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Incarcération des Gilets Jaunes : des camps d’internement leur seront dédiés

GILETS JAUNES / JUSTICE – Depuis le début des manifestations des Gilets Jaunes, ce sont plus de 5000 personnes qui ont été interpellées. Pour faire face à cet afflux d’interpellés, présentés pour la plupart à la Justice, le Gouvernement va mettre en place des camps d’internement : les “Camps GJ” (Camps pour Gilets Jaunes).

Le Gouvernement ouvre 6 camps d’internement pour Gilets Jaunes dans des casernes militaires pour faire face à l’afflux d’interpellés.

Plus de 5000 Gilets Jaunes et délinquants opportunistes ont été interpellés par les forces de l’ordre dans toute la France depuis le début des manifestations, samedi 17 novembre. Alors que la plupart ont été remis en liberté, d’autres ont été placés en garde à vue, certains placés en détention provisoire tandis que d’autres ont été condamnés en comparution immédiate.

Toutefois, devant cet afflux d’interpellés, qui s’ajoutent aux affaires courantes de la Justice, le Gouvernement envisage d’anticiper un éventuel engorgement des tribunaux qui pourrait conduire à la libération de délinquants, faute de respect du délai de traitement des affaires judiciaires :

“Aujourd’hui, les 5000 interpellations sont tout à fait gérables puisque seulement un quart a conduit à des présentations aux juges. Mais comme le conflit est parti pour durer, avec des risques de violence accrus, on craint de très nombreuses interpellations, dont nous ne parviendrons pas à nous occuper convenablement si nous n’opérons pas d’aménagement pour accueillir ces délinquants”, nous explique Jean-Denis Vernier, porte-parole du syndicat “Union Police-Justice” à l’origine du projet des camps GJ.

Suivant les préconisations de ce syndicat, le Gouvernement va donc mettre en place des camps d’internement pour Gilets Jaunes, appelés “Camps GJ” :

“L’objectif des camps GJ est de pouvoir placer toutes les personnes interpellées par les forces de l’ordre dans le cadre des manifestations et conflits des Gilets Jaunes. Ainsi, ils sont placés dans un statut hybride de garde-à-vue et détention provisoire assouplie. ” complète J.-D. Vernier.

Concrètement, les camps GJ seront des camps aménagés dans des casernes désaffectées ou inoccupées des Armées :

“Les camps GJ consisteront en des aménagements de casernes militaires libres totalement ou partiellement. Les gardés-à-vue seront surveillés par des militaires missionnés spécialement pour l’occasion. Dans ces casernes, les interpellés seront libres de se déplacer où bon leur semble dans l’enceinte de l’établissement. Ils disposeront d’une cafétéria et d’un restaurant (à leurs frais) ainsi que d’une salle de jeux et d’une salle de sport.”

Ainsi, il ne s’agit pas d’une incarcération judiciaire, mais d’un internement temporaire libre, conforme au droit :

“Le statut de garde-à-vue permet de mettre les interpellés dans une enceinte militaire à partir du moment où ils ne sont pas enfermés dans une cellule.”

Grâce à cet internement, le traitement des affaires est plus simple, rapide et efficace :

“Les personnes interpellées seront toutes rassemblées au même endroit. Ainsi, lorsque le juge traitera les dossiers des Gilets Jaunes, il enchaînera les dossiers les uns après les autres, à distance grâce à la visioconférence. Une salle sera spécialement aménagée dans chacune des casernes camps GJ. Les interpellés se succéderont les uns après les autres, sans le moindre temps de latence. Cela signifie qu’au lieu qu’1 dossier judiciaire Gilet Jaune ne prenne 1 heure à traiter, il ne prendra plus que 10 minutes !” se réjouit J-D Vernier.

Le fait de gagner 6 fois plus de temps est un impératif tant le temps judiciaire est long :

“Si on n’aménageait pas le temps de traitement des dossiers judiciaires des Gilets Jaunes, non seulement des délinquants Gilets Jaunes seraient libérés faute de respect des délais, mais d’autres délinquants voire criminels pourraient également profiter de cela. Pour le bien de la Justice et le respect du Droit, il était impératif de trouver un aménagement. Et cet aménagement, ce sont les camps GJ!”

Actuellement, 6 camps GJ sont en cours d’aménagement aux 4 coins de la France pour être opérationnels dès dimanche 9 décembre :

“Nous nous attendons à un afflux de Gilets Jaunes interpellés ce samedi, c’est pourquoi 6 camps principaux seront opérationnels à compter de ce dimanche.” conclut le porte-parole du syndicat “Union Police-Justice”.

Les 6 camps d’internement des Gilets Jaunes se trouveront à : Paris, Brest, Lille, Strasbourg, Marseille et Bordeaux. Le coût d’aménagement de ces 6 camps est estimé à un peu moins de 1 million d’euros.

Si le conflit venait à durer, le Gouvernement n’exclut pas d’en ouvrir de nouveaux.