Catégories
Education

Réforme de l’Education Nationale : “C’est à l’Ecole d’éduquer les enfants, plus aux parents !”

EDUCATION NATIONALE / REFORME – Une importante réforme systémique de l’Education Nationale est en cours. Objectif : que l’Ecole puisse s’occuper des enfants 24h/24, 7j/7, y compris durant les vacances scolaires.

Petra Godji, chef de projet de la Réforme systémique de l’Education Nationale : “Quelle que soit l’heure du jour ou de la nuit, les parents doivent pouvoir nous déposer leur enfant afin qu’on s’en occupe. Ils ont le droit de nous demander ce qu’ils veulent pour leur enfant.”

La rentrée 2019 marque de nombreux changements dans l’Education Nationale. En plus de la réforme du bac et de la baisse des effectifs de CP/CE1 en REP/REP+ notamment, on constate une prise en charge accrue des élèves avec l’instruction obligatoire dès 3 ans et des petits-déjeuners offerts aux enfants les plus défavorisés de France.

A terme, la réforme de l’Education Nationale veut tendre vers une prise en charge des enfants de 3 à 16 ans (durée de la scolarité obligatoire), à la demande des parents, 24h/24 et 7j/7. Charge sera donnée à l’Ecole de gérer jusqu’à l’intégralité de l’éducation de l’enfant, bien au-delà de la simple instruction : “On ne s’appelle pas Education Nationale pour rien !” s’exclame Petra Godji, chef de projet de la Réforme systémique de l’Education Nationale.

L’Education Nationale prend de plus en plus en charge l’éducation des enfants, ce qui était jusqu’à maintenant le rôle des parents.

Il nous semble indispensable de poursuivre dans cette voie et que l’éducation globale de l’enfant soit désormais confiée à l’Etat, par le biais des enseignants. C’est à l’Ecole d’éduquer les enfants, plus aux parents !

De plus, l’Education Nationale est un service public. Il faut donc être au service des parents. Ainsi, quelle que soit l’heure du jour ou de la nuit, les parents doivent pouvoir nous déposer leur enfant afin qu’on s’en occupe. Ils ont le droit de nous demander ce qu’ils veulent pour leur enfant. Charge aux enseignants de répondre à cette demande, faute de quoi ils seront sanctionnés.

P. Godji

Concrètement, de nombreux changements sont envisagés pour tous les acteurs du système éducatif :

  • Les enseignants seront obligés de travailler au choix, en plus de leur temps actuel de travail :
    • 10 nuits (ou 4 nuits le week-end) hors vacances scolaires ;
    • ou 10 jours (ou 4 jours de week-end) durant les vacances scolaires ;
    • ou 5 nuits (ou 2 nuits de week-end) durant les vacances scolaires ;
    • cela dans le but de s’occuper des enfants dont les parents ne voudront/pourront pas s’occuper. Ainsi, les écoles et collèges seront tous ouverts 24h/24, 7j/7.
  • Les établissements scolaires devront pouvoir assurer tous les repas nécessaires aux enfants : petit-déjeuner, déjeuner, goûter, dîner. Ils devront également assurer le meilleur accueil (confort, bien-être, jeux, etc.) pour le bon épanouissement des enfants.
  • L’Education Nationale se chargera d’assurer toute l’éducation de l’enfant. Les parents apporteront une éducation complémentaire, s’ils le souhaitent.
  • Les parents pourront donner une lettre de mission aux enseignants en charge de s’occuper de leur enfant.

Grâce à cette réforme, les parents n’auront plus à s’occuper de leurs enfants, mais ils auront bien évidemment leur mot à dire :

Nous envisageons un système de notation des professeurs par les parents et les enfants, afin de déterminer qui sont les enseignants les moins performants pour les sanctionner mais aussi féliciter les meilleurs d’entre eux.

Nous savons depuis très longtemps que si un enfant a un mauvais comportement, c’est de la faute des enseignants. D’où l’intérêt d’identifier les mauvais enseignants et de les sanctionner.

