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Confinement : 92% des parents se rendent compte que ce ne sont pas les profs le problème !

CONFINEMENT / ETUDE SOCIOLOGIQUE / COMPORTEMENT ENFANTS – Avec le confinement, les parents se retrouvent tout le temps avec leurs enfants. L’occasion de découvrir qui ils sont vraiment …

Avec le confinement, les parents découvrent qui est réellement leur enfant …

Le confinement est une période inédite où parents et enfants se retrouvent ensemble 100% du temps ou presque. Il est l’occasion pour chacun de se redécouvrir. Il est surtout l’occasion pour les parents de découvrir qui est réellement leur enfant au quotidien, et non celui qu’il feint être lorsqu’il rentre chez lui le soir, ou le week-end et durant les vacances.

Ainsi, une étude de l’Institut d’Etudes Sociologiques (IES) de Paris montre que grâce au confinement, 92% des parents ont découvert qui était réellement leur enfant. Voici notamment quelques témoignages recueillis dans le cadre de cette enquête :

En passant 100% du temps avec Kevin et en l’aidant dans les cours à la maison, je me suis rendu compte que non seulement il était fainéant mais en plus qu’il ne cessait de répondre avec insolence, à moi son propre père ! (Patrick, père de Kevin en classe de 5ème)

Je croyais toujours Malaury lorsqu’elle me disait que le prof ne l’aimait pas et que c’était pour cela qu’il l’avait sanctionnée. Mais en fait, je me suis rendu compte que ma gosse était une vraie “petite conne” ! (sic) (Natacha, mère de Malaury en classe de 2nde)

J’ai remarqué, en l’aidant à faire ses devoirs sur l’ENT et sur “Ma Classe à la Maison” du CNED, que Ulysse ne comprenait vraiment rien. Et que même en lui expliquant à de multiples reprises, il n’arrivait pas à comprendre. Moi qui croyait que c’étaient les profs qui étaient mauvais, je remets désormais grandement en question les capacités mentales de Ulysse ! (Liza, mère de Ulysse en classe de 3ème)

Nous avons présenté les résultats de cette étude sur un célèbre forum d’enseignants. Unanimement, selon eux, cette prise de conscience est salvatrice :

Il aura fallu attendre le confinement pour que les parents se rendent compte que c’était leur enfant le problème ! Si enfin on pouvait nous laisser en paix et ne pas toujours contester ce qu’on fait ou défendre corps et âme leur enfant. (Sonia, professeure d’anglais)

Enfin notre profession ne va plus être dévalorisée ! Enfin, peut-être, bénéficiera-t-on d’un peu de reconnaissance ? (Romain, professeur agrégé d’Histoire-Géographie-EMC)

Certains parents se rendent enfin compte que leur enfant a un comportement insupportable. Et encore, non seulement c’est leur enfant mais en plus il est tout seul à la maison. Imaginez lorsqu’on en a 30 comme ça ! J’espère que cela éveille pleinement leur conscience ! (David, professeur d’EPS)

Les enfants au comportement le plus déplorable ont des parents les plus contestataires. Je pense que le confinement les aura bien calmés, à moins qu’ils ne se soient déjà entre-tués ! (Corinne,professeure d’arts plastiques)

92%. Une prise de conscience massive que le problème dans l’Education Nationale, ce ne sont pas les profs. Mais bien l’éducation de base prodiguée par certains parents …

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Sciences

Des enseignants souhaitent changer le nom de l’unité “Mole”

PHYSIQUE-CHIMIE / REVENDICATION – La mole, unité de valeur de base du Système International, utilisée en physique-chimie, va-t-elle changer de nom ? C’est ce que souhaitent plusieurs associations de professeurs de physique-chimie de France, Belgique, Luxembourg, Suisse et du Québec en raison d’une homophonie avec “Molle” qui perturbe l’enseignement avec des jeux de mots licencieux.

La mole est l’une des sept unités de base du Système international, adoptée en 1971, qui est principalement utilisée en physique et en chimie. Mais ce terme “mole” fait l’objet de nombreux jeux de mots salaces par les élèves francophones, ce qui perturbe l’enseignement comme nous l’explique Marcel Tremblay, président de l’ UPpcFC (Union des Professeurs de Physique-Chimie Franco-Canadienne) :

Lors de nos enseignements, nous sommes amenés à parler de l’unité mol, une unité de comptage des atomes ou des molécules. Malheureusement, à chaque fois que nous abordons cette unité de valeur, nous devons subir des rires, quolibets et autres remarques malséantes. Cela devient très lourd puisque nos enseignements s’en trouvent durablement perturbés.

