique :

“Au mois de novembre 2013, j’ai découvert que quelqu’un se faisait passer pour moi. Je recevais des commandes que je n’avais pas passées, je recevais des réponses à des mails que je n’avais jamais envoyés et plein d’autres choses encore. Jour après jour, ça devenait de pire en pire, alors j’ai décidé de porter plainte le 20 novembre 2013. Les policiers m’ont conseillé de fermer temporairement mes comptes sur les réseaux sociaux. C’est ce que j’ai fait. Tout s’est alors arrêté.”

Tom A. se croit alors tranquille, et rouvre son compte Facebook notamment, à la fin du mois de décembre 2013. Mais les problèmes se font de plus en plus graves :

“En Juillet 2014, les ennuis ont recommencé. Mais c’était largement pire puisque je recevais des lettres de tribunaux et d’huissiers pour des délits que je n’avais pas commis. Je suis retourné déposer plainte. Et là encore ça s’est arrêté”.

Tom A. recrée alors un nouveau compte en septembre 2014, qu’il protège tant bien que mal :

“J’avais créé un tout nouveau compte, bien protégé, et dont les publications n’étaient accessibles qu’à mes amis. Le problème est que j’avais des milliers d’amis, dont plein que je ne connaissais pas”.

En effet, parmi ses “amis” se cachait une personne mal intentionnée (vraisemblablement celle qui avait déjà volé l’identité de Tom), qui cette fois ira beaucoup plus loin en volant la vie réelle de Tom A. Celui-ci, fébrile, nous raconte :

“Le jeudi 4 décembre, vers 22 heures, quelqu’un frappe à la porte de mon appartement. J’ouvre et … je me fais kidnapper ! On m’emmène je ne sais pas trop où et je reste enfermé durant près de 6 mois sans que personne ne vienne me chercher ! C’était terrifiant, j’avais faim, on m’insultait, je ne voyais pas la lumière du jour, …”

Si personne ne cherche Tom A., c’est qu’un usurpateur incarne sa vie : il s’installe dans son appartement, porte les mêmes vêtements, arbore le même style, etc. Les policiers n’en revenaient pas tant les 2 personnes se ressemblaient :

“L’usurpateur de Tom A. ressemblaient comme deux gouttes d’eau à Tom A. On comprend pourquoi tout le monde s’est laissé berner ! Un embonpoint, un comportement semblable, les mêmes vêtements, tout était pareil. “

En effet, l’usurpateur de Tom A. va au travail de Tom, fais les courses au même endroit, va à la banque en utilisant les comptes de Tom, rencontre les mêmes amis, etc.

Martial Ba, policier enquêteur sur les délits numériques, nous explique ce qu’il s’est passé :

“Tom A. avait un très gros défaut : tout publier sur Internet. Pourtant, il a eu 2 avertissements avec les usurpations d’identité dont il avait déjà été victime. Mais il a continué à donner des informations sur sa vie privée, sa vie professionnelle, sa vie sentimentale, bref tout ce qui permet à quelqu’un de connaître toute sa vie dans les moindres détails.

Dans cette affaire, l’usurpateur a flairé le bon filon. Il allait faire encore plus fort qu’usurper simplement l’identité de Tom A. sur internet ; il allait carrément incarner sa propre vie ! Cela a été très facile pour lui : il connaissait les moindres habitudes de Tom A. et il a pu se grimer exactement comme lui et adopter le même comportement grâce aux photos et vidéos que Tom publiait.”

Ce n’est qu’au mois de juin 2015 que l’usurpateur éveille les premiers soupçons, comme nous l’explique le policier Martial Ba :

“Au mois de février 2015, la mère de Tom A. nous avait signalé que son fils ne répondait plus ni au téléphone, ni chez lui. Mais comme notre enquête prouvait qu’il n’avait pas disparu, nous ne nous sommes pas posés d’autres questions et avons classé cette affaire immédiatement.

Mais plus tard, l’usurpateur commençait à éveiller les soupçons ailleurs : son compte en banque devenait débiteur de plusieurs centaines d’euros et le faux Tom se faisait très pressant auprès de ‘son’ employeur pour avoir des avances sur salaire conséquentes. C’est cet employeur qui nous a contactés pour nous signaler sa crainte face à l’attitude de plus en plus virulente de celui qu’il croyait Tom A.

Alors on a ouvert une enquête et on a découvert des mouvements de fonds financiers très louches : l’ensemble des fonds partait au Cameroun. Petit à petit, on s’est mis à douter de la véritable identité de cet usurpateur. On l’a donc convoqué et on s’est rendu compte qu’il ne s’agissait pas de Tom A. mais d’un usurpateur.

Ce qui nous a surpris, c’était son aplomb. Même face à l’évidence, il maintenait qu’il était Tom A. !”

Le lendemain, le vrai Tom A. est retrouvé dans une maison abandonnée à 30 km de Lyon.

L’usurpateur est actuellement incarcéré à la maison d’arrêt de Lyon-Corbas, en attendant son procès qui aura lieu d’ici 3 mois. Il risque jusqu’à 5 ans d’emprisonnement et 75 000 € d’amende pour usurpation d’identité, et jusqu’à 20 ans de réclusion criminelle pour enlèvement et séquestration.

Alors, pour éviter un destin à la Tom A., protégez vos comptes sur les réseaux sociaux !