P. Godji

La réforme, qui se met en place progressivement, devrait être pleinement effective en 2029. Chaque enfant de 3 à 16 ans pourra ainsi être pris en charge autant de temps et quand les parents le souhaitent, et ce, 24h/24 et 7j/7.

Les enseignants, en tant que prestataires, devront quant à eux répondre aux exigences des parents.

Catégories
Education

Education Nationale : échelle conseillée des sanctions à l’encontre des élèves.

SANCTIONS – Les sanctions prises à l’encontre d’élèves doivent être justes et proportionnées. Afin d’uniformiser les décisions dans un souci d’égalité et de justice, le Ministère de l’Education Nationale publie une nouvelle échelle conseillée des sanctions à prendre à l’encontre des élèves contrevenants.

Des sanctions disciplinaires peuvent être prises à l’encontre d’élèves qui commettent des actes ou ont des comportement contraires au règlement intérieur et au bon climat scolaire.

Le Ministère de l’Education Nationale vient de publier ce vendredi 9 août une échelle conseillée de sanctions, en fonction de l’acte commis par l’élève à l’encontre des autres élèves ou personnels de l’établissement :

Acte ou comportement
répréhensible
Sanction
  • Insultes / Crachats
  • Gifles
  • Diffamation
  • Consommation alcool/drogue
AVERTISSEMENT
  • Insultes / Crachats répétés
  • Coups
  • Trafic de drogue
  • Vol de moins de 500€
BLÂME
  • Harcèlement moral ou physique
  • Menaces
  • Acte de violence entraînant ITT ≤ 3j.
  • Vol de plus de 500€
MESURE DE
RESPONSABILISATION
  • Attouchements sexuels
  • Acte de violence entraînant ITT > 3j.
EXCLUSION TEMPORAIRE
DE CLASSE
  • Agressions sexuelles
  • Acte de violence entraînant ITT > 10j.
EXCLUSION TEMPORAIRE
ÉTABLISSEMENT
  • A répondu au chef d’établissement
  • Viol
  • Violence ayant entraîné une infirmité irréversible
  • Tentative de meurtre / Homicide
EXCLUSION DÉFINITIVE
ÉTABLISSEMENT

[Liste non exhaustive donnée à titre indicatif]

Grâce à cette échelle de sanction, les élèves comme la communauté éducative savent à quoi s’en tenir.

Catégories
Education

“Stylos Rouges” : le Ministère satisfait les exigences de ces Gilets Jaunes de l’Education Nationale.

STYLOS ROUGES – Le collectif des Stylos Rouges, équivalent du mouvement des Gilets Jaunes dans l’Education Nationale, vient de se faire entendre par le Ministère. Ce dernier leur accorde en effet une prime de pénibilité pour la correction des copies (dite “Prime Poignet”) et le remboursement intégral de tous leurs stylos rouges nécessaires à leurs corrections afin de “préserver le pouvoir d’achat des enseignants”.

Le collectif des “Stylos Rouges” a bien été entendu par le Ministère de l’Education Nationale qui leur a accordé mardi 8 janvier une prime de pénibilité (“Prime Poignet”) et le remboursement de tous leurs stylos rouges.

Le mouvement des Gilets Jaunes concerne tout le monde, y compris les fonctionnaires de l’Education Nationale qui ont lancé le collectif des Stylos Rouges, en référence à leur outil de correction, à la rentrée du lundi 7 janvier dernier. Ce groupe Facebook comptait au 8 janvier près de 60.000 membres. Leurs revendications, qui concernent les profs mais aussi les autres personnels de l’Education Nationale (CPE, AESH, AED, Co-Psy, ATSEM, ASEN, etc.) sont au nombre de 3 :

– Revaloriser leur métier tant mis à mal.

– Exiger une vraie bienveillance de l’Etat pour ses élèves en améliorant leurs conditions d’apprentissage.