Dans les faits, les étudiants s’amusent de l’homophonie de “Mole” avec “Molle”, ce qui fait entendre des propos tels que :

“Moi j’ai compté 43 mols. Ca fait combien de demi-molles ?”

“Moi j’ai 1 demi-molle exploitable”

“Monsieur, ma demi-molle je la compte aussi ?”

“Madame, j’ai trouvé une molle !”

“Monsieur, ça fait quoi quand on calcule avec des bits et des mols ?”

Source : “Les perles graveleuses des élèves” dans Forum des Professeurs de Physique-Chimie [En ligne]

Plusieurs associations de professeurs de physique-chimie de France, Belgique, Luxembourg, Suisse et du Québec se sont ainsi associées pour envoyer une demande officielle à la Conférence générale des poids et mesures (organe décisionnel en matière de métrologie, dont le Système international d’unités), avec pour objet du message “Par pitié, changez le nom de l’unité Mol !”.

La Conférence générale des poids et mesures prendra-t-elle conscience de tout le poids de l’importance d’une telle mesure face à un tel cri de détresse des professeurs de physique-chimie ?

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Pas de visite médicale obligatoire pour les profs : les raisons

SANTE – Les professeurs de l’Education Nationale n’ont pas de visite médicale obligatoire. Officiellement pour des raisons de recrutement de médecins, il s’agirait en fait d’une solution pour éviter la mise en arrêt maladie d’au moins 13% des professeurs en activité !

Visite médicale des enseignants
Michèle Bouboule : “S’il n’y a pas de visite préventive chez les enseignants, c’est pour éviter qu’ils ne soient pour une grande majorité en arrêt maladie !”

Les enseignants de l’Education Nationale n’ont pas de visite médicale obligatoire autre que celle de l’entrée dans le métier. En effet, il y a beaucoup trop peu de médecins du travail pour ces fonctionnaires. Ils ne travaillent alors qu’à la demande des personnels qui souhaitent avoir une visite.

Mais au-delà de cet aspect purement technique, la véritable raison de l’absence de visite médicale tiendrait au fait que les arrêts maladie prononcés seraient trop nombreux, nous confie Michèle Bouboule, infirmière à la médecine préventive dans la région de Limoges :

“Pour avoir vu de nombreux enseignants et d’après les statistiques, il serait très malvenu de procéder à des visites préventives systématiques chez les enseignants. Selon une étude de chercheurs Niçois, 13% d’entre eux sont en état de déprime, 25% sont en limite de burn-out et 38% ont développé un état de stress permanent. Pour les 24% restants, la moitié a développé diverses pathologies. Ainsi, si on leur faisait une visite préventive, on devrait mettre en arrêt maladie au moins 13% d’entre eux pour une durée plus ou moins longue et au moins 50% d’entre eux pour un arrêt temporaire de 1 à 3 jours. Autant dire que les écoles, collèges et lycées seraient vidés !”

Ainsi, la véritable raison de cette absence de visites médicales tiendrait aux nombreuses maladies et pathologies qui touchent quasiment tous les enseignants. De fait, les établissements scolaires seraient vidés quotidiennement d’une grande part des personnels.

Michèle Bouboule complète :

“Constater que toutes ces pathologies voire maladies ont été développées dans l’exercice du métier d’enseignant serait dramatique. Déjà que le métier ne fait plus rêver, je vous laisse imaginer les conséquences !”

Nous avons interrogé Stéphane Durand, professeur d’EPS dans un lycée de Tours :

“L’absence de visite médicale ? C’est pas un souci. Il suffit de bien s’échauffer et tout va bien. Après, y aura toujours des grincheux chez mes collègues pour se plaindre de bobos, de ras-le-bol ou autres. Mais c’est juste des chochottes. S’ils faisaient du sport, ils n’auraient pas tous ces problèmes. Donc les visites médicales sont bien inutiles ! Qu’ils conservent l’argent de l’Etat pour acheter du matériel sportif.”

Mais Sylviane Hurbi, professeure de SVT dans un collège parisien ne partage pas le même avis :

“La visite médicale est indispensable, à plus forte raison pour des personnels côtoyant quotidiennement de nombreux enfants et jeunes.”

