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Vent Moscou-Paris : concentration accrue d’alcool dans l’air !

METEOROLOGIE – Le vent Moscou-Paris n’apporte pas qu’une vague de froid ! Les analystes de l’association française de surveillance de la qualité de l’air (ASQA) ont détecté une concentration anormalement élevée d’alcool dans l’air. La raison en serait le transport de molécules d’éthanol (composé chimique de l’alcool) depuis l’air Russe jusqu’à la France.

Vent Moscou-Paris : concentration 1500 fois plus importante d’alcool dans l’air !

La vague de froid Moscou-Paris fait parler d’elle en raison des températures pôlaires et d’un ressenti de froid intense dû au vent glacial provenant de Russie. Mais les analystes de l’Association française de Surveillance de la Qualité de l’Air (ASQA) ont détecté également un taux anormalement élevé d’éthanol (le composé chimique de base de l’alcool) dans l’air. En effet, l’éthanol est un composé très volatile.

Selon les experts, la concentration d’alcool dans l’air est environ 1500 fois plus importante dans les zones densément peuplées de Russie qu’en France (Russie : 0,1241210 % / France : 0,0000912%). La raison de cette forte quantité d’alcool dans l’air de la Russie est due à la production et à la consommation très importante de  boissons alcoolisées dans ce pays, en des endroits concentrés ; les composés chimiques de l’alcool, concentrés, s’agrègent, ce qui accroît leur volatilité et ce qui explique leur propagation rapide.

Aussi, avec l’air glacial qui provient de Moscou, ce sont les nombreux composés chimiques de l’alcool qui se propagent dans notre air. De plus, le froid est un conservateur de choix pour que les composés chimiques de l’éthanol ne se désagrègent pas en chemin, comme nous l’explique Donatien Villeneuve, chimiste à l’ASQA :

“L’éthanol se véhicule très facilement en raison de sa forte volatilité, c’est-à-dire sa capacité à se vaporiser. Les molécules s’assemblent entre elles et sont véhiculées au gré du vent. Plus l’air est concentré en éthanol, plus les molécules s’agrègent. Plus l’air est froid, plus les molécules sont soudées et se propagent facilement. Ainsi, avec la vague de vent froid Moscou-Paris, toutes les conditions sont réunies pour que la forte concentration en éthanol dans l’air de la Russie provienne jusqu’à la France”.

Les conséquences sur notre santé sont toutefois infimes :

“Une concentration d’éthanol dans l’air commence à devenir ‘dangereuse’ dès qu’elle excède 1%. C’est-à-dire qu’à 1% elle peut entraîner une sensation d’ivresse. On en est encore bien loin.”

Ainsi, si vous avez un peu la tête qui tourne depuis que le vent Moscou-Paris a fait son apparition, c’est sans doute que vous êtes très sensible à la concentration d’éthanol dans l’air et que vous ressentez une petite ivresse.