– Faire reconnaître la qualité de leur fonction et leur travail : il est temps que l’Etat prenne soin de ses enseignants aussi !

Source : Page FB Officielle du groupe “Les Stylos Rouges”. https://www.facebook.com/groups/273703990161539/

Face à cette vague de mécontentement qui monte petit à petit, le Ministère de l’Education Nationale n’a pas commis la même erreur que le Gouvernement vis-à-vis des Gilets Jaunes. C’est pourquoi il a répondu, voire devancé, les demandes des personnels de l’Education Nationale en leur octroyant une prime de pénibilité, dite “Prime Poignet” pour leurs poignets mis à rude épreuve lors des corrections :

La Prime de pénibilité pour correction de copies s’élèvera de 20 à 150€ par an, selon la discipline enseignée.

De même, l’Education Nationale s’engage à rembourser l’intégralité des stylos rouges utilisés par les professeurs pour leurs corrections :

L’ensemble des achats de stylos rouges des enseignants sera remboursé, dans la limite d’un plafond de 1€ par stylo et de 50 stylos par an. […] Les factures seront obligatoires pour prétendre au remboursement.

Jean-Denis Humblot, professeur d’Histoire-Géographie dans un collège d’Orléans, se réjouit de cette annonce :

“Le Ministère nous a entendus et j’en suis ravi ! Il est vrai que les corrections font très mal au poignet. J’ai hésité plus d’une fois à me mettre en arrêt-maladie à cause de la douleur occasionnée par les corrections de copie. Grâce à cette “prime poignet”, je ne me plaindrai plus et pourrai davantage prendre soin de mon poignet en le faisant masser quelques fois dans l’année.

Je suis également très satisfait de voir que nos stylos rouges vont être remboursés. Nous en utilisons jusqu’à 50 par an, ce qui représente un budget non négligeable ! Se les faire rembourser contribue à préserver notre pouvoir d’achat et je salue l’effort que cela représente pour le Ministère.”

Le Ministère de l’Education Nationale a su répondre très rapidement (en 1 journée) aux demandes du collectif des Stylos Rouges.

A qui le tour ?

Catégories
Littérature

La lecture : des dangers au complot gouvernemental

LECTURE / COMPLOT – Jean-Michel Blanquer a décidé de faire de la lecture une priorité. Mais derrière cette obligation de lire, se cache en fait un énorme complot gouvernemental : favoriser la vente de livres pour détourner l’intérêt des français des problèmes de la société et surtout, les faire rêver d’un monde meilleur voire idéal.

“Un excès de lecture peut entraîner des troubles psychologiques graves : la schizophrénie littéraire”. Un énorme complot d’Etat est en cours !

Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Education Nationale, avait lancé, jeudi 12 octobre 2017, sa campagne « Ensemble pour un pays de lecteurs », pour redonner le goût de la lecture aux jeunes. Toutefois, après enquête, nous nous sommes rendus compte que le ministre n’est pas plus intéressé que ça par le fait que les Français lisent. Il a en fait été mandaté, comme les autres ministres, pour détourner l’attention des Français de la situation économique dramatique de la France.

En effet, la lecture permet de s’évader, de rêver, d’idéaliser, de relativiser, ainsi que nous l’explique Isabelle Urlecht, libraire à Strasbourg :

“La lecture est un excellent moyen de s’échapper de la réalité. Elle nous permet aussi bien de plonger dans des mondes fantastiques que dans des univers utopiques, romantiques, dramatiques, et bien d’autres. Les livres peuvent aussi bien dépeindre la réalité en l’enjolivant ou en la dramatisant, que relater une uchronie ou des univers fantastiques ou merveilleux. La lecture permet ainsi d’idéaliser la vie ou alors de relativiser le monde actuel. Il y a des livres pour tous les goûts et pour tous les âges !”