Michèle Bouboule a toutefois une solution pour résoudre ce problème :

“Il faudrait mettre les visites préventives au début des vacances scolaires. Ainsi, on pourrait prononcer des arrêts maladie durant les vacances scolaires. Pas d’absence et problèmes résolus !”

Les enseignants, un corps (en forme ?) à part de l’Etat ?

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Une étude montre que les enseignants travaillent vraiment !

ETUDE – Une étude française conjointe de l’INSEE et du laboratoire de Sciences Humaines et Sociales du CNRS vient faire une révélation surprenante. Les enseignants sont de vrais travailleurs … Ils travailleraient entre 12 et 15 heures par semaine!

Temps de travail enseignant
Les enseignants travaillent plus qu’on ne le croit : leur temps de travail effectif est de 12 à 15 heures par semaine !
(Credit : Filip Pticek)

 

L’INSEE et le CNRS, via son laboratoire de Sciences Humaines et Sociales, viennent de sortir une étude conjointe choc. En effet, les enseignants français ne seraient pas des fainéants. Ils travailleraient vraiment puisqu’ils seraient en état de travail effectif de 12 à 15 heures par semaine. Les chercheurs nous livrent les résultats de leur étude :

“Après avoir effectué des relevés durant tout le mois d’avril 2015 et après avoir croisé les résultats sur toute la France, on se rend compte que les enseignants français travaillent vraiment. On entend tous que les enseignants sont ‘fainéants’, qu’ils ‘ne font rien’. Mais c’est faux ! Ils travaillent entre 12 et 15 heures par semaine. Certains vont même jusqu’à travailler 22 heures par semaine.”

Ces résultats surprenants sont toutefois relativisés par la Ligue Européenne des Parents :

“Nous ne contestons nullement ces études indépendantes. Toutefois, c’est 12 à 15 heures par semaine durant le temps d’école. Mais si on fait des statistiques en considérant les 16 semaines de vacances scolaires, on tombe à une moyenne de 8 à 10 heures par semaine !”

Toutefois, nous demandons aux chercheurs des explications sur ce résultat de 12 à 15 heures par semaine, sachant que le service des enseignants et de 15 heures pour un agrégé, 18 heures pour un certifié, 24 heures pour un professeur des écoles :

“En fait, notre étude se centre sur le temps de travail effectif réel, pas celui qui est officiellement donné. Il faut savoir que sur leur temps de travail donné, les fonctionnaires prennent beaucoup de temps pour se déplacer, laissent travailler les élèves sans s’en occuper, vont chercher un café, discutent avec leurs collègues. Bref, ils ne travaillent pas 100% du temps.”

Ainsi, les choses sont plus claires. Toutefois, ce taux de travail effectif de 12 à 15 heures par semaine (ou de 8 à 10 heures par semaine si on considère les vacances scolaires) surprend encore les français. Dans un sondage réalisé en parallèle à cette étude, les français estiment pour 74% que les enseignants travaillent effectivement moins de 10 heures par semaine !

Jonas Philibert, professeur de philosophie au lycée français Descartes d’Alger nous donne son point de vue sur cette étude :

“Enfin, grâce à cette étude, les Français pourront être réalistes sur le temps de travail des enseignants. Espérons que les mentalités vont changer ! Oui, on est fonctionnaire et oui on travaille pardi ! Si cela nous permet de revaloriser nos salaires, d’améliorer nos conditions de travail, d’améliorer notre statut social, d’augmenter le respect à notre égard, d’avoir des avantages spécifiques, etc., alors oui, cette étude aura été utile !”

Le ministère de l’Education Nationale, dans un communiqué diffusé le 30/04, salue cette étude :

“Cette étude était très importante. Même si elle est centrée sur les enseignants, elle peut être transposée à tous les fonctionnaires de la fonction publique territoriale à la fonction publique d’Etat ou à la fonction publique hospitalière. Elle permet de faire prendre conscience à tous les Français que la Fonction Publique, ce sont des hommes et des femmes qui s’acharnent au travail. Désormais, le statut de fonctionnaire sera revalorisé aux yeux de tous les Français. Etre fonctionnaire, c’est tout donner pour la France. Merci à tous les fonctionnaires qui consacrent une part importante de leur vie pour l’Etat. “

Zou ! Au travail !