Ainsi, même s’il y a des livres pour tous les goûts et tous les âges, on comprend l’intérêt qu’ils présentent : idéaliser le monde en présentant un monde utopique tel qu’il pourrait être ou alors, pour les livres plus dramatiques, permettre aux lecteurs de relativiser leur propre vie dans notre société. Ainsi, on comprend bien toute la manipulation de rendre obligatoire la lecture : l’objectif consiste à faire en sorte que les français se détournent de la réalité de la situation économique de la France ou tout du moins, la relativise.

Pierre-Louis Humbert, psychiatre à Strasbourg, confirme cette hypothèse :

“Il est de coutume de dire que la lecture favorise l’apprentissage, le développement des fonctions cognitives et l’expression orale. Cela est vrai lorsqu’on lit à petite dose. Toutefois, un excès de lecture peut entraîner des troubles psychologiques graves, proches de la schizophrénie. D’ailleurs, en psychiatrie, on appelle ce trouble la ‘Schizophrénie littéraire’. Trop lire plonge les lecteurs dans un monde parallèle qui n’est pas la réalité, mais qui devient leur réalité. Cela est très dangereux car l’esprit est alors manipulé et ne parvient plus à distinguer ce qui est la vraie réalité. Lire beaucoup entraîne une véritable emprise, similaire aux manipulations sectaires, où le lecteur ne parvient plus à faire la part des choses”.

Il convient donc de lire un peu (si on le souhaite), mais pas trop, pour ne pas sombrer dans la fausse réalité que révèle cet univers parallèle qu’est la lecture. L’obligation de lecture impulsée par le Ministre de l’Education Nationale consiste donc bien en un danger pour notre démocratie, puisque tous les citoyens risquent de sombrer dans cette “schizophrénie littéraire”. Un énorme complot en somme.

Soyons vigilants !

Catégories
Education

Numérique éducatif – 2018 : les ordinateurs des collèges et lycées bientôt équipés en Windows XP

NUMÉRIQUE ÉDUCATIF – Dans le cadre du Plan numérique pour l’éducation, tous les collèges et lycées de France vont voir leur système d’exploitation évoluer vers Windows XP (contre Windows 98 actuellement). Ce projet débutera en janvier 2018 pour un déploiement total au plus tard en 2022.

Plan numérique de l’éducation nationale : “tous les ordinateurs des collèges et lycées vont passer sous Windows XP à partir de janvier 2018”.

L’Education Nationale investit dans le numérique, suite au Plan numérique pour l’éducation lancé par le Président de la République en mai 2015. L’une des phases de ce projet consiste à offrir un parc informatique uniforme et d’actualité à tous les établissements scolaires, et tout particulièrement pour les collèges et les lycées. C’est pourquoi, dès janvier 2018, tous les ordinateurs des collèges et des lycées seront équipés d’une version plus récente de Windows, à savoir Windows XP.

“Afin de permettre à tous les élèves et tous les enseignants d’exploiter les multiples atouts des outils numériques, il s’avère indispensable d’offrir un parc informatique à jour, pérenne, fiable, de qualité et uniforme à tous les établissements scolaires du secondaire (ndlr : collèges et lycées). C’est pourquoi un investissement de 5 millions d’euros va permettre, à partir de janvier 2018, de faire passer tous les systèmes d’exploitation à Windows XP.” peut-on lire dans un communiqué daté du 29 avril 2017 présent sur le site du Ministère de l’Education Nationale.

Si l’Education Nationale investit dans un système d’exploitation qui n’est pourtant pas le dernier de Windows, c’est en raison des délais qui sont pris entre les décisions et le déblocage effectif du budget, comme nous le confie Martin Cheurpé, chargé de communication à la Délégation au Numérique Educatif (DNE) :

“La décision de changer de système d’exploitation avait été prise en janvier 2014, dans le cadre du projet qu’était le Plan Numérique pour l’Education qui n’aura été lancé qu’1 an plus tard, en mai 2015.

Or, en janvier 2014, Windows XP était encore un projet actif chez Microsoft. Aussi, ce système d’exploitation coûtait beaucoup moins cher que ceux qui étaient sortis après. Alors, dans un souci économique, on a signé un contrat global avec Microsoft pour faire évoluer tous les parcs informatiques des collèges et lycées vers le système d’exploitation Windows XP.

Mais le problème réside dans les délais de validation des dossiers : il faut 3 ans en moyenne pour que le dossier soit définitivement validé par l’administration et que donc le projet puisse être mis en place. C’est pour cela que c’est seulement en avril 2017 qu’a été officialisé ce changement de système d’exploitation.”

Ainsi, l’Education Nationale vient de valider le changement pour un système d’exploitation aujourd’hui obsolète, dont le support n’est plus pris en charge.

“C’est habituel, mais ce n’est pas grave” relativise Martin Cheurpé, “l’essentiel étant que les ordinateurs soient fonctionnels, c’est tout ce qui compte”.

Les collèges et lycées attendent avec impatience le déploiement de ce “nouveau” système d’exploitation dont le déploiement débutera en janvier 2018 :

“Les collèges dépendent des Conseils Départementaux et les Lycées des Conseils Régionaux. Le déploiement dépendra donc des budgets disponibles dans chaque département pour les collèges et dans chaque région pour les lycées, même si l’Etat leur a débloqué des subventions à hauteur de 5 millions d’euros.

Au plus tard, ce sera en 2022 que tous les collèges et lycées de France seront équipés de Windows XP” nous informe Martin Cheurpé.

D’ici là, la décision pour passer à un autre système d’exploitation aura sûrement déjà été prise …

Catégories
Education

Des gilets pare-coups pour les personnels de l’Education Nationale

AGRESSIONS – Alors que de nombreux fonctionnaires de l’Education Nationale sont agressés, le Ministère de l’Education Nationale propose d’équiper ses personnels de gilets pare-coups.

Les personnels de l'Education Nationale bientôt équipés par ces gilets pare-coups.
Les personnels de l’Education Nationale bientôt équipés par ces gilets pare-coups.

De nombreux personnels de l’Education Nationale se sont fait agressés, parfois très violemment, ces derniers jours. Cela n’est pas sans rappeler les nombreuses agressions verbales et physiques plus ou moins graves dont sont victimes ces personnels un peu partout en France toute l’année.

Aussi, pour faire face à ces agressions qui semblent se multiplier et devenir de plus en plus graves, le Ministère de l’Education Nationale propose d’équiper tous les personnels qui le souhaitent de gilets pare-coups provenant dans un premier temps des surplus des Compagnies Républicaines de Sécurité (CRS), comme nous l’explique Marie-Georges Vaisselier, chargée de la Communication Presse au Ministère :

“Le Ministère de l’Education Nationale propose à tous les personnels enseignants qui le souhaitent de les équiper avec des vêtements de protection identiques à ceux des CRS. Evidemment, ce ne seront que les protections bras, poitrines, abdomens qui seront proposées, c’est-à-dire les gilets pare-coups.”

Grâce à cet équipement, les séquelles seront moins graves comme l’explique Marie-Georges Vaisselier :

“L’objectif est de faire en sorte que les agressions ne se soldent pas par des Interruptions Temporaires de Travail (ITT), c’est-à-dire qu’après une agression, le personnel de l’Education Nationale victime puisse venir travailler à nouveau dès le lendemain.”

Pour équiper tous les établissements scolaires demandeurs, de la Maternelle au Lycée, le Ministère de l’Education Nationale va tout d’abord racheter les surplus des Compagnies Républicaines de Sécurité (CRS) s’élevant à 1500 équipements, avant de commander 5.000 nouveaux équipements d’ici la fin de l’année. Enfin, la commande se chiffrera à 100.000 gilets pare-coups par an pendant 10 ans afin de couvrir les 1 052 700 membres du personnel de l’Education Nationale. Afin d’assurer cette distribution progressive des équipements de protection, Marie-Georges Vaisselier nous explique les critères de priorité :

“Nous devrons opérer des choix dans la distribution effective des gilets pare-coups puisque nous ne disposons pas encore d’1 équipement pour chaque personnel de l’Education Nationale. C’est pourquoi nous avons défini les critères de priorité que voici :

Les publics prioritaires sont : 1) Les personnels de Direction, 2) Les CPE, 3) Les Enseignants, 4) Les personnels vie scolaire, 5) Les autres personnels

Puis, pour définir les priorités de distribution pour tous les personnels sur toute la France et les établissements d’enseignement français à l’étranger :

  1. Personnels ayant déjà été victimes d’agression physique et en subissant aujourd’hui encore des séquelles ;

  2. Personnels ayant été agressés physiquement violemment dans les 5 années précédentes et ayant déposés plainte

  3. Autres personnels ayant été agressés physiquement violemment

  4. Les personnels ayant déjà été victimes d’agression verbale violente (menace de mort)

  5. Autres personnels ayant été victimes d’agressions diverses

  6. Autres personnels”

Marie-Georges Vaisselier nous confie qu’un décret est en cours d’écriture en ce sens, mais que la distribution des gilets pare-coups commencera avant même la publication du-dit décret.

Catégories
Archives

Pas de visite médicale obligatoire pour les profs : les raisons

SANTE – Les professeurs de l’Education Nationale n’ont pas de visite médicale obligatoire. Officiellement pour des raisons de recrutement de médecins, il s’agirait en fait d’une solution pour éviter la mise en arrêt maladie d’au moins 13% des professeurs en activité !

Visite médicale des enseignants
Michèle Bouboule : “S’il n’y a pas de visite préventive chez les enseignants, c’est pour éviter qu’ils ne soient pour une grande majorité en arrêt maladie !”

Les enseignants de l’Education Nationale n’ont pas de visite médicale obligatoire autre que celle de l’entrée dans le métier. En effet, il y a beaucoup trop peu de médecins du travail pour ces fonctionnaires. Ils ne travaillent alors qu’à la demande des personnels qui souhaitent avoir une visite.

Mais au-delà de cet aspect purement technique, la véritable raison de l’absence de visite médicale tiendrait au fait que les arrêts maladie prononcés seraient trop nombreux, nous confie Michèle Bouboule, infirmière à la médecine préventive dans la région de Limoges :

“Pour avoir vu de nombreux enseignants et d’après les statistiques, il serait très malvenu de procéder à des visites préventives systématiques chez les enseignants. Selon une étude de chercheurs Niçois, 13% d’entre eux sont en état de déprime, 25% sont en limite de burn-out et 38% ont développé un état de stress permanent. Pour les 24% restants, la moitié a développé diverses pathologies. Ainsi, si on leur faisait une visite préventive, on devrait mettre en arrêt maladie au moins 13% d’entre eux pour une durée plus ou moins longue et au moins 50% d’entre eux pour un arrêt temporaire de 1 à 3 jours. Autant dire que les écoles, collèges et lycées seraient vidés !”

Ainsi, la véritable raison de cette absence de visites médicales tiendrait aux nombreuses maladies et pathologies qui touchent quasiment tous les enseignants. De fait, les établissements scolaires seraient vidés quotidiennement d’une grande part des personnels.

Michèle Bouboule complète :

“Constater que toutes ces pathologies voire maladies ont été développées dans l’exercice du métier d’enseignant serait dramatique. Déjà que le métier ne fait plus rêver, je vous laisse imaginer les conséquences !”

Nous avons interrogé Stéphane Durand, professeur d’EPS dans un lycée de Tours :

“L’absence de visite médicale ? C’est pas un souci. Il suffit de bien s’échauffer et tout va bien. Après, y aura toujours des grincheux chez mes collègues pour se plaindre de bobos, de ras-le-bol ou autres. Mais c’est juste des chochottes. S’ils faisaient du sport, ils n’auraient pas tous ces problèmes. Donc les visites médicales sont bien inutiles ! Qu’ils conservent l’argent de l’Etat pour acheter du matériel sportif.”

Mais Sylviane Hurbi, professeure de SVT dans un collège parisien ne partage pas le même avis :

“La visite médicale est indispensable, à plus forte raison pour des personnels côtoyant quotidiennement de nombreux enfants et jeunes.”

Michèle Bouboule a toutefois une solution pour résoudre ce problème :

“Il faudrait mettre les visites préventives au début des vacances scolaires. Ainsi, on pourrait prononcer des arrêts maladie durant les vacances scolaires. Pas d’absence et problèmes résolus !”

Les enseignants, un corps (en forme ?) à part de l’Etat ?

Catégories
Archives

Réforme du collège : ce sont les élèves qui décideront

EDUCATION – Dans le cadre de la réforme du collège, il a été décidé que les programmes seraient choisis par les élèves, tout comme le nombre d’heures de cours hebdomadaires. “L’élève étant au centre du système éducatif, à lui de décider”.

Eleve-roi
“L’élève roi au cœur du système éducatif français”, nouveau slogan de l’Education Nationale ?

Alors que la réforme du collège est au cœur de nombreuses polémiques et discussions, il a été décidé des changements radicaux dans le système éducatif :

“L’élève est au cœur du système éducatif français. Aussi, si on veut rester en accord avec cette politique, c’est à l’élève que reviennent toutes les principales décisions. C’est pourquoi on doit leur laisser beaucoup d’autonomie et de choix pour qu’ils apprennent efficacement et avec plaisir”.

Ainsi, plusieurs réformes sont proposées :

1) Ce sont les élèves eux-mêmes qui vont décider des cours qu’ils auront

“Les élèves vont avoir le choix de composer leur emploi du temps comme bon leur semble. Ils choisiront le nombre d’heures de maths, de français, de langues vivantes, de sciences, de sport, etc. qu’ils veulent selon ce qui leur plait le plus. Toutefois, ils devront programmer entre 10 et 35 heures de cours.”

2) Ce sont les élèves qui choisiront les programmes

“Les élèves doivent étudier ce qui les intéresse. Libre à eux de choisir leurs programmes parmi un vaste éventail de propositions qui leur seront faites.”

3) Ce sont les élèves qui choisiront leurs profs

“Un bon apprentissage passe par le plaisir d’apprendre. Aussi, une liste de professeurs candidatant dans tel ou tel établissement sera proposée. Ce sera aux élèves de désigner le professeur qu’ils veulent. Ils pourront, s’ils le veulent, leur faire passer des entretiens d’embauche.”

4) Ce sont les élèves qui définiront le règlement intérieur et dirigeront les conseils de discipline

“Pour responsabiliser les élèves, rien de tel que leur confier les clés du règlement intérieur du collège. De plus, étant à l’origine de ce règlement, à eux de gérer les conseils de discipline et de prendre les décisions qui en découlent”.

Avec toutes ces réformes, il est souhaité :

“[…] créer un collège géré par les élèves. Le collège sera leur lieu de vie, un lieu qu’ils gèrent et où les adultes ne seront que des guides. Cet apprentissage plaisir vise non seulement à responsabiliser les élèves, mais aussi à leur faire développer l’esprit d’entreprise, de gestion, tout en comprenant qu’une société démocratique se nourrit de règles.”

Ainsi, les personnels des établissements scolaires seront au service des élèves.

Aussi, pour que cette liberté totale donnée aux élèves ne crée pas d’inégalités entre les établissements scolaires, il est proposé de revoir totalement la carte scolaire :

“La carte scolaire va être complètement redéfinie. On va mélanger toutes les catégories socio-professionnelles pour obtenir un équilibre parfait entre chaque établissement. Ainsi, il n’y aura plus de collège prestigieux et de collège ghetto. Les transports scolaires seront revus en conséquence.”

Ainsi, on peut lire que la nouvelle politique éducative est : “L’élève-roi est au cœur du système éducatif français”.

Mais attention, une Révolution contre le royaume des enfants n’est pas impossible !